N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2016-11-24

fade into you, ma(zzy) star

Hope Sandoval, chanteuse...
& David Roback.
= Mazzy Star


«... la chanteuse elle-même, d'une présence scénique incroyable, par une supplément de sensualité, un « figisme » ou hiératisme quasi inexpressif (les bras derrière le dos, d'enfant punie, dont elle a d'ailleurs le gabarit), assez dark et inquiétant, et une beauté, déjà... saisissante, mais une voix, une voix... dont le timbre et l'art (tout en suavité vibrante, lenteur et nonchalance) rappellent très nettement, mais 15 ans en avance, une actuelle Lana Del Rey. (Et, de fait, après vérification, je suis pas le premier à le dire !) » (/<.)

2016-11-21

Formule 1/2 + 1/2

2016-11-09

notre cher Raoul Cou†ard, Karl

Un décloisonnement bouillonnant
il « fait le tour du monde avec une caméra »…
… il pouvait tourner avec très peu de lumière, il était adroit avec la caméra portée à l’épaule, prêt à se dissimuler dans une boîte pour les prises de vues dans la rue.
« Les secrets techniques me semblaient grotesques (…). Pour moi l’image, c’était le regard. » (R.C.)
La légèreté sur le terrain, le style buissonnier et expérimental, la lumière blanche volontiers surexposée tranchent avec le formatage de l’époque. Baroudeur et grande gueule, Coutard se trouve en parfaite osmose avec le projet de la Nouvelle Vague, son jeu naturel et ses jeunes comédiens remuants pour lesquels il dit inventer « la lumière diffractée ».
[De ses images] « J’aimais leur liberté de ton (…), et surtout leur audace formelle, leur fluidité chaotique, les accidents et les surprises, et leur grande beauté (même si elle ne correspondait pas aux canons officiels). […] Coutard invente la lumière de cinéma moderne, diffuse, douce sur les visages, sensuelle. On ressent le grain de la peau. »
(C.G.)

2016-10-25

ô Farao

À Bertrand Noël,

Farao, de l'acoustique solo à l'orchestration (néo-méga-rythmique)...


... à la scène (néo-instrumentiste + méga-rythmique)...




De, wouaw, Till it's all forgotten, l'album entier (néo-méga-rythmique), assez merveillé :



Donc, rencontre (avec Kari Jahnsen, alias Farao) :

2016-10-03

BD-pure

« (…) Ses personnages sont économes en mots. Une parcimonie qui va au-delà de la pudeur ou de la timidité pour témoigner de la profondeur de leur état de choc. Les mots ne suffisent plus. Le dessin prendra le relais.
(…)
Plein d’assurance, son trait embrasse le blanc de la page et couronne un long travail d’épure. Chiisakobé n’est composé qu’à partir de lignes à haute tension.
Sortant (par mail) de son habituelle réserve, Minetarō Mochizuki nous explique ce changement : «J’aimerais que Chiisakobé soit un tournant dans ma carrière. Quand vous travaillez pendant longtemps, l’idée que les gens se font de vous finit par se fixer et je voulais la faire évoluer. En termes graphiques, j’ai commencé à faire des dessins plus épurés. Si l’on regarde le trait de près, on voit apparaître des lignes inutiles. En sélectionnant, en choisissant d’éliminer certaines choses, je me suis aperçu que le rendu était plus clair et qu’on pouvait dessiner des choses puissantes même sans utiliser de "kôkasen"», ces lignes d’effet souvent employées dans le manga pour figurer les émotions ou le mouvement.
(…)
Derrière les visages quasi impassibles, la position des bras, des mains (doigts recroquevillés, poings serrés, paume ouverte ou posée avec délicatesse) ouvre un panorama sur l’état psychologique des personnages.
(…)
 «Je m’étais fixé une règle, dit l’auteur, je voulais, pour que les personnages semblent réellement vivre et pour transmettre aux mieux les émotions, m’attacher à rendre les moindres détails : les manières et les gestes triviaux du quotidien, les plis des vêtements, pourquoi le bentô est préparé avec tant de soin, quel était l’état d’esprit de celle qui l’a préparé, la représentation des travaux ménagers, quels sous-vêtements portent les personnages, comment ils portent leurs vêtements, quel genre de vie ils mènent… J’ai tenu à soigner la représentation de tous ces détails, qui n’ont pas de lien direct avec l’action mais qui permettent d’imaginer le style de vie ou les sentiments des personnages. C’est pourquoi de nombreuses cases ne montrent que ces détails.»
(…)
Mochizuki célèbre un manga contemplatif. «Dans ce manga où le récit chemine tranquillement et où il ne se passe rien d’extravagant, j’ai beaucoup réfléchi au déroulé, à l’enchaînement des cases et des doubles pages pleines pour que le lecteur prenne davantage plaisir à lire – et moi à dessiner –, et pour qu’il reprenne parfois son souffle avant de passer à la scène suivante.»
(…)
… l’auteur y cultive un humour étrange et poétique, qui joue sur les décalages. (...)  »
(M.C.)


2016-09-11

(im)propre (r)écriture

J'aimerais écrire dans une langue qui ne me soit pas propre.
(E.L.)

... découpés tout simplement dans le discours de la société où je vis. [Mais] (...) cela constitue seulement ma langue, c'est-à-dire le matériau dont je me sers pour parler. Et ma parole, [elle] (...) c'est à la fois moins et beaucoup plus : sa mise en jeu, son détournement, son retournement, sa subversion.
(A.R.-G.)(O/<.)

… on ne peut pas faire autrement qu'avancer au gré des découvertes qui se présentent à nous, par hasard (…). On compose avec ces trouvailles (…). (…) c'est aussi une manière de déjouer les intentions. On ne sait pas ce que l'on cherche, on examine ce que l'on trouve. Il suffit de déplacer une expression, de la découper et de l'extraire de son contexte (…). Les mots sont les pièces d'un meccano à portée de main.
(F.V.)(O/<.)

Mais je récupère ma [«] liberté [»] dans les manipulations que j'opère à partir de ces éléments « obligés ». Je ne m'en sers que comme d'un matériau afin de produire un tout autre discours.
(A.R.-G.)

2016-07-23

un nemours charmant

... les rues, les places et les maisons de Nemours (...) ont conservé la disposition, l'irrégularité et la gaîté du moyen-âge. Le Loing, qui passe à Nemours, a le sommeil d'un étang et la vie d'une rivière (...)
C'est un groupe de choses modestes et paisibles, vieillies et riantes, dont aucune ne vous émerveille, dont aucune ne vous ennuie. Rien n'y est sublime, tout y est charmant.
(Victor Hugo)

... enfin je vois des rues s'ouvrir juste assez larges pour qu'un chariot y croise une chaise à porteurs, et des maisons ne point cacher tous les nuages. 
Élevées sagement pour la hauteur humaine, que j'aime tes maisons, ville vraiment hautaine !
(Paul Fort)

... on admire comme un rêve dans le rêve quelque beau paysage qui devient pour le voyageur ce qu'est pour un lecteur le passage remarquable d'un livre, une brillante pensée de la nature.
Telle est la sensation que cause la vue soudaine de Nemours en y venant de la Bourgogne. On la voit de là cerclée par des roches pelées, grises, blanches, noires, de formes bizarres, comme il s'en trouve tant dans la forêt de Fontainebleau, et d'où s'élancent des arbres épars qui se détachent nettement sur le ciel et donnent à cette espèce de muraille écroulée une physionomie agreste. Là se termine la longue colline forestière qui rampe de Nemours à Bouron en côtoyant la route. Au bas de ce cirque informe s'étale une prairie où court le Loing en formant des nappes à cascades. Ce délicieux paysage, que longe la route de Montargis, ressemble à une décoration d'opéra, tant les effets y sont étudiés. (…)
En entrant à Nemours du côté de Paris, on passe sur le canal du Loing, dont les berges forment à la fois de champêtres remparts et de pittoresques promenades à cette jolie petite ville. Depuis 1830, on a malheureusement bâti plusieurs maisons en deçà du pont. (…)
Le Loing traverse onduleusement la ville, bordé de jardins à terrasses et de maisons proprettes dont l'aspect fait croire que le bonheur doit habiter là plutôt qu'ailleurs. (…)
Qui connaît Nemours sait que la nature y est aussi belle que l'art, dont la mission est de la spiritualiser ; là le paysage a des idées et fait penser.
(Honoré de Balzac)


2016-07-21

pop philosophie

... une philosophie vivante, virale, accessible, non-jargonneuse (...) : la pop philosophie...
(lfs)

La « pop’philosophie », pour Deleuze, c’était, plutôt qu’une question d’objet, une question d’intensité : est « pop » une philosophie qui peut prétendre à l’intensité de la « pop », à son électricité, à sa puissance de fascination. Le fait que cette intensité, aujourd’hui, naît avec plus de facilité de la prise en considération de la musique (...), du roman (...) et du cinéma (...) n’est qu’un hasard. Mais, un tel hasard est aussi celui d’une rencontre – et, pour Deleuze, une rencontre est quelque chose à cultiver en vue d’en tirer les plus belles, les plus riches et, oui, les plus intenses conséquences.
Telle est donc la « pop’philosophie » que nous défendons : l’art de tirer de la rencontre avec les objets les plus triviaux les conséquences les plus élevées – un art qui, s’il n’est pas excitant, n’est rien. (L.d.S.)

Il n’y a aucune question de difficulté ni de compréhension : les concepts sont exactement comme des sons, des couleurs ou des images, ce sont des intensités qui vous conviennent ou non, qui passent ou ne passent pas. Pop’philosophie.
(G.D.)

>
postphilosophie, ou : pour une philosophie artiste

2016-06-23

plus loin, selfilm(avant l'h)eur



(2014)

Certains sont prêts à tout pour réaliser des seflies d'anthologie et n'hésitent pas à mettre leur vie en danger. Trois jeunes Chinois se sont pris en photo au sommet d'un gratte-ciel de Hong Kong. Ils sont même allés plus loin en filmant leur prouesse.
(2016)
Ainsi, (Otto)Karl irait donc bien plus loin (que la mode récente du simple selfie) en... directement selfILMANT son quotidien, et ce depuis 2004, 12 ans...
(O/<.)


2016-06-22

l'ottoprésentation continue...


Celui qui parle ici, c'est l' « otteur » de cette vidéo (ou postréalisation). Maintenant si vous voulez savoir quelle est cette « personne » qui apparaît à l'image, en protagoniste, et en réalité qui énonce effectivement pas très loin de ce qui est dit dans ce détournement, il s'agit du (pourtant) très célèbre Léo Ferré. Voilà : )

>
Chapitre : OTTEUR

2016-06-21

vivre avec... montant

Il [André Bazin] était capable de dire « Le meilleur montage, c'est pas de montage du tout. » [Le réel...] oui, c'est ça... Sans coutures ! Alors qu'(...)Eisenstein (...) disait qu'il fallait non seulement qu'il y ait des coutures, mais qu'on les voie. Que la collure devait produire un choc. Passer d'une image à une autre, non pas par un effet de continuité plus ou moins chimérique ou falsifié, mais par une rupture choquante.
(A.R-.G.)

2016-06-15

le (premier) sens cinématographique



     Une fois, on demanda au réalisateur Wim Wenders quel était son premier souvenir de cinéma, ou plutôt, le souvenir du tout premier film qu'il eût réalisé.
    En grattant dans sa mémoire, Wenders se remémora cet après-midi où il s'était posté à la fenêtre du salon familial. Il avait en main la caméra 8 mm offerte par son père.  Avec naturel, il se mit à filmer la rue qui défilait devant lui. Cela lui apparaissait comme une évidence, le mouvement des passants et des voitures, sans autres péripéties que le cours de la vie, plane et quotidienne. Il filma jusqu'à la fin de la bobine car, disait-il, il ne pouvait imaginer faire autrement. Trois petites minutes de vie rendues à leur éternité.
(F.V.)

2016-06-10

D(...)I(...)Y(...)

Do it yourself (DIY) est une appellation, dont une traduction littérale en français serait « Faites-le vous-même », « Faites-le par vous-même », « Fais-le toi-même » ou encore « fait maison », ou « fait à la main » au Canada, qui désigne à la fois (...) des mouvements culturels et des activités visant à créer des objets de la vie courante (technologiques ou artistiques) généralement de façon artisanale.
(...)
On peut associer la formule « Do it yourself » au bricolage ou à la débrouillardise mais cela ne s'arrête pas là. Différentes choses s'apparentent à la philosophie « Faites-le vous-même » :
    •    Toute activité où l'on n'est pas seulement spectateur ou consommateur.
    •    Participer, et échanger ses connaissances, sa culture, son information (...)
    •    Partager et diffuser son travail (...) d'un média numérique
(...)
    •    Tout recyclage (...) technologique ou culturel.
    •    L'auto-édition de livres, magazines, bandes-dessinées et de remplacement.
    •    Les groupes ou artistes solo libérant leur musique (musique libre) ou la finançant sans les maisons de disques.
    •    La culture (...) de la copie « privée » ou plus (...)
    •    La création artisanale comme le tricot, la couture, les bijoux faits à la main, la céramique, etc.
    •    En informatique, les logiciels libres, ou le hack.
    •    Dans le façonnage d'objets, les fab labs.
    •    (...) le détournement situationniste (...)
    •    Beaucoup d'activités créatrices pour enfants.
    •    L'autorégulation, l'auto-organisation, la démocratie directe.
    •    La conception libre [médicinale]

Le DIY comme sous-culture a sans doute commencé avec le mouvement punk des années 1970. On peut noter cependant que la débrouille, le bricolage, les activités pour enfants, etc., existaient évidemment avant le mouvement punk DIY.

Dans la culture punk, l'éthique DIY est liée à la vision punk anti-consumériste ; c'est un rejet de la nécessité d'acheter des objets ou d'utiliser des systèmes ou des procédés existants.
En musique les groupes punk émergents effectuent souvent des spectacles dans les sous-sol des habitations, plutôt que sur des scènes traditionnelles, pour éviter le mécénat d'entreprise ou pour assurer la liberté de la performance. Depuis, alors que de nombreuses salles ont tendance à fuir la musique expérimentale, les maisons (ou les caves) sont souvent les seuls endroits où ces groupes peuvent jouer. L'underground est alors réellement underground, et pourtant les salles de spectacle dans les caves gagnent en renommée dans les grandes villes.
(...)
L'éthique (...) DIY s'applique également à la vie quotidienne, tels que l'apprentissage de réparation de vélos plutôt que les conduire à l'atelier, la couture (réparation/modification des vêtements plutôt que d'en acheter de nouveaux), la culture de jardins potagers, la récupération de produits réutilisables dans les poubelles. Certains enseignants se livrent aussi à des techniques d'enseignement de bricolage, parfois appelé Edupunk.
De ce fait le mouvement DIY est une approche concrète et une mise en pratique de l'écologie et de l'anticapitalisme, par l'anti-consumérisme.

(...)
Les groupes de musique DIY tentent de faire tout eux-mêmes, depuis la production de l'album jusqu'aux concerts, en passant par les actions de communication. Ce choix de production reflète avant tout une volonté de marquer son indépendance face aux grandes maisons et à l'industrie du disque en général  : rendu possible par le développement de l'informatique grand public, ce type de production connaît un véritable essor ces dernières années, particulièrement dans la musique électronique.
En contrôlant l'intégralité de la chaîne de production et de distribution, ces groupes tentent d'inventer une nouvelle conception de la relation entre les artistes et le public, sans aucune forme d'intermédiaire. Plus qu'une simple forme de communication, le DIY permet un contrôle total sur la production finale qui n'est influencée par personne d'autre que les artistes eux-mêmes. Ceci peut aussi bien être analysé d'un point de vue positif, la production finale étant plus personnelle qu'une production industrielle, que négatif, cette production étant par nature même une production non-professionnelle, terme ayant tendance à avoir une connotation négative.

Cette opposition « DIY vs industrie » suscite d'ailleurs de vifs débats entre les deux camps  : les majors ne cessent d'assurer que les maisons de disques ont un rôle déterminant à jouer dans la production de musique enregistrée là où certains artistes très en vue défendent le modèle d'auto-production (Radiohead, Trent Reznor et Bérurier Noir par exemple). De nombreux termes sont utilisés pour qualifier les groupes de musique DIY (autoproduction, musique indépendante, direct-to-fan) et l'on retrouve cette opposition avec le mode de production industriel dans les termes de « musique indépendante », « musique libre », ou encore dans celui d'« artisanat musical » développé par le groupe DIY Breakfast at Your Place.


Au-delà d'une simple volonté de récupération, le mouvement Do It Yourself (il ne s'agit pas d'un mouvement constitué) se voit comme une alternative politique en opposition au monde d'ultra-consommation dans lequel il baigne. Ses membres sont ainsi souvent liés à l'anarchisme, l'autogestion (...). Le besoin de créer, d'avoir une certaine indépendance par rapport à l'industrie et aux grands groupes commerciaux, de retrouver un savoir-faire abandonné, etc. les pousse à trouver des solutions pour faire le maximum de choses par eux-mêmes, en opposition à la marchandisation dominante, tout en recherchant la gratuité ou les prix faibles.
Les survivalistes ainsi que les populations défavorisées du monde entier sont aussi adeptes du DIY...

2016-06-04

... position insensible à la con...

Je fus choqué d'apprendre [en le découvrant peu à peu] que les gens ne savaient pas lire les photographies… qu'ils ne voyaient pas la beauté – ni dans la composition ni dans le style.
(R.B.)

2016-05-13

dans le (cal)cul de la vie

On ne changera pas la vie / donc comme tout le monde / je vais en souffrir / jusqu'à la mort.
(S.)

La vie (...) est une affaire qui ne couvre pas ses frais.
(A.S.)

Ne serait-ce que par les petites et grandes frustrations permanentes de nos désirs, inhérents à la vie, intrinsèques au vivant, l'existence est souffrance permanente à la base, que j'appelle la souffrance-socle.
(O/<.)


2016-05-06

contempteur contemplatif

... F.H. explore les mystères et les émerveillements du quotidien, tout à l'opposé de la tendance, très diffuse parmi les photographes, à mettre en exergue le superlatif et l'exceptionnel. Ce sont des œuvres de maturité, caractérisées par une maîtrise technique qui parvient à se faire oublier et par une richesse de références et d'associations d'idées.
(w.)

De leur côté, l'exceptionnel (et) superlatif ; du mien, l'ordinaire (et) contemplatif, etc.
S(o)uperlatif… Contemp(s)latif...
(O/<.)

Avant de construire, R.K. s'est distingué par une œuvre théorique originale, devenue culte depuis (...). (...) « J'entendais construire en tant qu'écrivain un territoire où je puisse finalement travailler comme architecte. »
(w.)

2016-04-25

À la prochaine ? ; )

(...)


(...)
 Xiao Li : "Mon nom est Xiao Li, je viens d'avoir mon diplôme...
O.K. : OK.
Xia Li songe :  "Moi et un petit ami tellement beau, romantique
et littéraire. [Ce serait] pas mal du tout !"

(...)

(Merci à D.J.)

2016-04-11

voilà (et) voilà ?

[Ces scientifiques] en ont conclu que le « circuit de la récompense » du cerveau s’activait lorsque les hommes reconnaissaient l’émotion d’une femme. Pour le dire simplement, les hommes sont [en moyenne] plus attirés par les femmes qu’ils peuvent comprendre.
(...)
« Nous avons demandé aux participants de regarder différentes personnes éprouvant des émotions différentes. Nous avons observé que plus un individu pensait être en mesure de comprendre l’émotion d’une autre personne, plus il se sentait attiré par cette personne. »
(...)
Une autre étude a révélé que les hommes préféraient [en moyenne] les femmes au visage simple. (...) « Un visage simple est un visage qui est encodé dans le cerveau de manière efficace, c’est-à-dire en n’utilisant que quelques neurones. En d’autres termes, le cerveau traite l’information plus facilement. Les visages simples ont typiquement une peau douce, peu de rides et des traits fins. »
(M.-C.D.)

2016-04-03

juste, assez

Formuler chaque point d'un seul trait. Point.
(O./<.)

Mais n'importe quel texte digne d'être lu laisse de l'espace aux réflexions de son lecteur et ne cherche pas à tout dire du sujet qu'il traite. Certes, la philosophie, en tout cas dans sa version académique, a souvent cette ambition de totalité, sur quelque sujet qu'elle aborde. Mais ce n'est pas la vision que j'en ai ;  il me semble qu'une telle visée témoigne avant tout d'un manque de générosité. Il suffit d'en dire juste assez pour aider le lecteur à penser par lui-même d'une façon plus productive ou plus profonde. Le but de la philosophie, tel que je l'entends, est, entre autres, de permettre à autrui de vivre plus pleinement et plus intensément ; et mon but, en écrivant (…), est d'aider chacun à découvrir sa propre façon de répondre plus pleinement à la vie.
(Ch.H.)

Pourquoi font-ils autant de notes alors qu'il suffit de jouer les bonnes.
(M.D.)

2016-03-29

quarante( )aire

(M.S.)(I.K.)(J.D.)
J'ai eu quarante ans (...) Certes, c'est déjà la mort qui vient, mais c'est aussi l'occasion de participer d'une vérité éternelle : quoi de plus éternel, quoi de plus vrai en effet que le temps qui passe ? (...) il y a dans l'acceptation lucide de ce que nous sommes quelque chose de salutaire. (...) comme si de ne plus trop attendre de la vie était la meilleure façon de l'aimer, comme si de ne plus trop attendre des autres était la meilleure façon de les apprécier. Ce n'est pas une pensée qu'on a à vingt ans (...). À quarante ans, c'est différent : il faut apprendre à vivre avec cet écart entre ce que la vie aurait pu être et ce qu'elle est réellement. Intégrer le poids étrange du temps...
(Ch.P.)

Mais...
Atteindre la quarantaine ? Alors que je n'ai vécu pour ainsi dire que ça.
(O/<.)

>
29 mars 2009
29 mars 2010
29 mars 2011
29 mars 2012
29 mars 2013
29 mars 2014
29 mars 2015

 

comme en 39

Un miroir me fait face, et son regard me sort par les yeux.
(O.K.)
 
Je regardais ce visage dans le miroir, je regardais ce visage déjà vieux et pourtant mien, et c'est un état qu'il est des plus étranges de devoir associer à soi-même la vieillesse, ou du moins – car je n'étais pas encore vraiment vieux, j'allais avoir quarante ans dans quelques mois –  la fin incontestable des caractéristiques de la jeunesse lisible sur les traits de son propre visage.
(J.-P.T.)


2016-03-27

du philosopoétique

Mon philosophique sera poétique ou ne sera pas.
(O.K.)

Mais ce qui m'excite presque physiquement, c'est ton mélange fantastique d'intellect et d'une irrationalité absolument et frénétiquement logique, cette poésie philosophique, cette philosophie poétique dont nous avons un peu parlé (…) mais dont la portée dépasse de très loin les bornes de notre conversation. Car ce n'est pas qu'il y ait deux sphères côte à côte – la philosophie et la poésie – c'est que leur fusion donne naissance à une troisième chose dont on ne saurait sans doute même pas saisir la valeur.
(…)
Le vrai charlatanisme, ce sont ces écoles à produire des philosophes diplômés, ceux qui ont obtenu leur brevet de pensée philosophique – quelle ignoble et effroyable absurdité que de tester quelqu'un sur la connaissance de x manuels et de lui octroyer le titre de philosophe (…). Cela n'a rien à voir avec la philosophie (…)
Voilà pourquoi ton travail [philosophique] est tel qu'il est, voilà pourquoi il a servi à d'autres fins que purement philosophiques, qu'il peut être un point de départ et une base sur laquelle construire. Je ne crois pas et ne croirai sans doute jamais qu'en philosophie on puisse parvenir où que ce soit à pied sec, en suivant la voie de l'érudition, de l'instruction policée.
(…)
… ta philosophie n'est pas assez rébarbative pour orner les rayonnages des bibliothèques académiques, c'est sa supériorité et non son défaut et c'est surtout son plus grand espoir (...)
tu as (…) éprouvé le besoin de faire ce qui a du sens, même si en fait c'est à un moment donné un sens que tu ignores ou qui ne se révélera qu'au bout d'un certain temps, voire d'un temps certain. Fais confiance à ce don (…)
… cette vision qui te donne des longueurs et des longueurs d'avance. (…) qui est le terreau nourricier de la poésie et de la philosophie mais aussi de ce qui n'a pas encore de nom, ce qui résulte de leur mélange homogène. (…) S'il existe un espoir concret que tu produises un fruit mûr (et tel est bien le cas) alors c'est seulement à condition que ce fruit te comprenne tout entier, avec tes chaussettes, ton horreur des bibliothèques, ta barbe, ta bière, ta fantaisie, ton intellect, ta queue, tout ce qui se rapporte à toi. Rien ne m'enthousiasme tant que l'espoir d'une oeuvre qui naîtra en lien direct avec tout cela, une oeuvre (…) crue, brute et monstrueuse, mais absolue.
(J.C.)

2016-03-24

la médiocratie

Le système encourage l'ascension des acteurs moyennement compétents au détriment des super compétents ou des parfaits incompétents. Ces derniers parce qu'ils ne font pas l'affaire et les premiers parce qu'ils risquent de remettre en cause le système et ses conventions. Le médiocre doit avoir une connaissance utile qui n'enseigne toutefois pas à remettre en cause ses fondements idéologiques. L'esprit critique est ainsi redouté car il s'exerce à tout moment envers toute chose, il est ouvert au doute, toujours soumis à sa propre exigence. Le médiocre doit « jouer le jeu ».
(...)
Jouer le jeu veut pourtant dire accepter des pratiques officieuses qui servent des intérêts à courte vue, se soumettre à des règles en détournant les yeux du non-dit, de l'impensé qui les sous-tendent. Jouer le jeu, c'est accepter de ne pas citer tel nom dans tel rapport, faire abstraction de ceci, ne pas mentionner cela, permettre à l'arbitraire de prendre le dessus. Au bout du compte, jouer le jeu consiste, à force de tricher, à générer des institutions corrompues.
La corruption arrive ainsi à son terme lorsque les acteurs ne savent même plus qu'ils sont corrompus. (...) [Par exemple,] Quand l'université forme des étudiants pour en faire non pas des esprits autonomes mais des experts prêts à être instrumentalisés.
(...)
L'expert est souvent médiocre, au sens où je l'ai défini. Il n'est pas incompétent, mais il formate sa pensée en fonction des intérêts de ceux qui l'emploient. Il fournit les données pratiques ou théoriques dont ont besoin ceux qui le rétribuent pour se légitimer. Pour le pouvoir, il est l'être moyen par lequel imposer son ordre.
L'expert s'enferme ainsi dans les paramètres souhaités par telle entreprise, telle industrie, tel intérêt privé.
(A.D.)
Edward Said en parle très bien : l’expert ne se préoccupe pas de ce que son savoir génère. On peut très bien être géologue, aller chercher du zinc ou du cuivre au Katanga, mais être totalement incompétent quand il s’agit de penser les incidences de cette pratique à l’échelle du Congo. L’industrie ne veut pas qu’ils soient compétents, car ce n’est pas dans son intérêt. À l’inverse, l’intellectuel agira en « amateur », c’est-à-dire en aimant son sujet et en se sentant concerné par toutes ses dimensions, ce qui appelle nécessairement à l’interdisciplinarité.
(A.D.)

Sans surprise, c'est le milieu, le centre, le moyen qui dominent la pensée politique. Les différences entre les discours des uns et des autres sont minimes, les symboles plus que les fondements divergent, dans une apparence de discorde. Les « mesures équilibrées », « juste milieu », ou « compromis » sont érigées en notions fétiches. C'est l'ordre politique de l'extrême centre dont la position correspond moins à un point sur l'axe gauche-droite qu'à la disparition de cet axe au profit d'une seule approche et d'une seule logique.
Dans ce contexte médiocre, règne la combine. (...) Aucune vision d'avenir, tout le jeu politique est à courte vue, dans le bricolage permanent.

Comment résister à la médiocratie ? Résister d'abord au buffet auquel on vous invite, aux petites tentations par lesquelles vous allez entrer dans le jeu. Dire non. Non, je n'occuperai pas cette fonction, non, je n'accepterai pas cette promotion, je renonce à cet avantage ou à cette reconnaissance, parce qu'elle est empoisonnée. Résister, en ce sens, est une ASCÈSE [cf. Otto Karl], ce n'est pas facile.
Revenir à la culture et aux références intellectuelles est également une nécessité. Si on se remet à lire, à penser, à affirmer la valeur de concepts aujourd'hui balayés comme s'ils étaient insignifiants, si on réinjecte du sens là où il n'y en a plus, quitte à être marginal, on avance politiquement. Ce n'est pas un hasard si le langage lui-même est aujourd'hui attaqué...
(A.D.)

- merci à M.S. -

2016-03-22

de l'étHiquette stylistique

C'est surtout la phrase, une façon d'écrire qui (...) a quelque chose de vagabond. (...) Le vagabondage, c'est là. Il suffit pas de le dire, il faut faire ce qu'on dit. Et donc j'ai essayé — j'ai un peu réussi, j'imagine — de rendre ça dans la phrase. (...) une écriture vagabonde et sans racine, la plus légère possible...
(J.-J.S.)

 …
 apparaît, derrière le style, à l'horizon, comme une morale. Il y a, on revient (...) à la musique, il y a dans le phrasé d'un écrivain — des bons écrivains, des meilleurs écrivains —, dans la musique, dans la tonalité, il y a la proposition d'un monde, d'un monde parfois très singulier, d'un monde auquel on peut adhérer ou non, il y a la proposition, j'y vois toujours la proposition d'une morale, en dehors du contenu. J'y vois une proposition de ne pas être statique, j'y vois un clin d'oeil qu'on me fait dans la pure forme, dans un balancement, comme une fille qui marche dans la rue, comme dans le rythme, la cadence de Baudelaire, dans sa prosodie, où l'on voit très vite que la morale [et alors plutôt l'éthique] est là, dans la phrase.
 (J.-J.S.) [O.K.]

2016-03-21

with/out camera

A camera is a tool for learning how to see without a camera. (D.L.)
(Une caméra est un outil pour apprendre à voir sans caméra.)

2016-03-20

totalité de sens contre sens totalitaire

J'ai voulu dire ce que ça dit, littéralement et dans tous les sens. (A.R.)
… au sein déconcertant de l'équiprobabilité ambiante, j'ai assisté (...) aux naissances multiples du sens. (A.R.-G.)
… le sens, en effet, se met à foisonner… (A.R.-G.)
Le sens, s'il est unique, est toujours totalitaire.
(A.R.-G.)

2016-03-18

un otteur : compositeur

... entre chiffonnier et scribe, je me vois plutôt comme ça. Là, je parle de choses matérielles, d'avoir les poches pleines de papiers, de petits papiers, de choses que j'ai trouvées, un côté « bout de ficelle », de devoir en faire un livre...
(J.-J.S.)

Je vous dis, je me vois à moitié comme scribe, à moitié comme chiffonnier et un tout petit peu commentateur.
(J.-J.S.)

Leur ordre a été un casse-tête. Qu’est-ce qui doit être avant ou après (...). Ces questions de composition m’intéressent davantage que l’écriture, qui est un processus qui ne me passionne pas : le montage, la citation, l’emprunt d’objets ou de textes trouvés, les intégrer ensemble, voilà ce qui me plaît. Ce que je préfère, c’est quand je prends deux textes qui ne sont pas de moi, un article de journal ou un extrait de livre, et que je les confronte. Là, j’ai l’impression de jouer une partition. Il y a le plaisir de travailler des choses extérieures à soi.
(...) Je n’ai pas de grille préétablie. J’ai quelques points forts (...) et j’essaie de faire tenir tout cela ensemble, en gardant un argument. (...)
L’écriture n’est pas une partie de plaisir, la composition ça peut l’être. (...)
Je recherche deux choses à la fois : la fluidité, le flux qui traverse les phrases, (...) et d’autre part, le rythme obtenu par le montage : deux choses antithétiques. Le flux hypnotique s’accommode très mal du coup de ciseau clinique du montage. J’aime faire rejoindre ces deux pôles très lointains.
(J.-J.S.)

>
au fond, jean-jacques schuhl, c'est moi
Chapitre : Compos(t)age
Chapitre : otteur

2016-03-15

téléchat sont gris

R.G. — Quel public visiez-vous ?

Éric Van Beuren — On n'y réfléchissait pas trop. Ce qu'on souhaitait, c'était créer une émission comportant plusieurs niveaux de lecture. Le premier niveau était celui des enfants, le comique de situation. Mais Téléchat était remplie de références politiques ou sexuelles. Dans l’un des épisodes, Groucha interviewe le gluon du galet, qui se plaint d'être sec, mouillé, sec, mouillé, etc. Tous les adultes voyaient la référence au coït. Mais nous n'avons jamais été attaqués, ce niveau de lecture n'étant absolument pas discernable pour des enfants.

(ne pas) réfléchir, that is the question



2016-03-14

déclaration d'impôt

Denis [Diderot] se sait léger, papillonnant, curieux de tout. Il se plaît en éternel étudiant, mais il n'ignore pas que son goût insatiable d'apprendre, de rencontrer, d'échanger, de jouer sur les idées et sur les mots ne peut faire de lui qu'un superbe dilettante qui deviendra au fil des années un vieux jeune homme à la tête folle et aux mains vides. [La situation qu'il s'impose alors] lui impose (...) de produire, de cesser de butiner pour le seul plaisir, de fabriquer enfin du miel. S'obliger à gagner de l'argent, c'est s'obliger à écrire, à donner une consistance matérielle à ces pensées volatiles qui s'évaporaient dans les discussions de café et les discours de trottoir. Comme souvent dans sa vie, Diderot s'est fabriqué un joug pour se forcer à aller là où il doit.
(P.L.)

2016-03-10

« chevalier » moi

Cependant, les [chevaliers] qui cherchaient ce Graal, nous voulons croire qu’ils n’étaient pas dupes. Comme leur DÉRIVE nous ressemble, il nous faut voir leurs promenades arbitraires, et leur passion sans fins dernières. Le maquillage [spirituel] ne tient pas. Ces cavaliers d’un western mythique ont tout pour plaire : une grande faculté de s’égarer par jeu ; le voyage émerveillé ; l’amour de la vitesse ; une géographie relative.
(P.)

2016-03-07

en pointillés, mikhaël hers, c'est moi

C’est un format très granuleux, il y a de la matière, presque une épaisseur dans l’image, on pourrait avoir prise sur elle. Elle est imparfaite, très différente des images lisses, totalement définies, “sur-définies” du numérique [> le génie du primitivisme...]. Je pense que c’est un format qui se prête assez bien à la thématique du passage du temps, à l’enchevêtrement des époques.
 (...)
... en tout cas c’est un cinéaste [Éric Rohmer] qui compte énormément pour moi. La psychologie de ses personnages, leurs sentiments, la façon de filmer, de s’emparer d’un lieu, la topographie, l’économie de moyens avec laquelle il faisait ses films sont pour moi des références majeures. (...)
Je vois des films mais je n’ai pas un rapport obsessionnel avec le cinéma. Je peux m’en passer très bien alors que je ne peux pas me passer de musique, j’en écoute tous les jours. En revanche, je peux rester des semaines sans voir un film.
(...)
J’essaie de faire en sorte qu’on puisse voir mes films d’une manière assez primaire, assez sensorielle. Ce sont des films d’atmosphère, d’impression donc ça se rapproche du rapport assez direct qu’on peut avoir avec la musique. Cela ne passe pas par l’intellect. On est touché par une mélodie ou on ne l’est pas. J’aimerais que mes films soient musicaux, pas uniquement parce qu’il y a de la musique à l’intérieur. Je cherche un rythme dans lequel on puisse se sentir bien 
 (...)
... je connais assez peu de monde dans le milieu, je fais mes films et je prends plaisir à voir ceux des autres mais je ne pense pas appartenir à une famille, mais ça va venir…
(M.H.)

2016-03-04

perd ou... sévère

Je suis... merde...

Je suis dans la merde, voilà ce que je suis.
(C.S.)

J'aurais pu être millionnaire / Avec piscine et vue sur la mer / Mais je suis dans la merde / Et je vous emmerde.
Sentimentalement démissionnaire / Professionnellement suicidaire / Tu vois, moi je suis dans la merde / Et je vous emmerde.
(P.K.)

2016-01-19

(se) débattre

Veiller à moins se débattre dans le débat – qu'à s'ébattre.
(O.K.)

Nous n'aimons pas la rectification de nos opinions ; il faudrait au contraire s'y prêter et s'y offrir, notamment quand elle vient sous forme de conversation, non de leçon magistrale. À chaque opposition on ne regarde pas [assez] si elle est juste ; mais à tort ou à raison comment on s'en débarrassera. Au lieu de lui tendre les bras, nous lui tendons les griffes. (...)  La cause de la vérité devrait être la cause commune de l’un et de l’autre. Ainsi le débat nous instruit et le débat nous construit. Débattre nous confronte à l’autre ainsi qu’à nous-même. L’échange révèle nos idées et nos limites au gré de la conversation.
(M.d.M.)

> devrions être ensemble philosophe(s) 
> de l'auberge « philosophie » / philosavis  
> de la con-versation
Cela dit :
> objection ou votre honneur

2016-01-12

conscientifique de la mort

O.K. — J'ai moi-même bien longtemps et fermement défendu l'idée de la mort radicale après la vie, mais... (...) En dernière instance, on n'a pas plus de preuves de la mort après la vie que d'une vie après la mort. (...) Tout compte fait, on n'a des preuves de rien ; mais juste des croyances à opposer à d'autres croyances.

D.J. — Ça dépend de comment tu définis la mort... matérielle ? cérébrale ? consciente ? etc.

O.K. — (...) Disons (...) : « spirituelle » (sic) ? Ou : subjective ? Ou encore : « psychologique » ?

— (...) est-ce que ça implique l'idée d'une partie non-matérielle à la vie (esprit, conscience...) ? quelque chose qui serait une propriété immatérielle émergente du substrat corps ? et qui pourrait s'en détacher tout en existant indépendamment (pour faire bouger des verres par exemple) ?

O.K. — Non pas immatérielle ni indépendante, non.
(Eh oui, pour le concevoir, il faut ouvrir une voie dans sa « tête », un angle (mort)... déplier cette intelligence entendue de la chose... Comme souvent, pour avoir quelque chance de capter un peu otto karl ; )

— Mais quand les arrangements se défont (le corps et le cerveau pourrissent puis sont recyclés)... Comment la propriété qui était une émergence de ces arrangements pourrait poursuivre son existence ? À moins de théorie sur des dimensions supérieures, je sèche...

 O.K. — Déjà : « Non pas immatérielle ni indépendante », donc (cette hypothétique forme de survivance),  donc, dans la mesure où, selon moi, rien ne l'est dans le réel, par définition. Rien n'est proprement immatériel, même ledit « immatériel », ni absolument indépendant, évidemment. Déjà. Un. Hein ? Cette éventuelle survivance, si elle y est liée, dépendrait évidemment de la mort du corps.
Ensuite, dans ce que tu dis là, et même pré-tends, est-ce qu'il y aurait pas une grosse part d'impensé, et qui te ferait... sécher ? (...) Exemple, ici : « la propriété qui était une émergence de ces arrangements » ? Ah bon ? Et qui s'y réduit, c'est bien ça ? Mais qui nous le dit, ça ? Sinon le bon sens bien actuel, la bonne et (trop) évidente doxa du jour – scientifique/scientificoïde, y compris, sinon avant tout. Mais... est-ce qu'on sait seulement d'où on vient ? et si ladite conscience, de nature encore bien mystérieuse, au fond, ne dépasse pas l'activité strictement cérébrale ? qui semble pourtant bien y avoir sa part : donc, effectivement dépendance (...) ! Mais sans s'y réduire ? Sans se réduire à cette dépendance, à cette association ? En quel honneur, sinon ? Sinon en celui d'un matérialisme réductionniste somme toute bien prétentieux, au lieu d'être scientifiquement modeste ? Comme je le suis, au contraire. Eh oui eh oui, haha...
Tant de choses nous échappent encore... Et on serait assuré de ça ? de cette Vérité (de bon sens) ? Alors qu'au fond, on ne comprend rien... de ce qu'on fout là, etc. Non mais, quelle arrogance, n'est-ce pas, de croire que le Matériel se réduit bien sagement à ce qu'on en conçoit aujourd'hui, en  2016 après Jésus Machin. Alors que dans l'ensemble on a vraiment pas de quoi faire les fanfarons sur ce qu'on comprend... des tenants et aboutissants du réel. De ses dimensions, oui, et donc ses éventuelles sinon très probables « dimensions supérieures », comme tu dis, ou dimensions autres, en tout cas. Oui.
Enfin. Est-ce qu'on sait vraiment, avec certitude et vérité, d'où (nous) vient notre conscience, et si les êtres vivants ou pas n'en ont pas ? Même ces êtres qui n'ont pas de cerveau, à nos yeux à nous – yeux officiels, excusez du peu –, et qui pourtant se meuvent, ou éprouvent manifestement des choses ou palpitent, comme nous. Est-ce qu'on est bien sûr, bien assuré, et pas un peu trop, à propos de notre conscience (bien mystérieuse, d'origine, et délirante, de fait) de n'en avoir pas eue avant ni plus du tout après la naissance et le fonctionnement bien « normal » de notre cerveau ? Et justement tellement dépendante du cerveau peut-être, que... on en est là aujourd'hui, à penser que non, que le cerveau fait tout, que tout ça vient de lui, relève de lui et de lui seul.
Entre ceux qui pensent ça aujourd'hui, bien comme il faut, en toute suffisance, et moi (qui m'interroge, interroge et élargis tout ça...), quel est le plus « scientifique », après tout ? Ha. Je me demande...

2016-01-08

la vie postmort(m)em ?

... ce que nous prenons pour une certitude scientifique “il n’y a rien après la mort”, ne repose sur aucune preuve.
(...)
Des milliers de gens racontent avoir vécu un état de conscience éveillé alors qu’ils étaient en état de mort cérébrale.
(...)
Est-ce une activité résiduelle dans le cerveau ? La persistance d’un esprit, d’une âme indépendante capable de lui survivre ? Aujourd’hui, cette hypothèse est prise très au sérieux par une partie du monde médical.
(...)
Je savais qu[e mon père] aurait aimé participer à une telle expérience. J’ai caché des objets dans son cercueil. Je n’en ai parlé à personne, pas même à ma femme. Mon hypothèse était la suivante : mon père est vivant quelque part, aussi je lui demande de dire à des médiums que je vais aller interroger quels sont ces objets. (...) Mon père y est parvenu. C’est stupéfiant, incroyable, extraordinaire ! Les résultats de mon test [semblent] accrédite[r] l’hypothèse que la vie se poursuit après la mort [et communique avec la nôtre].
(...)
Fraude, mentalisme, autosuggestions [?] Seul dans une pièce, coupé de tout, [le médium] obtient la même communication claire et précise avec des défunts. (S.A.)[O.K.]

[Les médiums] ont une hyper-intuition stupéfiante. La qualité d’un médium se juge à sa façon d’être à la fois présent avec nous tout en parvenant à faire le vide pour se connecter à ce monde invisible. La plupart des gens ne sont pas capables de discerner ce qui provient de leur intuition de ce qui constitue leur imagination. (S.A.)

[Les différents médiums sollicités] ont tous capté plusieurs défunts de ma famille en plus de mon père. Voilà un autre point stupéfiant : les médiums ont décrit les mêmes personnes, parfois en donnant leurs noms. Croire que ces résultats sont dus à un heureux hasard est irrationnel. (S.A.)

Des éléments rationnels m’ont convaincu que la vie n’est pas réductible à notre existence [«] physique [»]. Ensuite, ce que les médiums m’ont expliqué de la mort a fait naître en moi l’intuition que la façon dont mon père a vécu son existence colore sa vie après la mort. Ce n’est pas une vision religieuse ni morale de l’existence, c’est un fait observé par des médiums : ce que l’on réalise de notre vivant a un impact sur notre vie d’après. (S.A.)

Un lama tibétain m’avait dit : “Si vous voulez savoir à quoi ressemblera votre mort, regardez vos rêves.”  (S.A.)

La mort ne nous délivre pas, comme par magie, de nos défauts, de nos blessures non soignées. Mais (...) les êtres vivants comme les morts peuvent s’apaiser et guérir.

D’où l’intérêt de travailler sur soi quand on est [dans cette vie]. (S.A.)

Dans notre société où la spiritualité a disparu, une majorité de gens meurent sans savoir ce qu’il y a après ; il semble qu’ils soient un peu perdus une fois de l’autre côté… (S.A.)

Si vous êtes mort et que vous voyez vos proches inconsolables, vous aurez probablement envie de rester près d’eux pour essayer de leur dire que tout va bien. (...) En cas de décès brutal ou accidentel, certains défunts ne savent pas qu’ils sont morts. C’est une constante quand la mort est subite : ils ont plus de difficulté(s) à la réaliser. (S.A.)

Cela peut-il avoir un lien avec la physique quantique ? 
Pourquoi pas ! Que nous dit-elle ? Que la réalité, ce que l’on perçoit comme un monde de matière, n’est pas constituée de matière [au sens étroit] mais de vibrations qui échappent au temps et à l’espace. Existerait-il dans notre cerveau des zones capables de percevoir ce monde quantique et, par là même, les esprits immatériels des défunts ? (S.A.)

Même les médecins et les infirmiers qui travaillent en soins palliatifs le décrivent. C’est, par exemple, une vieille dame en parfaite santé mentale qui dit : “Vous voyez mon mari assis dans le fauteuil ? Il m’attend.” Elle seule le voit. C’est comme si, à l’approche de la mort, les deux mondes se rapprochaient. (S.A.)

2016-01-01

du cercle mort/vie/cieux

En dernière instance, on n'a pas plus de preuves de la mort après la vie que d'une vie après la mort.
(O.K.)

On oppose
qu'après
la mort
la vie
ce serait
fini
ou l'infini

Mais tout ça
n'est guère
qu'une foi
contre une autre
deux fois
rien d'autre
(O.K. – Mes Quantiques)

Et si, en matière de conscience individuelle, la mort n'était que pareille au jour après la nuit, ou la nuit après le jour, que la veille après le sommeil ou le sommeil après la veille, que l'hiver après l'automne ou le printemps après l'hiver... Après tout, pourquoi ferait-elle, parce que c'est elle, exception aux lois des cercles de la grande boucle ?
(O.K.)

Est-ce que le jour ou la nuit donne plus de réponses que la nuit ou le jour ? Et de réalité ? Du jour à la nuit, de la nuit au jour, et ainsi de suite, du sommeil à la veille, de la veille au sommeil, l'un l'autre hantés de rêves, de délires... et l'un par l'autre, l'autre par l'un, et ainsi de suite... Pourquoi la mort ferait-elle exception à ce régime général… de cercle... vicieux… éteindrait ou éclairerait absolument une conscience individuelle ? Qui nous le dit, ça, ou ci, sinon rien d'autre que des croyances ? Binaires, même binaristes.
Encore une fois, le réel est plus réêl qu'on le croit ; plus réêl que (le) réel.
(O.K.)

> CHAPITRE : « laviétairéêl »