N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2009-05-27

dés'organiser

. Des petits va-nu-pieds qui s’imaginent travailler plus que personne parce qu’ils ne viennent à bout de rien. Ça pleurniche au lieu de commander. Ça lit des tas de livres et ça n’a jamais été fichu de comprendre - de comprendre, vous m’entendez ! -
. Quand on prend convenablement son travail, on le fait vite et bien, il vous reste des loisirs et c’est tant mieux pour tout le monde.
(G.B.)

2009-05-26

non droit de simplicité

Vous n’êtes pas de ces gens qui peuvent parler pour ne rien dire, et c’est malheureusement ce qu’il faudrait. – Enfin, m’écriai-je, qu’ai-je fait de mal, que me reproche-t-on ? – D’être ce que vous êtes, il n’y a pas de remède à cela. Que voulez-vous, mon enfant, ces gens ne haïssent pas votre simplicité, ils s’en défendent, elle est comme une espèce de feu qui les brûle.
(G.B.)

cf. tonus

2009-05-20

passager

On ne fait tous que passer.
De là deux options, deux profils : passant ou passeur.
(O.K.)

cf. philosofi!
cf. demeurer cochon ?

en attendant, que n'ai-je...

C'est un problème très concret, ça, la question des attentes. Arriver à attendre, et d'une certaine manière le monde a changé. Le problème ne se pose plus de la même façon. Il y a des cas où on peut pas attendre, il y a des cas où il faut pas attendre. Il y a des cas où attendre change tout.
(G.D.)
S'allonger dans la neige, maintenant. Là. Au lieu de ne plus faire que agir sans cesse — sans trêve. S'allonger dans la neige... comme un soldat russe... Et sentir comme la terre tourne. L'expérimenter.
(Sans parler des chances qu'un moment... une pomme! sur la tête.)
(O.K.)
S'il est vraiment un argument valable contre la faiblesse et la maladie c'est qu'elles rongent le véritable instinct de la guérison, l'instinct de la défense armée. On ne sait plus se dépêtrer de rien, on ne sait venir à bout de rien, on n'arrive plus à rien rejeter. Tout blesse. Hommes et choses vous talonnent de trop près, les événements frappent trop profond, le souvenir est une plaie purulente. La maladie est une sorte de ressentiment. Le malade n'a contre elle qu'un seul grand moyen de salut, ce que j'appelle le fatalisme russe, ce fatalisme sans révolte avec lequel le soldat russe pour qui la campagne devient trop dure finit par se coucher dans la neige. Ne plus rien accepter du tout, ne plus rien prendre, ne plus rien absorber, - n'avoir plus aucune réaction... La grande sagesse de ce fatalisme, qui n'est pas toujours simplement le courage de mourir, mais aussi l'art de sauver la vie dans les circonstances les plus périlleuses, consiste à réduire les échanges du corps, à les ralentir et à lui faire vouloir l'engourdissement hivernal. Quelques pas de plus dans cette voie et on obtient logiquement le fakir qui dort des semaines dans un tombeau... Pour éviter de se gaspiller trop vite en réactions il faut cesser complètement de réagir ; c'est la logique même. Or rien ne vous consume plus vite que le ressentiment. Le dépit, la susceptibilité maladive, l'impuissance à se venger, l'envie, la soif de vengeance, autant de toxines, autant de réactions qui sont les pires pour un épuisé ; elles entraînent une usure rapide de la résistance nerveuse et une recrudescence morbide des évacuations nuisibles comme l'épanchement de la bile dans l'estomac. Le ressentiment doit pour le malade être essentiellement tabou, c'est sa maladie elle-même : c'est aussi malheureusement son penchant le plus naturel. Bouddha l'avait compris, le grand physiologiste. Sa « religion » - qu'on ferait mieux d'appeler hygiène pour ne pas la commettre avec d'aussi pitoyables choses que le christianisme faisait dépendre son efficacité de la défaite du ressentiment : libérer l'âme du ressentiment, c'est le premier pas vers la guérison. « Ce n'est pas l'inimitié, mais l'amitié qui met un terme à l'inimitié » : voilà la première leçon du Bouddha ; ce n'est pas le langage de la morale, c'est celui de la physiologie. Le ressentiment né de la faiblesse n'est nuisible à nul plus qu'au faible ; dans les autres cas, chez les natures riches, c'est un sentiment superflu : on prouve presque sa richesse en le matant. (...) Dans mes périodes de décadence je me suis défendu ces sentiments comme nuisibles ; dès que la vie me revenait avec assez d'abondance et de fierté je me les interdisais comme inférieurs à moi. Le « fatalisme russe » dont je parlais intervenait chez moi pour m'obliger à me cramponner opiniâtrement à des situations, des endroits, des demeures, des compagnies presque insupportables, une fois qu'elles m'avaient été données par le hasard : c'était mieux que de les changer, que de les sentir modifiables, que de se révolter contre elles... J'en voulais à mort à cette époque à qui me dérangeait dans ce fatalisme, à qui m'arrachait de force à ce sommeil ; c'est qu'en effet il y avait toujours danger de mort. S'accepter soi-même comme un fatum, ne pas se vouloir « autrement », en pareil cas c'est la raison même.
(F.N. — EH 1§6)

Be water...
(B.L.)

continuiter, par goût

Court-circuiter le discontinu, le continuiter. (O.K.)

(J.-P.G.)(O.K.)
Le roman est un art du temps, (...) il peut opposer à la dispersion et à la fragmentation des expériences existentielles une expérience temporelle de recomposition et de liaison (...). Le roman qui m’intéresse comme lecteur et celui que je cherche à écrire (...) est une oeuvre contre le temps, il fabrique du continu contre le morcellement et la désintégration...
Ce roman est aussi une oeuvre avec le temps, il fait fond sur le dynamisme, l’énergie du mouvement temporel, il fabrique de l’allant, (...) [avec] une écriture commandée par le rythme, l’allant, un développement par reprises et symétries, une composition par échos et correspondances. J['aime] parler d’énergie, d’écriture du mouvement, de (...) la voix de la prose, qui est une énergie, impulsée par la syntaxe. (...)

Dans cette tension (...) entre le travail du discontinu qui désagrège et décompose et le travail du continu où s’exerce le désir d’une forme qui rassemble et qui tienne (...) il s’agit de faire affleurer (par l’écriture) les forces qui rendent la vie possible, ces forces de vie qui s’opposent en nous aux forces de mort (...)
[C'est] ce qui est en jeu, avec cette idée d’énergie[.](...) Je sens qu’il est (...) nécessaire de rechercher les liens qui nous unissent au monde, nous le rendent malgré tout accueillant, désirable ou admirable, plutôt que de cultiver exclusivement les motifs de litige avec lui, dans l’état d’esprit de « celui qui toujours nie »... Rechercher ces liens qui nous unissent au monde où nous sommes, ce n’est pas consentir béatement à l’état du monde tel qu’il est, (...) il s’agit (...) de transmettre de l’énergie dans le moment même où le monde représenté est représenté tel qu’il est, c’est-à-dire fort mal habitable (...). Le monde que représente Le Voyage au bout de la nuit ou [Remué] n’est pas un monde habitable, mais l’écriture de Céline ou de [Dominique A] dégage et transmet une énergie qui anime en nous le désir d’un monde plus habitable, où par là même les liens que nous pouvons tisser avec lui soient plus riches...

Une telle transmutation (...) c’est dans la langue qu’elle s’accomplit, (...) par ces liens vivants qui définissent une forme et qui peuvent seuls générer de l’énergie. (...) Le continu, dans la prose romanesque, c’est la liaison, le tressage, plus le mouvement, l’énergie, tout cet ensemble de choses qui travaille à fabriquer des liens, des liens vivants, et qui va de la syntaxe à la composition, de la transition et de l’enchaînement au réseau et à l’épaisseur, de l’allant du rythme au mouvement dynamique, de la coulée sonore à la voix.

Cette esthétique du continu dans le roman permettrait de ne pas confondre le roman avec le récit et ses mille avatars, elle permettrait aussi de penser que les exigences du romancier n’ont depuis longtemps plus rien à envier à celles du poète, qu’il serait heureux que les poètes en finissent avec leur implicite et archaïque conception hiérarchique des « genres » et cessent de s’imaginer que c’est à eux qu’est dévolue la charge de « l’essentiel »...

[D'autre part,] l’idée de « monologue » est à l’opposé de ce qui m’intéresse puisque justement je cherche à rendre sensible le fait que la parole intérieure est rarement tout à fait solitaire : elle est le plus souvent tissée de la parole d’autrui, elle se développe dans la reprise et l’assimilation constantes de la parole d’autrui, et de la parole qu’on a ou qu’on aurait pu, qu’on va ou qu’on pourrait adresser à autrui, si bien qu’elle est plutôt une polyphonie. Ce qui m’intéresse, c’est de représenter l’activité intérieure qui s’accomplit dans ce mélange complexe et hétérogène où se retrouvent des éléments verbalisés ou non : sensations évoquées, images mentales, souvenirs et anticipations, scénarios, bribes de paroles prononcées ou entendues, et bribes de paroles jamais prononcées mais que nous prononcerions si nous avions à parler - tout ce qui fait la « vie intérieure », tout ce qui nous relie à la trame du monde et nous y insère, et qui n’est en réalité qu’un magma incohérent. Une forme littéraire peut tenter non pas de mimer ce magma de l’activité intérieure, non pas de le montrer mais de le représenter, d’en donner un équivalent qui ne soit ni un décalque ni une reproduction : la parole silencieuse n’est pas l’activité mentale réelle que je viens d’évoquer, c’est la forme littéraire que peut prendre sa représentation. (...) Elle a beaucoup à voir avec le mouvement de la rêverie, sa souplesse, son allant, cette énergie qui la porte en avant, et sans qu’elle ait besoin d’être conclue par une solution, en quoi elle est aussi une quête. Elle tient enfin de la voix, de la sensation de présence de celui qui parle, de cette tension qui porte la voix.
(J.-P.G.)
cf. que ça continue
cf. (incon...) nu
cf. au fond, sollers, c'est moi

2009-05-19

appr... érotique

Des femmes (/hommes), plus jeune on est attiré par ce qu'on nous a caché ; plus tard, avec la maturité de l'expérience, par ce qu'on ne nous a pas appris.
(O.K.)

CQFD de l'expressionnisme

L'expressionnisme est la projection d'une subjectivité qui tend à déformer la réalité pour inspirer au spectateur une réaction émotionnelle. Les représentations sont souvent fondées sur des visions angoissantes, déformant et stylisant la réalité pour atteindre la plus grande intensité expressive. Celles-ci sont le reflet de la vision pessimiste que les expressionnistes ont de leur époque...
Au début du XXe siècle, ce mouvement profondément ancré dans l'Europe du Nord (en particulier l'Allemagne — « Aussi loin que porte l'influence allemande elle corrompt la culture. (F.N. — EH 2§3)) est une réaction à l'impressionnisme français. Alors que l'impressionnisme s'emploie à décrire la réalité physique, l'expressionnisme allemand lui ne s'attache plus à cette réalité et la soumet aux états d'âme de l'artiste.
L'expressionnisme rompt aussi avec l'impressionnisme à travers une forme très agressive : des couleurs violentes, des lignes acérées.
Les premiers éléments annonciateurs de l'expressionnisme proprement dit (si on passe sur Grünewald et le Greco) apparaissent à la fin du XIXe siècle, en particulier dans la toile d'Edvard Munch, Le Cri ainsi que dans l'évolution des travaux de Van Gogh.
(w)

Vincent [Van Gogh] et moi sommes bien peu d'accord en général, surtout en peinture... Il est romantique et moi je suis plutôt porté à un état primitif. (Paul Gauguin à Emile Bernard, décembre 1888)
(-)

L'expressionnisme est un romantisme.
(O.K.)

cf. le classicisme déclassé
cf. saine de ménage

le classicisme déclassé

Chaque fois que je fais un film, je suis pénétré très honnêtement et très sincèrement par le désir de plaire au public. Malheureusement, je ne sais pas comment cela se fait, il y a en moi une espèce de tendance qui vient de mon grand désir de classicisme (...)
Si La Règle du Jeu avait été traité comme un film romantique, si j'avais présenté des gens qui fondent en larmes et qui prennent leur coeur pour le tendre au public en disant : « Prends-le, bois-le ! », si j'avais pris des gens dont le visage se bouleversent, si j'avais usé de tout l'arsenal romantique, je suis persuadé que la même histoire aurait été valable. Mais l'esprit classique, qui est un esprit dans lequel on essaie de garder les choses plus intérieurement que de les montrer extérieurement, est apparemment un esprit extrêmement difficile à saisir de nos jours par un public qui, depuis [plus de] cent ans, est submergé de larmes romantiques. Le classicisme est un chemin très pénible, et je vous assure que je prends constamment des coups sur les doigts avec cela. Néanmoins, je suis décidé à continuer, et je suis persuadé qu'après avoir pleuré cent ans au mélodrame (...), on va tout de même en revenir et que nous allons retomber sur les solides vérités de messieurs shakespeare, molière et marivaux.
(J.R.)
cf. apprendre à nager
cf. saine de ménage
cf. CQFD de l'expressionnisme

companser

Ni railler ni pleurer mais comprendre et danser.
(O.K.)

cf. le dommage et l'entrouverture

tra... la la !

La vie, « c'est immoral et c'est comme ça ».
(O.K.)

cf. vademecum tragique
cf. l'idée philosophe par excellence
cf. la la la la la la la la (mauvaise herbe)

2009-05-17

Un ? des ? si ? Pourtant.

Plus souvent qu'on le croit une décision personnelle devance sa délibération : il serait pas nécessaire de se torturer la volonté, le corps a déjà choisi, au fond, il est plus malin que nous — à notre endroit surtout. Resterait à en prendre bonne note, mais c'est précisément là que ça coince, on hésite, tergiverse, faisant semblant de pas l'entendre, s'y entendre et en prendre acte. Méfiance, défiance, ça irait trop vite, ce serait pas raisonnable, et puis c'est pas sûr, si ?
En fait, ce corps, il en sait trop, et trop tôt. Trop sûr de lui.
Bref, on admet mal qu'il nous dépasse — pareil à certains individus... qu'on sanctionne de la même façon, du reste, avant de finalement, à eux aussi, donner raison.
(O.K.)

cf. pourquoi nul n'est prophète
cf. nechangerien
cf. l'ascésure

le kaïros... ou les os (pour plœurer)

Il faut d'heureux hasards et nombre de circonstances imprévisibles pour qu'un homme supérieur en qui sommeille la solution d'un problème (cf.) parvienne à agir au bon moment, parvienne, pourrait-on dire, à « opérer sa percée » lorsque l'heure est venue. Cette chance, ordinairement, ne se produit pas, et on trouve aux quatre coins du monde des hommes qui attendent, qui savent à peine combien ils attendent et encore moins qu'ils attendent en vain. Il arrive aussi que l'appel, ce hasard qui donne « permission » d'agir, survienne trop tard, lorsque la meilleure partie de la jeunesse et l'énergie nécessaire pour agir se sont déjà usées dans l'inaction (...). Le génie n'est peut-être pas tellement rare, mais les cinq cents mains qu'il lui faut pour dompter le kaïros, « l'instant favorable », pour saisir l'occasion aux cheveux !
(F.N. — PDBM §274)

le lieu de la formule

Ma vie mon oeuvre mutuellement se formulent.
(O.K.)

cf. o. karl
cf. le horschamp duchamp

gén... nan !

Il est bien difficile d’aimer les écrivains qui nous sont contemporains comme nous aimons, sans réserve, les grands noms consacrés. Ces derniers peut-être parce qu’ils ont cessé d’être des hommes pour devenir des monuments, des paysages, des falaises. Leur gloire ne mortifie pas notre amour-propre qui se rengorge au contraire de leur fréquentation. Mais comment admettre que celui-ci ou celui-là parmi les vivants soit leur égal peut-être ? Hélas, le vaniteux s’humilierait à le reconnaître. Qu’il écrive ou non lui-même, il instaure une relation de rivalité ou de concurrence avec ces auteurs...
(E.C.)

Il ne suffit pas d'avoir du talent : il y faut encore votre permission, — n'est-ce pas, mes amis ?
(F.N. — PDBM §151)

L'homme est aussi mal à l'aise aujourd'hui face à un génie qu'il l'a été au XVIe siècle.
(L.B.)

cf. déni de reconnaissance anthume
cf. pourquoi nul n'est prophète
cf. k.abbale
cf. conpréhensiom

l'ascésure

Plus je me dirige vers l'oeuvre, et plus je descends dans l'écriture ; j'en approche le fond insoutenable ; un désert se découvre ; il se produit, fatale, déchirante, une sorte de perte de sympathie : je me sens [d'autant moins] sympathique (...). C'est à ce point de contact entre l'écriture et l'oeuvre que la dure vérité m'apparaît : je ne suis plus un enfant. Ou bien, est-ce l'ascèse de la jouissance que je découvre ?
(R.B.)(O.K.)

cf. oeuvrécriture

derechef-d'oeuvre

C'est ainsi que bâille d'avance d'ennui un lettré à qui on parle d'un nouveau « beau livre », parce qu'il imagine une sorte de composé de tous les beaux livres qu'il a lus, tandis qu'un beau livre est particulier, imprévisible, et n'est pas fait de la somme de tous les chefs-d'oeuvre précédents mais de quelque chose que s'être parfaitement assimilé cette somme ne suffit nullement à faire trouver, car c'est justement en dehors d'elle.
(M.P.)
cf. l'ascésure

2009-05-16

le droit s'en aller


(B.B.) :: 0'18''::
cf. le fin du fin
cf. « On ne part pas. »
cf. au fait de son égoïsme

JaimejaimEpas

Ma méthode est très simple. Je dirai ce que j'ai aimé ; et tout le reste, à cette lumière, se montrera et se fera bien suffisamment comprendre.
(G.D.)
Je crois que, de temps en temps, il faut dire ce que l’on aime [et ce que l'on n'aime pas], sans que l’on ait, d’ailleurs, du tout à l’expliquer. S’y risquerait-on en effet, il se pourrait bien qu’on oublie l’essentiel, ou seulement une petite partie de l’essentiel : ce qui dépend de votre goût profond, et qui est évidemment ce qu’il est le plus difficile d’expliquer et qui est, pourtant, le plus important à partager pour qui désire vous aimer vraiment.
Disant donc, sans la moindre explication, que vous aimez telle ou telle chose, il se peut bien que cela sépare de vous quelques-uns, voire plusieurs, voire beaucoup, voire tous. Là n’est pas l’important, car vous n’avez pas tant d’illusions et vous vous attendez bien, n’est-ce pas, à rester seul. Vous ne prétendez pas, bien sûr, vous, être aimé : il vous suffit d’aimer naturellement. C’est-à-dire d’être vraiment vous-même (car l’on n’est rien si l’on aime rien ni personne).
Ceci posé, eh bien, ce que je désire dire aujourd’hui, c’est que j’aime M., que ce film, mieux qu’aucun autre, vraiment, correspond à mon goût profond, que rien ne m’y choque, au contraire, que tout y est en accord avec ma sensibilité, que je pourrais le regarder sans cesse, qu’il aurait pu durer indéfiniment sans me lasser, que je demande à le revoir bientôt et le plus souvent possible. Et je ne serais pas tellement étonné de ne plus pouvoir le revoir jamais, car je ne me fais pas trop d’illusions. Mais alors, qu’on ne se fasse non plus pas trop d’illusions quant à prétendre m’aimer moi-même.
(F.P.)[O.K.]
J'AIME PAS : ceux à qui je déplais, me sentir malade, le grincement du bec verseur amovible du pack de sucre, me déverser en bavardage, le romantisme sentimental, frida kahlo, pedro almodovar et tous leurs semblables, être commandé, lire le journal, m’endormir sur une envie quelconque, la salive, les bagarreurs, sortir à seule fin de bronzer un minimum, les musiciens de rue jouant des standards archigalvaudés et surtout les sud-américains à la flûte de pan, leur public, la flûte de pan, le rock progressif (genre Genesis), les cafards, les cousins et les papillons qui m’importunent, attendre longtemps debout, attendre sans rien faire, rater le coche d’un transport en commun, le conformisme, (donc) le lynchage, l’hypocrisie, l’esprit de sérieux, la mièvrerie, les chichis, la solennité, les personnes coincées, mes propres inhibitions, l’impéritie (médicale, administrative...), la rouquinerie, le crépuscule, mordre dans un bout de papier aluminium, voir quelqu’un grignoter en bûchant, la BD, le polar, le roman romanesque (purement narratif), les comportements pubertaires et immatures en général, les religions monothéistes, les hommes/femmes d’affaires imbus de leur statut à la gomme et la petite semaine, téléphoner quand l'enjeu est important, etc.
J'AIME : savoir vivre, la vitalité, la fraîcheur, le naturel, le ciel, l’esprit d’aventure, les fulgurances, boire frais "à grande verdée", bouffer comme un cochon, l’offre « à volonté », chanter par-dessus les chansons, le style brut et vivant, la poésie là où je la trouve, et là où je la fais, les ovations que j’approuve, ce qui me parle, ce qui me chante, les vraies rencontres, les beautés féminines, la grâce, une certain genre de peaux/teints, « pâtiner », les vapeurs d’essences minérales, les crêpes froides fourrées de glace à la vanille, l'eau pétillante, le fromage, la pomme, les petites poires très dures (des jardins), les sorbets au citron en été, les soirs d’été, l'été, l'ensoleillé(e), l’ivresse légère, la moutarde, les fanfares, les tambours, la musique, les décalages rythmiques (syncope, rubato...)(« le rythme, c'est le retard »), "Friedrich Nietzsche", "Marcel Proust", "Roland Barthes", "Philippe Sollers", "les Poésies" d'Isidore Ducasse, "Vie d'un païen" (de Jacques Perry, l'intégral en 3 volumes), les lettristes-situationnistes, la tournure d'esprit et de sagesse de Jean Paulhan, Marika Green dans pickpocket (la beauté comme promesse de bonheur), Jean Renoir, "Maurice Pialat", "Andreas Dresen", et d'autres... tout ce qui est solaire, les filles (assez jolies) blondes, les oeuvres initiatiques réussies (exemples : gadjo dilo, danse avec les loups, etc.), du jour au lendemain (d'alain veinstein), la literie dure, rêche et fraîche des hôtels, le hasard objectif, faire la planche dans une eau sûre, le sèche-cheveux, l’éloquence, les cachettes, voir sans être vu, certains livres de poche extrêmement souples et doux, penser, détourner, associer, court-circuiter, synthétiser, bref écrire, me défouler, être détaché, traiter avec des gens heureux, être seul et peinard, le/mon phallus, avoir une jolie fille pour amie, l'intelligence, les amitiés sexualisées tout naturellement, les personnes libres directes immédiates sans tabou, que ça corresponde, qu’on me coupe la parole intelligemment, la graphie des acronymes re-substantivés (genre : RMiste), porter les mêmes vêtements d'une activité à l'autre, les digressions, etc.
(O.K)
Dans cette écume anarchique des goûts et des dégoûts, sorte de hachurage distrait, se dessine peu à peu la figure d’une énigme corporelle, appelant complicité ou irritation.
(R.B.)

cf. objection passée goût
cf. 57 pieds sous, et sur terre
cf. j'aime le j'aime-j'aime pas de Robbe-Grillet

rencontre SeINple

2009-05-15

à nouveau

Il y a moins de force dans une innovation artificielle que dans une répétition destinée à suggérer une vérité neuve.
(M.P.)
cf. bon sens
cf. B.A.nal
cf. pour le détournement
cf. b.-a. banalités

le fin du fin


(D.G.)(O.K.) :: 1'03''::
Les maîtres de premier ordre se font reconnaître à ceci que dans les grandes comme dans les petites choses, ils savent trouver la fin d'une manière parfaite...
(F.N.)
cf. le droit s'en aller

l'âmitié aristocratique


(P.P.) :: 1'05''::
cf. au fait de son égoïsme (l'âme aristocratique)
cf. sympathie paradiGmatique

au fait de son égoïsme

L'âme aristocratique accepte le fait de son égoïsme sans en faire un problème, sans y introduire non plus un quelconque sentiment de dureté, de rigueur, d'arbitraire ; elle y voit plutôt un sentiment qui a peut-être sa racine dans l'ordre des choses : si elle voulait lui chercher un nom, elle dirait sans doute que « c'est la justice même ». (...) L'âme noble donne comme elle prend, mue par l'instinct passionné de réciprocité qui réside en son tréfonds.
(F.N. — PDBM §265)
cf. empereur-né
cf. de ceux qui rendent content

2009-05-14

de ceux qui rendent content

Et à quoi reconnaît-on, au fond, l'épanouissement physique ? À ce qu'un être épanoui fait du bien à nos sens ; à ce qu'il est taillé dans un bois qui est à la fois ferme, tendre et odorant. Il n'a de goût que pour ce qui lui fait du bien ; son plaisir, son envie cesse là où la mesure de ce qui convient est franchie. Il invente les remèdes contre les lésions, il exploite à son avantage les hasards malencontreux ; tout ce qui ne le tue pas le rend plus fort. II fait instinctivement son miel [seine Summe] de tout ce qu'il voit, entend et vit ; il est un principe de sélection, il élimine bien des choses. Il est toujours dans sa société bien à lui, qu'il commerce avec des livres, des hommes ou des paysages ; par son choix il honore ce qu'il choisit, ce qu'il admet, ce à quoi il fait confiance. À toutes sortes de sollicitations, il réagit lentement, avec cette lenteur dont une longue prudence et une fierté délibérée lui ont imposé la discipline. Bien loin d'aller au devant d'elle, il examine attentivement la sollicitation qui se présente à lui. Il ne croit ni à la « malchance », ni à la « faute » : il vient à bout de lui-même et des autres, il sait oublier — il est assez fort pour que tout, nécessairement, tourne à son avantage.
(F.N. — EH 1§3)

cf. de ceux qui n'ont pas leur content
cf. inégalités (utiles)

2009-05-13

k.abbale

On ne tombe pas dans la solitude, parfois on y monte. (H.T.)


(M.P.)(O.K.) :: 2'46''::

> anachorèse
> l'ascésure
> veste
> à la H.
> ottocrédit

compilation


(merci à K.T.)

cf. li(vR)AISON
cf. tous! grands interprètes

tous! grands interprètes

le dommage et l'entrouverture

Le gâchis, comme tu dis, le dommage ce n'est pas tant pour moi (au contraire, même, peut-être), que pour mes contemporains, mes supposés contemporains, officiels en tout cas, que je vois ne pas savoir, toujours pas, où donner de la tête, et se cogner dès lors indéfiniment à la vie comme des mouches à la vitre — entrouverte.
C'est ça qui me dépasse... de voir ces gens, même proches de moi (pourtant), prendre tout leur temps pour s'en sortir, et plutôt ne pas s'en sortir, alors que toutes les astuces sont là, dites, par la philosophie ! Du moins, une certaine lignée philosophique (occidentale et orientale) — que pour ma part et mon parti je synthétise ou repense. Des siècles de réflexions profondes pour s'orienter dans la vie, vivre le mieux possible, acquérir un art de vivre propre, adéquat, personnel — et collectif. Eh bien non : les gens prennent ça comme une marchandise de plus, en quelque sorte, une option comme une autre, à prendre, et/ou à laisser tout aussi bien, et surtout.
Bref, c'est plutôt ça qui me sidère. C'est surtout ça. Je peux pas m'en empêcher. De me sidérer. Qu'il n'y ait pas plus d'urgence, au fond: d'envie! de s'en sortir. Alors qu'il suffit de saisir certains mécanismes de la vie pour, de là, s'en rendre relativement et proportionnellement maître, devenir heureux possesseur de sa propre nature. Comment leur faire passer cette idée qu'il suffit, par exemple dans sa vie quotidienne, d'analyser de son mieux et autant que possible les causes et les mécanismes qui produisent chez nous un sentiment de non-joie, de ressentiment envers soi-même et, par suite, envers tout le reste. Comme aurait pu le dire spinoza, dont il est ici question entre les lignes, en substance : « ni rire ni pleurer mais comprendre », et infléchir en conséquence (expérimentale) mon éthique, ma pratique de la vie, de ma vie, de moi-même. Avec pour boussole : la joie : tiens, ici je chauffe, ici je refroidis, là je brûle... continuons par là.
La voie du bonheur ? Mais c'est là, tout de suite : que chacun se fasse le modeste scientifique de soi-même, c'est-à-dire des mécanismes courants qui l'entraînent dans la non-joie, et ceux qui l'en sortent ; et avec cette boussole en main, déduire et tracer d'autres chemins, plus intelligents — avec soi-même, sa vie, bref, la vie même ! Donc, en un mot, dépassant celui de « scientifique » : philosophe.
(O.K.)

cf. la joie-jauge
cf. (h)auteur

cf. désertic
cf. manque de philosophie

2009-05-11

une machine de travail camarade


(M.O.)(O.K.) :: 7'30''::
cf. méth-odes
cf. au fond, michel onfray, c'est moi

« délasse ta tête »

Au temps du travail et de la fécondité succède le temps du délassement (...) de mes délassements : par conséquent, de ce qui me détache de moi-même, (...) de tout ce que je ne prends plus au sérieux (...), [qui] me délasse précisément de ce qui est mon sérieux.
(F.N. — EH 2§3)
Personne n’a besoin autant que l’écrivain d’être distrait de son travail. Certes il faut qu’il y songe. Mais il faut aussi qu’il l’oublie. (...) il a besoin de s’y prendre et aussi de s’en déprendre, de s’y attacher tout à la fois et de s’en détacher. (...) Si un auteur songe un peu trop à la pièce qu’il écrit, à son essai, à son poème, il lui enlève sa pointe et sa surprise. Il en fait une construction tout à fait raisonnable, et parfaitement ennuyeuse.
(J.P.)
Cf. somme
Cf. la mesure et le vertige du travail
Cf. le horschamp duchamp

l'émouvement

Un film s’invente au tournage[, puis au montage]. Il n’y a rien d’amusant à exécuter une suite de plans prévus d’avance.
(J.D.)(O.K.)
Les Illuminations [de Rimbaud] surgissent hors de la durée du travail, comme des brouillons parfaits.
(A.B.)
Ce qui vaut dans un écrit c’est (...) le premier mouvement, celui qui n’entrait pas dans le plan, celui que personne ne pouvait prévoir — et l’auteur moins encore que tout autre. (...) le bon écrivain est celui qui évite de trop bien écrire : qui sait à tout moment suivre, ou du moins rétablir le premier mouvement, le mouvement naturel. Celui qui pourrait dire (...) : « Ce sont les mots qui écrivent, ce n’est pas moi. » (...) Ç’a été la force, ç’a été la grandeur du surréalisme de reconnaître cette obscurité : de lui faire sa place. (...) L’écriture automatique (...) c’est une bonne règle pour chaque écrivain.
(J.P.)
Ce qu'il faut, c'est qu'on n'ait jamais l'impression d'être obligé de jouer la note qui suit.
(S.F.)

> amorce/-morse
> filer sa piste
> tous! grands interprètes
> bon art

2009-05-10

précis dé composition



D'eau, la tomate fraîche est composée à plus de 90 %.
D'eau, l'embryon humain de 3 jours est composé à 94%, le nourrisson à 75%, l'adulte ne l'est plus qu'à 65 %...


cf. décomposition des compositions
cf. la beauté dévisâgée

la beauté dévisâgée

Un beau visage est le plus beau de tous les spectacles.
(J.d.L.B.)
Le grâce est plus belle encore que la beauté.
(J.d.L.F.)
Un visage pétri de grâces (...) un teint éblouissant (...)
Elle avait de ces beautés qui se conservent, parce qu'elles sont plus dans la physionomie que dans les traits.
(J.-J.R.)
J'aime (...) regarder les visages des jeunes femmes[,] (...) deviner ce qu'elles seront, devenues vieilles.
(J.R.)
La beauté est relative. Le plaisir, la joie, ou la douleur même illumine le visage et lui donne un genre de beauté qui vient de l'intérieur.
(M.M.)

(M.P.) :: 2'39''::

cf. précis dé composition

lostsexuel

Et ils appellent ça faire l'amour ? J'appellerais plutôt ça le défaire.
(F.L.)

cf. pour une sexualité performative
cf. du vaginal au vaginalisme ®

2009-05-09

sympathie paradiGmatique

La sympathie est une passion animale. (G.D.)

(J.-J.R.)(O.K)

Que ceux qui nient la sympathie des âmes expliquent, s'ils peuvent, comment, de la première entrevue, du premier mot, du premier regard, madame de Warens m'inspira non seulement le plus vif attachement, mais une confiance parfaite et qui ne s'est jamais démentie. Supposons que ce que j'ai senti pour elle fût véritablement de l'amour, ce qui paraîtra tout au moins douteux à qui suivra l'histoire de nos liaisons; comment cette passion fut-elle accompagnée, dès sa naissance, des sentiments qu'elle inspire le moins, la paix du coeur, le calme, la sérénité, la sécurité, l'assurance ? Comment, en approchant pour la première fois d'une femme aimable, polie, éblouissante, (...) comment, dis-je, avec tout cela me trouvai-je à l'instant aussi libre, aussi à mon aise que si j'eusse été parfaitement sûr de lui plaire. Comment n'eus-je pas un moment d'embarras, de timidité, de gêne. (...) comment pris-je avec elle, du premier jour, du premier instant, les manières faciles, le langage tendre, le ton familier que j'avais dix ans après, lorsque la plus grande intimité l'eut rendu naturel ? A-t-on de l'amour, je ne dis pas sans désirs, j'en avais; mais sans inquiétude, sans jalousie ? Ne veut-on pas au moins apprendre de l'objet qu'on aime si l'on est aimé? C'est une question qu'il ne m'est pas plus venu dans l'esprit de lui faire une fois en ma vie que de me demander à moi-même si je m'aimais; et jamais elle n'a été plus curieuse avec moi. Il y eut certainement quelque chose de singulier dans mes sentiments pour cette charmante femme, et l'on y trouvera dans la suite des bizarreries auxquelles on ne s'attend pas.
(J.-J.R.)

Une confiance mutuelle(-ment évidente). (O.K.)

cf. s'entend la rencontre
cf. affinités instinctives
cf. flair play

2009-05-08

au fond, nietzsche, c'est moi



(P.S.)(O.K.) :: 3'17''::

Note : Ah! si j'avais connu Mme de Warens à seize ans et Mme d'Houdetot à quarante-cinq... (...) Ce qui manque aux curés, charles, ce sont les femmes. Oh! pas comme tu l'entends. Nous sommes condamnés à la pire caricature des femmes, les dévotes.
(J.P.)

Ineffable torture où il a besoin de toute la foi, de toute la force surhumaine, où il devient entre tous le grand malade, le grand criminel, le grand maudit, — et le suprême Savant — Car il arrive à l’inconnu ! Puisqu’il a cultivé son âme, déjà riche, plus qu’aucun ! Il arrive à l’inconnu, et quand, affolé, il finirait par perdre l’intelligence de ses visions, il les a vues ! Qu’il crève dans son bondissement par les choses inouïes et innombrables : viendront d’autres horribles travailleurs ; ils commenceront par les horizons où l’autre s’est affaissé !
(A.R.)

cf. ottoportrait en devenir
cf. on par...
cf. système de pure débauche
...

2009-05-07

l'amour inventé, à réinventer... : réinventé



(O.K.) :: 17'26''::

Nous portons tous des chaussures – mais tout le monde n’est pas cordonnier.
(O.M. — merci à J.C.-P.)

Être « amoureux » c'est être soumis au désir et non actif à l'amour. Au fond, c'est n'aimer que soi-même, et s'aimer mal ; donc aimer encore plus mal. Voilà pourquoi c'est toujours destructeur, pour l'un et/ou pour l'autre, et pour le monde. Car, être amoureux c'est palpiter à côté de ses pompes, c'est être porté par le désir, et, au fond, par un délire, infantile, d'attendre de l'autre, parfaitement fantasmé, qu'il réalise notre bonheur, nous réalise... à notre place ! Or, comme l'écrit D.H.L., « chérir l'être aimé, l'appréhender en lui-même et lui prodiguer la part de soi tournée vers l'extérieur : c'est cela seul que nous appelons l'amour. » Car, après tout, « on suit, au milieu de tout, son chemin de vie, et on le suit seul. De même pour l'amour. Là aussi on suit son chemin, joyeusement seul parmi toutes les merveilles de la communion, enlevé, sur les vents, mais jamais enlevé loin de soi-même. »
(O.K.)

L'amour c'est tout un art, hautement philosophique : comment aimer l'autre, cet autre particulier, pris, engagé lui-même dans ses propres devenirs.
(O.K.)

 La littérature abandonnée exerçait tout de même une action retardatrice au niveau de quelques formulations affectives.
(G.D.)

cf. (sa)voir vivre
cf. pour de l'alter-aimé
cf. la méca nique de l'amour
cf. chapitre AMOURÉINVENTÉ
cf. mévoir ou mémoire

2009-05-06

philosofi!

Mais justement, la philosophie comme je l'entends vise et consiste à devenir simple, à re!devenir simple, aussi sympleⓚ que possible, en étant passé, via la force des choses, par le (pro)fond.
Bref, à se rendre intelligemment « superficiel, par profondeur », comme on peut rendre un animal à sa liberté.
(O.K.)

Pour te répondre il y aurait trop à dire. À commencer par te donner raison, mais à moitié. Car ce à quoi tu ne penses pas, c'est au plaisir, déjà, de philosopher, d'écrire, de mettre au clair (et net) ce qu'on pense, et soi-même par là-même, etc. et ensuite et surtout au fait qu'on ne vit pas seul, et que la philosophie a précisément aussi une visée politique, de multiplication de progrès, de progrès éthique, à commencer par celui de premier entourage, pour, ainsi, mieux vivre, faire mieux vivre et vivre d'autant mieux, tout simplement. Et les philosophes-naturels, ou plutôt sages-naturels, que tu m'objectes sont justement très rares — ne me dis pas que tu te sens entourée de ce genre d'heureuses natures. Elles sont magnifiques, certes, quoiqu'un chouia « vulgaires » aussi peut-être, au sens de paulhan, qui me fera d'ailleurs conclure pour mon compte : « il est des gens qui parviennent assez vite à vivre, avec tout ce que cela suppose : je leur trouve une certaine vulgarité (...) Pour moi, si j'arrive plus tard aux choses, je sais du moins assez clairement comment j'y arrive. » Et comment, dès lors, le partager! si possible.
(Bon, finalement je t'ai répondu en partie. Mais j'ajoute : attends encore, attends la suite!... de la voie du jeu... : l'en jeu. Et toute la suite !)
(O.K.)

cf. filosophe
cf. au fond, michel onfray, c'est moi

2009-05-02

la voie du jeu

Le besoin d'adopter une voie moyenne entre l'acceptation soumise de la dictature et la rébellion sauvage.
(B.C.)

(O.K.) :: 11'45''::

cf. chapitre : s'en sortir sans sortir
cf. l'en jeu

postmédiation

Guattari place le téléspectateur dans le rôle d'un agent actif qui prend donc congé de son rôle de victime des mass média manipulateurs. Il est aujourd'hui un producteur.

Selon Guattari, nous entrons dans une ère postmédia qui se caractérise par une réappropriation individuelle collective et d'un usage interactif des machines d'informations, de communication, d'intelligence, d'art et de culture.

Selon Guattari, la miniaturisation des équipements et des réseaux peut nous amener notamment à une resingularisation du rapport entre la subjectivité et les médias et un développement d’une certaine processualité médiatique.

« Les mythes de référence » cristallisés dans les médias sont complètement conjoncturés et donc remplaçables. Ils sont en interactions constantes avec les mutations de la subjectivité des populations.
(-)

cf. braconnÂge
cf. de nouvellXs voiEs
cf. félix ottoguattari

cf. postmédia(teurs) mais déjà là

2009-05-01

partenaires particuliers

Seuls les livres qui nous éclairent nous-mêmes ont de la valeur. Ce sont les livres qu'il faut rechercher, auxquels il faut consacrer du temps — des livres qu'il faut lire et relire, méditer. En matière de livres la quantité est tout à fait indifférente. (C.T.)
Et, il en est de même des partenaires sexuel(le)s. (O.K.)

cf. même longue d'ondes entre les lignes

camar-de au tout-sexe

L'amour est à réinventer, on le sait.
(...) je vois des femmes, avec les signes du bonheur, dont, moi, j'aurais pu faire de bonnes camarades dévorées tout d'abord par des brutes sensibles comme des bûchers...
(A.R.)
cf. assortiment camarade
cf. se rencontre

panne d'ascendant sexuel