N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2013-07-18

du détermunisme, quoi de plus ?

On est, chacun, à la fois fruit de ses aïeux et produit de son environnement. Quoi de plus ? (O.K.)

 (J.R.)(O.K.) - à audrey -

cf. la liberté ta soeur
cf. CHAPITRE : physio-logique
cf. idiosintelligence(s)
cf. CHAPITRE : intelligence

confchance dans le réel

- à gilles -

Confiance dans le réel !
(o.K.)

Les grands artistes ont du hasard dans leur talent et du talent dans leur hasard.
(V.H. – merci à G.F.)

« Saisir sa chance demande un esprit poétique ». (...) Je n’ai rien contre la rationalité, mais j’aimerais donner à penser contre son excès, contre la mathématisation à outrance du monde qui me semble dominer aujourd’hui. (...) pour provoquer la chance, je crois qu’il est d’abord nécessaire de desserrer les mâchoires contraignantes de ce cartésianisme qui nous berce depuis notre enfance et qui fait de nous des psychorigides. Nous nous sommes habitués à ne voir le monde qu’à travers la loi de la cause et de l’effet, alors qu’il y a quantité d’autres manières de l’appréhender, et bien d’autres choses que la logique par lesquelles se laisser porter. À commencer par cette intuition, ce sens commun qui nous traverse parfois (...) et nous permet d’être en relation avec le monde tel qu’il est… peut-être ! En tout cas, tel qu’il reste mystérieux.
— D’où viennent, selon vous, ces étranges coïncidences que nous pouvons expérimenter ?
— Pour moi, ces fulgurances témoignent d’un ordre étranger à cette logique à laquelle nous sommes attachés. Et elles sont autant d’occasions qui nous sont données de rentrer en contact avec cet instinct perdu. Elles nous invitent à observer, à ressentir le monde plus librement…
— Plus poétiquement ?
— Oui, je crois en effet que la capacité à provoquer la chance est celle de l’esprit poétique, de l’attitude poétique. (...) Les chances et les hasards sont (...) davantage offerts à ceux qui savent contempler.
—Au fond, vous invitez à mettre en repos la volonté…
— … telle que nous avons tendance à la concevoir en Occident : la volonté « volontariste ». Celle qui nous fait nous crisper au moment où il faudrait nous assouplir et tenter de nous adapter. À cette volonté, je préfère celle qui passe par le désir et le plaisir. (...)
— Et c’est là, pensez-vous, que la chance sourit ?
— Oui (...). C’est le fameux lâcher-prise. Dans le Zen dans l’art chevaleresque du tir à l’arc, le maître enseigne à l’apprenti que, pour mettre la flèche dans la cible, il ne doit pas viser. (...) Tout l’enseignement des maîtres zen consiste à se déconditionner, de manière à retrouver en soi ce sens de l’immédiat – donc, des opportunités, telles que la chance.
— (...) vous relatez plusieurs anecdotes qui montrent que les jolis hasards vous sourient souvent. N’est-ce pas parce que vous avez envie de voir du sens partout ?
— Est-ce parce que j’en ai envie ou parce que ce sens existe ? Sans doute est-ce un mélange des deux impossible à démêler, comme le dit Jung… (...)
— Votre grand-père était lui-même un grand chanceux...
— Mon père disait de lui qu’il n’avait jamais rencontré quelqu’un d’aussi débrouillard. Étrange, non ? Comme s’il composait à la fois avec la réalité que l’on connaît et avec cette autre, plus mystérieuse… (...)
— Et la malchance [secondaire], (...) à quoi tient-elle ?
— À la peur [?] J’ai constaté que, quand mon désir m’incite à aller dans telle direction et que je choisis pourtant de ne pas y aller et de me ranger du côté de la doxa, c’est souvent par peur. Elle frappe également quand on n’est pas dans un état d’attention et d’ouverture à notre environnement ; parce que, trop pris dans la logique cartésienne et rigide, l’on est incapable de s’abandonner aux choses telles qu’elles arrivent, de s’écouter, de s’accepter. Ou que l’on est pris dans la culpabilité… (...) Quand on est trop dans la culpabilité, on ne peut pas saisir sa chance car on a l’impression de ne pas la mériter. On n’a pas assez « souffert » ! C’est le poids de notre culture judéo-chrétienne, où seul ce qui s’obtient avec l’effort est valable…
— Que conseillez-vous pour apprendre à saisir sa chance ?
— L’observation des animaux. Le chat, par exemple : regardez-le dormir. À la moindre souris qui passe ou feuille qui virevolte, il bondit de manière foudroyante alors qu’on le croyait en pleine léthargie. Le chat ne se pose pas de questions : il ne rate pas une occasion de jouer. Je préconise aussi l’art du jardin – à l’anglaise, surtout pas à la française ! – pour reprendre contact avec la nature, notre nature sauvage. Puis cultiver le goût des temps morts. (...) C’est dans l’attente que l’on se rencontre un peu soi-même, mais aussi que quantité de choses peuvent nous arriver. Avez-vous remarqué que l’on peut passer quinze jours dans un hôtel sans parler avec personne et, au moment de partir, faire une rencontre passionnante ? Parce que, à ce moment-là, on ne court plus après rien, on se détend, on lâche prise…
— Selon vous, pouvons-nous vivre dans cet état d’émerveillement permanent au quotidien ?
—Attention, il ne s’agit pas non plus de chercher à s’émerveiller sans cesse. (...) Pour moi, c’est cela, l’état poétique. C’est se rendre disponible à vivre le merveilleux, la chance, mais sans pour autant sombrer dans l’idéalisme. Car, alors, on risque de perdre le contentement simple que l’on a à exister dans un moment heureux. (D.G. – merci à D.S.)

Il n'est rien de plus urgent que d'apprendre la patience, le plaisir de se perdre, la ruse et le détour, la danse et le jeu, pour se retrouver capable de façonner sa vie comme une ironique oeuvre d'art.
(J.A. – merci à L.C.)

 La chance fait partie du talent.
(F.T.)

cf. à propos, vivre
cf. l'en jeu
cf. reître
cf. du culminant
cf. pas à pas 
cf. CHAPITRE : aventure
cf. CHAPITRE : éco-logique