N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2009-08-31

si-non gagner sa vie ?

« Tu ne peux pas rester les bras ballants sans rien faire, à vivre dans un monde coupé des réalités » se fait-il fréquemment reprocher. (B.S.)

(B.S.)(A.V.)(o.K) :: 3'55''::

cf. pour une « dénaturalisation » du travail 
cf. vers la fin du travaliénant
cf. lentier
cf. vin nouveau
cf. que dédale
cf. temps, tant de vie possible

2009-08-30

tant et temps de vie possible

Le « choix » se fait entre vendre son temps de vie, ou le vivre.
(o.K.)

Mais pourtant (...) je pensais que la grâce pouvait être accordée à celui qui scandalise et non à celui qui se soumet. Je voulais échapper à cette mortification que je sentais. (...) J'ai senti le tambour du sang dans mes artères. Ce fut le signal de la grande « dételée » qui dure toujours. J'allais pouvoir faire ce que je voulais ; personne ne me prendrait mon temps. (...) les enseignants que j'ai eus étaient tournés vers le passé. Je voulais que l'on me raconte l'histoire de l'immédiateté du monde (...) On ne peut rien contre un type (...) qui fuit l'asservissement dans lequel des maîtres qui baragouinent en latin de cuisine veulent le maintenir. (..) J'ai toujours eu une confiance dans mon caractère abrupt, comme un personnage qui émerge du chaos originel. (...) Il y a bien eu des tentations familiales pour me ramener dans la pleine « lumière des réalités », comme on disait à l'époque. (...) [L'époque était] qualifiée de « moderne ». Mais tellement outrageusement « moderne » qu'elle en devenait comique. (...) À [vingt-quatre] ans, je décide de prendre des vacances actives. À vie. Plus personne n'allait m'obliger à faire ce que je ne voulais pas faire. Jamais je ne rentrerai dans aucun système. Quel qu'en soit le prix. (...) Tout ce qui aurait pu passer aux yeux des autres pour des privations, pour moi n'en furent pas. (...) Mon seul risque à moi — comme à ceux de ma génération — c'est de nous faire voler notre temps, notre vie par le système. (...) Le risque subi est pire que le risque choisi. (...) C'est ça qu'il fallait faire, c'est là qu'était le risque, le défi, le danger mais aussi le progrès, l'aventure. C'est ça qui explique qu'on se batte, c'est ça qui donne de l'âme. (...) Mon devoir à moi, c'est l'exigence morale que je me propose. (...) c'est un métier, un métier dans le joli sens du terme : un métier, pour moi, n'est pas fait pour gagner de l'argent mais pour gagner de l'honneur. (...) Moi j'aime les gens qui ont le goût de l'excellence : puisqu'il faut faire, faisons avec passion.
(O.d.K.)
cf. l'or du temps colonisé
cf. quel temps perdu
cf. prendre le taureau, pas les cornes
cf. si-non travailler ?

2009-08-04

quelques voies d´accès au réel (singulier)

[joie] / ivrognerie / animalité / « folie » / souffrance / métaphore / musique /

(C.R.)(N.D.)(R.E.)(o.K) :: 13´21::

2009-08-03

filosophe

Mais il arrive que des gens très simples [la] tiennent : des ouvriers, des paysans. Cela leur fait une vie passionnante. Au lieu qu´un intellectuel est très exposé à s´ennuyer. Ce serait peu : cela leur fait une vie véridique. Au lieu qu´un intellectuel comme vous et moi, est extrêmement exposé à glisser d´erreur en erreur. Car enfin nous avons saisi un nouveau caractère de cette merveille : c´est qu´elle n´est pas tellement naturelle et spontanée. Nous tenons très bien la vérité tant que nous ne la considérons pas – tant que nous ne cherchons pas à la regarder de trop près.
[On ne peut pas éviter de la perdre.] Tout ce qu´on peut attendre, c´est qu´en poussant l'enquête assez loin, assez patiemment, elle se reformera en nous (...). Si un peu de réflexion nous écarte de la merveille, beaucoup de réflexion nous y ramène : la reconstitue en nous, lui fait son lit. Pour le reste, je suppose que la seule solution est de la garder en nous, sans trop y songer, bien entendu sans la dire. Comme une sorte de secret. Imaginez quelqu´un qui saurait l´avenir. Il voit autour de lui les hommes qui s´agitent, qui bavardent, qui font des projets. Et lui prend part aux projets, aux causeries, à l´agitation. Mais en même temps il sait à quoi s´en tenir : quels sont ceux des projets qui aboutiront, ceux des hommes qui ressembleront à leurs propos ; dans quel abîme d´insignifiance et d´oubli vont se précipiter les amours, les décisions, les rêves, les ordres. Eh bien, nous sommes tous cet homme-là. Nous en savons même bien plus que lui. Nous n´avons même pas besoin de savoir ce qui arrivera. Nous savons ce qui existe, et qui est quelque chose de beaucoup plus fantastique et merveilleux que tout ce qui peut arriver encore. Ou plutôt nous savons que tout ce qui arrivera n´est qu´une autre forme, un autre accident de cette terrible réalité. C´est mieux que si nous le savions par avance. Nous savons comment nous le comprendrons. Nous savons dès maintenant ce que ce sera pour nous.
(J.P.)

> philosofi!
> demeurer cochon ?