N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

> page d'accueil

2014-12-28

mérit... temps

Les gens d'éminent mérite dépendent des temps. Il ne leur est pas venu à tous celui qu'ils méritaient ; et, de ceux qui l'ont eu, plusieurs n'ont pas eu le bonheur d'en profiter. D'autres ont été dignes d'un meilleur siècle. Témoignage que tout ce qui est bon ne triomphe pas toujours. Les choses du monde ont leurs saisons, et ce qu'il y a de plus éminent est sujet à la bizarrerie de l'usage.
Mais le sage a toujours cette consolation qu'il est éternel ; car, si son siècle lui est ingrat, les siècles suivants lui font justice.
(B.G.)

2014-12-23

flair to play

Du flair il lui en faudra pour détecter le tempérament prometteur (…), deviner les dons en friche alors qu'il n'y a guère de corrélations entre, par exemple, un caractère flamboyant et une prédisposition à la domination sexuelle, pas de continuité obligée entre un comportement en société et un imaginaire [et tempérament] érotique : toute maîtresse femme ne fait pas une « maîtresse » ; telle femme hautaine et sûre d'elle-même peut, je le sais d'expérience, se rêver fillette docile et, a contrario…
(J.d.B.)

2014-12-20

irmaginattention

Modérer son imagination. Le vrai moyen de vivre heureux, et d'être toujours estimé sage, est, ou de la corriger, ou de la ménager. Autrement, elle prend un empire tyrannique sur nous, et, sortant des bornes de la spéculation, elle se rend si fort la maîtresse que la vie est heureuse ou malheureuse selon les différentes idées qu'elle nous imprime. Car il y en a à qui elle ne représente que des peines, et dont la folie la fait devenir leur bourreau domestique ; et d'autres à qui elle ne propose que des plaisirs et des grandeurs, se plaisant à les divertir en songe. Voilà tout ce que peut l'imagination, quand la raison ne la tient pas en bride.
(B.G.)

> le bon génie de l'audace
etc.
> chapitre : hoptique

2014-12-14

volon.taire

Parler me fait peur parce qu'en ne disant jamais assez, je dis aussi toujours trop.
(J.D.)(merci à I.K.)

Et puis souvent j'aime bien rien dire.
Je trouve ça plus trouble.
Et j'aime bien ça.
J'aime bien garder la possibilité de ne pas être sûre de ce que je vois.
Laisser des trucs non résolus ou sous silence. Ça me fait assez triper si je puis m'exprimer ainsi.
C'est pas de la fuite.
Je sais pas, ça me préserve un genre de tension bizarre.
Bon dans le pire des cas ça me rend complètement paranoïaque mais bon (et dans ces cas-là je parle)...
(A.B.)

Il est bien ici question de la forme à inventer pour ménager un espace de silence.
(J.S.)

Le silence détient cette force d’attraction qui nous pousse à penser ce qui nous dépasse, nous excède.
(J.S.)

Il faut trouver une parole qui garde le silence.
(J.D.)(merci à I.K.)

... dans une zone de recouvrement, de chevauchement tensionnel, de transition et de transaction, un espace de dialogue et de transfert entre le dedans et le dehors, appelé par Winnicott « aire intermédiaire d’expérience ». C’est sur ce terrain de jeu propice à la tension, que s’exerce une force de dissolution créatrice.
(J.S.)

L’arrêt fait donc apparaître le silence, en tant que garantie d’émergence de « l’extraordinaire ».
(J.S.)


> CHAPITRE : notalk/taisage

2014-12-01

W & ...orld

Personne dans le monde / Ne marche du même pas
Et même si la Terre est ronde / On ne se rencontre pas
Les apparences et les préférences / Ont trop d'importance
Acceptons les différences

C'est vrai, faut de tout, tu sais / Faut de tout, c'est vrai
Faut de [presque] tout pour faire un monde...

((A&W))
 

2014-11-30

inexpecteur gadget

Type de vêtements ? rester habillé toujours pareil dans toutes les circonstances, habillé en tous les jours, (...), c’est une première garantie de suspension du temps.
(O.C.)

Obama [ne portant en tant que président que des costumes bleus ou gris] et Zuckerberg [portant quotidiennement sweat à capuche et tee-shirt gris] s’appuient sur de nombreuses théories psychologiques expliquant que la prise de « petites » décisions (la façon dont on s’habille, ce qu’on prend au petit déjeuner, etc.) consomme de l’énergie, fatigue le cerveau et endommage notre capacité à nous prononcer sur des questions plus importantes.
Le terme médical, « decision fatigue », a été formulé par Roy Baumeister, chercheur en psychologie sociale à l’université d’Etat de Floride : « Les gens qui ont du ["]succès["] (...) développent des habitudes qui réduisent le nombre de décisions qu’ils doivent prendre et, donc, le stress. »
Déjà en 1887, le philosophe américain William James écrivait dans son livre Habit : « Plus nous serons capables de circonscrire les détails de notre vie quotidienne aux réflexes de l’automatisme, plus nos facultés d’esprit supérieures seront libérées pour faire correctement leur travail. »
(...)
Se libérer du temps de cerveau disponible, mais aussi se démarquer des autres. C’était l’intention assumée de Steve Jobs, adepte du col roulé noir Issey Miyake. (...) Après avoir rencontré le créateur japonais, Isaacson écrit que Steve Jobs « se mit à aimer l’idée d’avoir un uniforme pour lui-même, à la fois pour une question de commodité au quotidien (la raison, disait-il) et pour se créer un style ».
(...) L’uniforme, quelle que soit la forme qu’il prend, solidifie son image dans l’imaginaire populaire.
(J.N.)


Ne jamais changer de tenue et donner l’impression de ne pas y accorder d’importance, c’est reléguer au second plan son apparence physique, l’attention s’accroche donc au discours, aux actions, au travail.
(J.N.)

2014-11-29

luftmensch

Le Luftmensch, terme yiddish passé dans la langue allemande, désignait originairement quelqu'un de peu pratique, de tête en l'air, et qui n'est enraciné nulle part. C'est pour moi l'exacte définition de quelqu'un qui (...) entend rester lui-même sur un autre mode que ceux qu'on lui propose. Il peut élaborer une existence de funambule, et alors toute son adresse consiste à se maintenir en l'air, conscient qu'il y a une sorte d'abîme dans lequel il peut tomber à tout moment. Dans cette position exposée, intermédiaire, menacée, le funambule, ne peut pas se contenter de vouloir rester en repos car alors il serait sûr de tomber. Il lui faut bouger en contre-balançant. C'est pour cela que je trouve la barre du funambule et ses deux extrémités si intéressantes : il lui faut constamment jouer de l'une contre l'autre pour se maintenir au milieu. Et l'attrait qu'il exerce sur celui qui le regarde est l'attrait qu'exercent toutes les activités artistiques. Toute activité artistique est à la fois réflexive, voluptueuse – au sens du pas de côté – et nécessairement risquée. Seul le risque intéresse.
(H.W.)(merci à I.K.)

2014-11-27

hein ? parfait

S.T. — J’adore tout ce qui est déglingué. On aborde différemment quelque chose d’imparfait. On se l’approprie beaucoup plus. Dans la propreté, on s’ennuie vite. Maintenant j’essaye de me tenir loin de ce que je fais, de faire comme si ma musique était celle d’un autre.
LI — Tu assumes quelques imperfections sur certains morceaux.
S.T. — J’adore ça. Avant, j’étais trop frileux, trop bon élève. (...) J’ai dû un peu me forcer à l’accepter. Maintenant, je suis passionné par les fausses notes, qui créent énormément d’émotion. Les choses fausses, si on s’acharne et qu’on les fait bien, un jour ça semblera juste. C’est quelque chose que j’ai envie d’explorer.

2014-11-18

philowsophie


Philosophy in an Aristotelian vein speaks a language almost of its own making, with unusual words such as substance, accident, matter, form, actuality, potentiality, entelechy, and the like. The ideal here seems to be that philosophy speaks directly to the mortal devotee, who loses himself in that higher music. And yet there are other dimensions to ancient thinkers, even the systematic ones, which sit uneasily with such a high philosophy. This article sketches its opposite and calls a philosophy ‘low’ when it tends to focus not on a completed architectonic, but on the living thinker; not on necessary or universal thoughts, but on the lived particulars that inspire, ground, and transcend them; not on the eternal and objective, but on the immediate and subjective. What a thinker is, does, and says is more important than books, formal arguments, and system building. In brief, a low philosophy concentrates upon character and its perfection.
(William D. Desmond)(merci à I.K.)

Ah, tiens, merci [à I.K.], et je parlais déjà quelque part, mais je crois peut-être seulement dans mes notes ou mails, de « philowsophie ». Et j'en esquissais le concept, en même temps que celui, en passant, de « philo-fi » ou « philo(so)fi »...
(O.K.)
 

Voilà, je retrouve au moins cette note datant du 6 janvier [2014] :

Philosophie académique/universitaire/savante
= philosHI-FI / philosHIFI

Autophilosophie artiste et vécue
= philowsofi / philowsophie

(O.K.)

2014-11-12

s'ingénier de la vie

Les œuvres de génie ont le pouvoir de représenter crûment le néant des choses, de montrer clairement et de faire ressentir l’inévitable malheur de la vie, d’exprimer les plus terribles désespoirs, et d’être néanmoins une consolation pour une âme supérieure accablée, privée d’illusions, en proie au néant, à l’ennui et au découragement ou exposée aux peines les plus amères et les plus mortifères. En effet, les œuvres de génie consolent toujours, raniment l’enthousiasme et, en évoquant et représentant la mort, elles rendent momentanément à l’âme cette vie qu’elle avait perdue : ce que l’âme contemple dans la réalité l’afflige et la tue, ce qu’elle contemple dans les œuvres de génie qui imitent ou évoquent d’une autre manière la réalité des choses, la réjouit et lui redonne vie.
(G.L.)

2014-11-08

élucider et lu des...

Plus d'un savant très moyen d'aujourd'hui aurait pu devenir un grand homme s'il avait moins lu.
(L.)

Les gens qui ont beaucoup lu font rarement de grandes découvertes. Je ne dis pas cela pour excuser la paresse, car faire des découvertes exige que l'on observe par soi-même beaucoup de choses. Il faut plus voir soi-même que se laisser dire.
(L.)

Le savant qui en somme se contente de « déplacer » des volumes, (...) ce savant finit par perdre complètement la capacité de penser par lui-même. S'il ne remue pas de volumes il ne pense pas. Il répond à une excitation (...) quand il pense, et finalement il se contente de réagir. Le savant dépense toute sa force à approuver et à contredire, à critiquer des choses qui ont été pensées par d'autres que lui – lui-même ne pense plus jamais... L'instinct de défense s'est affaibli chez lui, autrement il se mettrait en garde contre les livres. Le savant est un décadent. J'ai vu de mes propres yeux des natures douées, de disposition abondante et libre, qui, lorsqu'elles ont atteint la trentaine, sont ruinées par la lecture. Elles ressemblent à des allumettes qu'il faut frotter pour qu'elles donnent des étincelles – des « idées ».
(F.N.)

> chapitre : (auto)philosophe

2014-11-01

à compte d'auteurs

... c'est ainsi qu'il faut lire les auteurs : en les résumant pour son propre compte. (J.-F.B.)
Qui lit ainsi est actif et y gagne. (L.)

2014-10-30

génie peut rien – d'autre.

Clausewitz remarque plaisamment : « Quiconque a du génie est tenu d'en faire usage. »
(G.D.)

Quant à moi, (…) j'avoue que je suis encore complètement incapable d'imaginer ce que j'aurais pu faire d'autre, étant ce que je suis.
(G.D.)

Bon qu'à ça.
(S.B.)

Dans la vie on fait ce qu'on peut.
(O.K.)

2014-10-27

pas n'importe qui, quoi

C'est juste que je me refuse à dévouer, à n'importe quel prix, mon énergie à n'importe quoi, pour n'importe qui. (Car dans ce sens-là aussi c'est en faisant n'importe quoi qu'on devient n'importe qui.)
(O.K.)

> l'or du temps colonisé
> par micromarxisme
 

2014-10-13

fanta

La vie est une porte qu'on nous claque lentement au nez, et lorsque l'ouverture se réduit à une fine fente de lumière, nous tâchons de nous souvenir de ce merveilleux paysage qu'elle nous offrait jadis, grand ouvert, le panorama d'un avenir sans fin.
(J.-B.H.)

2014-10-10

une foi, pas deux

On peut entrer dans l'usine par une porte dérobée (…). (…) je me promène longuement [de]dans (…). (…) C'est une longue fabrique à douleurs, l'usine (…). (…) je fais résonner mes pas et ma voix, comme pour un exorcisme. Monde souterrain des forges, du métal, du bruit qui transperce et transforme, de la fumée montant par la cheminée. Vivre là et de ça, comme eux ? Impossible. C'est décidé, je ne ferai rien. (…) Écrire, lire, et puis encore écrire et lire ce qu'on veut, s'occuper de pensée, de poésie, de littérature, avec péripéties sociopolitiques, n'est pas « travailler ». C'est même le contraire, d'où la liberté. Il faut sans doute, dans cette expérience, garder une immense confiance. Mais en quoi ?
(Ph.S.)

2014-09-23

sous-traitement

... il faut comprendre (... peut-être parce que j'ai au moins 10 ans de plus de casse-tête dans les pattes ?) que j'aborde ou saisis maintenant les choses par le fond. Disons dans les grandes lignes, de fond, qui tirent « toutes » les ficelles. Et où tout est archimélange. Non pas seulement « porosité », comme tu dis volontiers, mais archimélange. À force de creuser, et pourvu qu'on ait assez de génie philosophique ou de connerie (de suffisance) peut-être, on finit par accéder aux quelques grandes lignes sous les petites tous azimuts du grand casse-tête. Les grandes lignes qui commandent les petites qu'on peut dès lors traiter par le peu de considération qu'elles méritent dans le débat, puisqu'elles ne sont disons que l'écorce des vagues dont on croit saisir « l'âme », de fond. Ce passage ou traitement par le dessous te semble peut-être, à toi, comme à d'autres en tout cas, un passage ou traitement par le dessus, d'inconsidération ou de désinvolture, alors que... et...
... et justement...
Bref, ici maintenant otto, avec ses moyens détournés, indirects, décalés, suggestifs, pour dire la suite :
(o.K.)

Une façon dont mon livre laisse la philosophie de l'art là où elle était consiste à dépasser certains problèmes dont la philosophie traditionnelle de l'art pensait qu'ils étaient les plus importants, tels que la nature et les critères de la beauté.
(Nelson Goodman)

[Les positions de Nelson Goodman] s'expriment aussi dans un certain nombre de silences ou d'indifférences qu'il n'a apparemment jamais désiré rompre, probablement pas sans raisons. Cette attitude d'apparence négative, cette réserve, incompréhensible pour certains n'est pas secondaire ; on pourra tenter d'en faire une question de tempérament, inévitablement contingente, une manifestation de scepticisme, voire de désinvolture. Les questions que Goodman a laissées de côté (en particulier les questions d'évaluation et les questions proprement métaphysiques), il ne les a toutefois pas réservées à d'autres, pour parer au plus pressé, par manque de goût ou pour quelque autre raison. Ses réticences expriment davantage des adieux sans regrets, n'exigeant en tant que tel aucun commentaire, ou une façon de se situer ailleurs, à égale distance des thèses ou des questions qui nous tiennent ordinairement captifs.

(J.-P.C. & R.P.)

2014-09-17

axio-logique instinctive

Demande-toi si la rationalité existe, et, quelle qu'elle soit, n'est pas déjà une parodie, comme tu dis, un mensonge, une mauvaise foi. Nos vies, nos valeurs ne tiennent que par cette mauvaise foi, inhérente, constitutive. Tout est affectif, passions, passionné. Tout au fond, vraiment, tout n'est que ça. (...) Du moins dans ce qu'on appelle – abusivement encore, sûrement – le règne du vivant ; et encore !...
(O.K.)

En fait, de nombreuses recherches démontrent désormais [donnant raison à otto karl, entre autres] que la plupart de nos décisions morales émanent de sentiments moraux automatiques plutôt que de calculs rationnels. Face aux questions morales, on ne réfléchit pas de manière rationnelle en pesant le pour et le contre de chaque argument et en examinant les preuves qui le sous-tendent, par exemple. Non, on décide de manière intuitive et on rationalise après. C’est-à-dire : on décide d’abord et on construit ensuite un discours pour justifier sa décision, à ses propres yeux et aux yeux des autres. C’est un processus plus émotionnel que rationnel.
(A.V.) – merci à D..J. –

Je ne cesse de le répéter : on est physio-logique, c'est-à-dire que je suis la logique de mon corps ; et une logique qui a pour raison d'être au service – plus ou moins sublimé, d'où la mauvaise foi constitutive, etc. – de ce que j'appelle le Programme, en nous, c'est-à-dire cet instinct de préservation et de reproduction bête et « méchant » de notre espèce, passant par l'instinct égoïste de préservation et de reproduction individuelles, etc. (...) Ni plus ni moins.
(O.K.)

Le corps a ses raisons, d'être – tout bêtement, comme vecteur de perpétuation de sa propre espèce –, que ses raisons ne reconnaissent pas.
(O.K.)

(...) ce que Jonathan Haidt appelle la théorie de l’intuition morale. Cette théorie explique par exemple pourquoi nous éprouvons [presque] tous une aversion (...) à certains comportements, comme l’inceste par exemple. Même si [«] nous [»] sommes incapables d’articuler la moindre explication rationnelle pour justifier cette aversion dans certains cas.  (...) Pratiquement toutes les personnes (...) considèrent que c’est moralement faux. Et quand on leur demande pourquoi, elles donnent des réponses [vaseuses]. Finalement, [poussés dans leurs retranchements] les participants cessent de raisonner et avouent simplement « Je ne sais pas. Je ne peux [pas] l’expliquer. Je sais juste que c’est faux. » Cet exemple et de nombreuses recherches qui conduisent à des résultats similaires ont amené Haidt à conclure [dans la ligne d'otto karl] que l’évolution nous a dotés d’émotions morales pour nous permettre de survivre et de nous reproduire. Chez nos ancêtres du paléolithique, l’inceste conduisait à des mutations génétiques aux conséquentes très graves. À l’époque, évidemment, personne ne se doutait du mécanisme génétique sous-jacent mais le tabou de l’inceste a « évolué » et empêché nos ancêtres d’avoir des relations sexuelles avec leurs proches, en favorisant la survie des descendants de ceux qui allaient chercher [leurs partenaires] hors de la famille.
(O.K.) (A.V.) – merci à D..J. –


2014-09-13

cri (é)t(h)ique

On simplifierait peut-être la critique si, avant d'énoncer un jugement, on déclarait ses goûts ; car toute œuvre d'art enferme une chose particulière tenant à la personne de l'artiste et qui fait, indépendamment [du reste], que nous sommes séduits ou irrités. (...) L'oubli de cette distinction préalable est une grande cause d'injustice.
Avant tout, l'opportunité du livre est contestée. « Pourquoi ce roman ? à quoi sert un drame ? qu'avons-nous besoin ? etc. » Et, au lieu d'entrer dans l'intention de l'auteur, (...) on le chicane sur mille choses (...), en réclamant (...) le contraire de ce qu'il a voulu. Mais si la compétence du critique s'étend au delà du procédé, il devrait tout d'abord établir son esthétique et sa morale.
(G.F.) (O.K.) (merci à L.W.)

2014-09-11

forme en forme

... quand on écrit, moins les sujets sont intéressants plus les textes demandent de travail (car, en l'absence de sujet, seule l'écriture les soutient), c'est bien ce (...) type de rendu que je recherchais dans ces esquisses, quelque chose de pris sur le vif, de décalé, d'à peine cadré, un côté rapide, ébauché, simplement saisi, comme une poêlée de langoustines. (...) rendus vidéo légèrement brouillés, qui refusent le fini, le soigné, le léché.
(J.-Ph.T.)

2014-09-05

2014-08-31

résine

Les écrivains les plus purs ne sont pas tout entiers dans leurs oeuvres, ils ont existé, ils ont même vécu : il faut s'y résigner.
(M.B.)

2014-08-18

no... w

Il me parut incroyable que ce jour (…) fût celui de ma mort implacable. Malgré la mort [des autres], malgré mon enfance (…), allais-je maintenant mourir, moi aussi ? (…) Des siècles de siècles et c'est seulement dans le présent que les faits se produisent ; des hommes innombrables dans les airs, sur terre et sur mer, et tout ce qui se passe réellement c'est ce qui m'arrive à moi…
(J.L.B.)(O.K.)

2014-08-12

le livre àvenir

(ou pas)

(M.F.)(O.K.) (merci à F.)

Mais peut-être, plus que des auteurs et des livres, est-il question ici du mouvement d'où viennent tous les livres et qui détient, d'une manière encore cachée, l'avenir de la communication et la communication comme avenir. Le secret de la littérature, la littérature comme exigence et comme sens et sa voie à venir se trouvent au centre de ces recherches.
(M.B., Le livre à venir

2014-08-04

saba très...

La reine de Saba est un personnage qui a régné sur le royaume de Saba et qui est mentionné dans plusieurs récits. Toutes les sources ne racontent pas les mêmes anecdotes ni les mêmes détails de la rencontre entre la reine et le roi Salomon à Jérusalem. La reine est, dans tous les cas, décrite comme une femme sublime, et considérée par certains comme un personnage d'une profonde sagesse et d'une haute intelligence… (...) Le récit de la Bible hébraïque raconte en 13 versets les riches cadeaux (or, pierres précieuses et parfums) de la reine de Saba, puis comment elle fut impressionnée par le faste du palais et de la cour de Salomon, puis par sa grande sagesse après l'avoir éprouvée.  (...) Le texte de la Bible (Rois 10, 1-13) veut qu'elle se soit rendue à la cour du roi Salomon, apportant à Jérusalem de nombreux présents en provenance d'Ophir, afin d'éprouver la sagesse de Salomon par des énigmes. Il trouva les réponses à toutes ses questions, et l'impressionna fortement. La légende arabe attribue la naissance de Balqis [Reine de Saba] d'une mère djinn nommée Umeira et de al-Himiari Bou-Schar’h, vizir de Sharahbil Yakuf, roi de Saba (Himyar). L'enfant avait la beauté d'une houri (créature du paradis) et ayant perdu sa mère très jeune, elle fut élevée par son père. Balqis se convertit à la foi du vrai Dieu (elle était adoratrice du soleil) suite à sa rencontre avec le roi Salomon, dont elle avait entendu parler de sa grande sagesse. La reine de Saba était aussi dotée d'une grande sagesse et elle mit Salomon à l'épreuve par certaines énigmes…
(w.)

> pour l'art rencontre – entre(z) surdoués intellectuels
> roi + reine en avance sur l'àmouréinventer, rencontre

2014-08-02

.el le

Une belle femme n’est pas celle dont on vante la jambe ou le bras ; c’est celle dont un ensemble de formes retire au détail l’admiration.
(S.)

[Autrement dit] une belle femme n'est pas celle dont on vante la jambe ou le bras, c'est celle dont la beauté globale empêche qu'on arrête son admiration sur l'une des parties.
(F.J.)
 

2014-07-31

b.a.-rbus (contemporains)

Alain Robbe-Grillet, Maurice Pialat, Ernest Hemingway, Charles Bukowski, Michel Butor, Clément Rosset, Francis Ford Coppola, Steven Spielberg, George Lucas, ZZ top, Bon Iver, Sébastien Chabal, Sébastien Tellier, Kamé Sennin dit « Tortue Géniale », JP Nataf (n°2), (Otto) Karl, Peter Jackson, Thelonius Monk, Philippe Seguin (dernier), Patrick Rambaud, Marcel Proust (dernier), Jean Yanne, Stanley Kubrick, Yves Coppens, Hubert Reeves, Dieudonné M'bala m'bala (n°2), Cat Stevens, Joe Cocker, Jean-Pierre Marielle (dernier), Bertrand Blier, Renaud Camus (n°2), Georges Moustaki, Carlos, Terrence Malick, Ken Thompson, Dennis Ritchie, James Gosling, Bobby Lapointe, Paco Rabane, François Nourissier, Éric Cantona (n°2), Stanley Milgram, Fink, Michael Haneke, ...

> hommage aux mages (à barbe)

2014-07-29

lunettes noires pour.


Jean-Luc Godard (n°1), Karl Lagerfeld, Michel Polnareff, Jean-Jacques Schuhl, Ingrid Caven (dernière), Jean Cayrol, Christophe, Bashung (tout dernier), Sébastien Tellier, Kamé Sennin dit « Tortue Géniale », JP Nataf (n°2), (Otto) Karl, Rodriguez, Question Mark (de Question Mark and the Mysterians), Jean Ricardou, Nuon Chea (inculpé), Jean-Pierre Melville, Joey Starr (n°2), Chet Baker, Léos Carax, Will Gregory, Verena Becker, Isabelle Adjani (n°2), Jacques Dutronc, Wong Kar-wai, Abbas Kiarostami, Maurice Dantec, Philippe Manoeuvre...

2014-07-24

rendu plus bizarre


«  Je crois que tout ce qui ne nous tue pas
nous rend simplement plus... bizarre. »

> chapitre : intelligence

2014-07-11

pharmacopée hop postsexuelle

Une substance anaphrodisiaque ou antiaphrodisiaque est une substance qui réduit ou annule les désirs sexuels.

Le mot fait également référence à un effet : une surdose d'activité physique joue un rôle anaphrodisiaque. Conditionner quelqu'un lors d'une thérapie en faisant une désensibilisation systématique à certains stimulus peut avoir un effet anaphrodisiaque (...)

Liste de substances naturelles réputées anaphrodisiaques : Houblon, Marjolaine, Camphre, Nitrate de potassium, Nénuphar, Bromure, Vitex agnus-castus (utilisé comme aphrodisiaque et anaphrodisiaque), Coriandrum sativum, Écorce de saule, Ajonc, Myrrhe, Mashua, Jujube

Faire de l'exercice physique joue un rôle aphrodisiaque mais une surdose d'activité physique joue un rôle anaphrodisiaque. Des études faites par des chercheurs de l'université d'Alberta au Canada dont les résultats ont été publiés dans le journal de l'Association médicale américaine, apportent une caution scientifique aux constatations signalées par certains coureurs.(...)

Les alphastimulants sont des médicaments qui stimulent les récepteurs alpha-adrenergiques, donc ils stimulent le système nerveux sympathique. Ils provoquent une tachycardie, une vasoconstriction, une constriction des muscles lisses. Ils augmentent donc l'effet de l'adrénaline. Ils ont un rôle dans l'inhibition (réduction) du désir sexuel.

Le mashua (capucine tubéreuse) a un goût puissant et une réputation d'anaphrodisiaque. Le chroniqueur espagnol Cobo rapporte que les empereurs incas faisaient consommer des capucines tubéreuses à leurs soldats afin qu'ils n'aient plus leurs femmes en tête.

La castration chimique, consiste à ingérer des médicaments qui vont déclencher une baisse de la production de testostérone et ainsi diminuer les pulsions sexuelles. Ce procédé est appliqué pour la réinsertion [de certains délinquants sexuels] : il permet une meilleure réinsertion sociale. (...)

Le mécanisme de castration chimique existe aussi chez les punaises, notamment Lygus hesperus : lors de l'accouplement, le mâle transfère à la femelle un composé répulsif avec son spermatophore, l'acétate de myristyle qui a une fonction anaphrodisiaque, la femelle perdant alors son pouvoir de séduction.

(w.)

> chapitre : POSTSEXUEL

2014-06-25

je pense, dont je suis

Où prends-je le droit de parler d'un « je », et même d'un « je » qui serait cause, et pour comble cause de la pensée ?
(F.N. - PDBM §16)

(...) l'unité du mot ne garantit nullement l'unité du référent.
(P.W.)

Tout ce qui arrive en tant qu'unité à la conscience est déjà monstrueusement compliqué : nous n'avons jamais qu'une apparence d'unité.
(F.N. - FP XII, 5)

Seul parvient à la conscience un état final ; le travail des instances infra-conscientes (...) demeure caché. (...)
(F.N. - FP XII, 1)

(...) ce qu'appréhende la conscience n'est que la résultante d'un grand nombre d'activités infra-conscientes, d'ordre instinctif, mais dont le caractère multiple est précisément masqué par « le concept synthétique du moi ».
(P.W.)

Soyons plus prudent que Descartes qui est resté pris au piège des mots.
(F.N. - FP XI, 40)

(...) la notion de sujet est induite par la croyance à la causalité[.] (...) ce préjugé est solidaire d'un préjugé plus fondamental encore, la dichotomie de la réalité en actes et en agents.
(P.W.)

(...) si la psychologie idéaliste découpe un flux complexe de phénomènes de façon à isoler un acte et un agent, c'est surtout un acte simple, et à un agent simple conçu comme la cause de cet acte qu'elle cherche à tout prix à aboutir. C'est donc une double faute (...) : la croyance à l'unité de l'acte, et ensuite, l'inférence qui pose à partir de cet acte prétendument simple, en vertu du principe de causalité, une cause simple, le sujet.
(P.W.)

La psychologie métaphysique (...) admet sans réserve l'inférence qui identifie le pôle agent au « je ».
(P.W.)

Ce que Nietzsche reproche finalement à Descartes, et avec lui à toute la psychologie du sujet, c'est de s'être laissé duper par les suggestions du langage, lui-même véhicule d'une interprétation moraliste de la réalité. Le sujet de la psychologie idéaliste n'est que la forme dérivée du sujet de la grammaire.
(P.W.)

Le langage, de par son origine, remonte aux temps de la forme la plus rudimentaire de la psychologie.
(F.N. - CDI, lrdlp, §5)

(...) une pensée se présente quand « elle » veut, et non pas quand « je » veux.
(F.N. - PDBM §17)

La pensée suivante est le signe de la façon dont la situation globale de puissance s'est entretemps modifiée.
(F.N. - FP XII, 1)

(...) contester l'idée d'un sujet conscient pleinement maître de ses représentations, traditionnellement défendue par la psychologie (...)
(P.W.)

 Il est légitime de récuser la confiance dans la capacité de la pensée à se saisir elle-même dans une sorte de transparence à soi pour mettre en évidence au contraire le caractère d'emblée interprétatif et donc falsifiant.
(P.W.)

Il semble bien (...) que [la] pensée ait pour seule propriété d'assister au jeu de la machine qu'elle a l'illusion de commander. L'acte dit volontaire se réduit vraisemblablement à une intégrale de réflexes, et sans doute l'homme qui réfléchit, qui calcule, qui délibère, n'est-il pas moins assujetti dans la dernière de ses démarches que la chenille qui rampe vers la lumière ou que le chien qui répond, par un flux de salive, au coup de sifflet de l'expérimentateur. Les plus graves décisions morales, où l'homme attache tant de prix, apparaissent alors comme de purs effets des stimulations sociales, et quand il croit se conformer librement aux impératifs sacrés qu'il croit s'être choisis, il n'est qu'un automate qui s'agite conformément aux intérêts du groupe dont il fait partie.

(J.R.)

(...) « je veux » ne représente pas plus une certitude immédiate que « je pense », et résulte tout autant d'un travail d'interprétation.
(P.W.)

(...) la volonté est quelque chose de complexe, dont l'unité est purement verbale, et c'est effectivement dans l'unicité du mot que se dissimule le préjugé populaire (...)
(F.N. - PDBM §19)

(...) la conception idéaliste de la volonté montre de la façon la plus claire dans quel sens s'exerce l'influence de la psychologie rudimentaire : elle tend à imposer une interprétation morale de la réalité, et ce parce qu'en défendant l'idée d'un sujet voulant unitaire et parfaitement libre de produire ou non un effet, elle le rend responsable et de l'acte et du choix d'exercer ou non son action causale. En suscitant une conception « fétichiste » de la volonté, la psychologie rudimentaire parvient du même coup à faire accepter l'idée de libre-arbitre et l'idée de responsabilité.
(P.W.)

(...) la morale a radicalement et fondamentalement falsifié toute la psychologie – elle l'a infectée de morale –.
(F.N. - EH, pjdsbl, §5)

Mais, la récusation des notions de sujet et de volonté l'a montré avec éclat, l'usage courant, non critique du langage est inapte à traduire une telle hypothèse, qui se fonde sur le refus des préjugés de la psychologie rudimentaire. C'est pourquoi le problème de la constitution d'un « nouveau langage » représente une préoccupation si constante, une préoccupation fondamentale (...).
(P.W.)


> les grandes raisons se rencontrent
> de la physio-logique (inconsciente)
 > chapitre : PHYSIO-LOGIQUE

> redevenir-événement

2014-06-12

liberté valance

Telle est cette liberté humaine que tous se vantent de posséder et qui consiste en cela seul que les hommes ont conscience de leurs appétits et ignorent les causes qui les déterminent.
(B.S.)

Non, ce que je veux dire, simplement, c'est que comme nous ne sommes pas conscients de notre inconscient nous ne sommes jamais sûr d'être libres. C'est tout.
(H.L.)

Et à ce moment-là, ce que nous appelons la liberté, c'est la limite de notre ignorance.
(H.L.)

D'autre part, je pense que la liberté c'est un concept dangereux. Vous choisissez toujours la vérité, c'est forcé, vous n'allez pas choisir l'erreur ! Vous la choisissez librement, la vérité, votre vérité. Mais l'autre, qui n'est pas de votre avis, il choisit l'erreur ! Et il choisit librement ! Donc s'il choisit librement l'erreur, il faut le tuer. Alors c'est toutes les luttes politiques, c'est les tortures, c'est les guerres, c'est le génocides, c'est tout ce que vous voudrez, toujours au cri de la liberté. Alors la liberté jusqu'ici, elle a amené simplement à des tueries, pas à autre chose.
(H.L.)(O.K.)


> chapitre : physio-logique

2014-06-03

les règles confirment la règle : physio-logique

Par zoom, les règles confirment la règle, physio-logique : on est physio-logique. (C'est-à-dire que je suis la logique de mon corps.)
(O.K.)


(N.H.)(O.K.) – merci à PhD. –

> chapitre :
physio-logique

2014-06-01

moraléthique

J'entends par « morale » (personnelle) les valeurs qu'on revendique, et par « éthique » ce(lles) qu'on incarne ou manifeste effectivement. Il y a ce qu'on engage, ou ce à quoi on engage, et il y a ce qu'on dégage.
(O.K.)

2014-05-22

cet secondaire objet du désirt

Le désir est premier et le désert est pour ainsi dire partout.
Donc l'objet (du désir) est « très » second... (O.K.)

On accroche à celui-ci ou on s'accroche à celui-déjà-là plutôt qu'à aucun, et pour un rien plutôt que rien. Tant pis, allez, on en fera notre affaire, même misérable mais faute de quelque autre et plutôt qu'aucune. (Cela dit pour la plupart...)
(O.K.)
(H.M.)
> contre l'amorosité passive
> pour (l'illusion de) ne pas vivre seul
 

2014-05-16

le coûp des gens


(merci à L.C.)

La connaissance, l’affirmation de la réalité est pour [certains] une nécessité du même ordre que, pour [les autres], la lâcheté et la fuite devant la réalité (...). [Ils] ont besoin du mensonge, il fait partie de leurs conditions de conservation.
(F.N. – EH, préface§3)(O.K.)

Je dois à la longue expérience acquise au cours d'une telle incursion dans les contrées interdites, d'avoir appris à envisager, tout autrement qu'on ne le souhaiterait sans doute, les raisons pour lesquelles on a jusqu'ici « moralisé » et « idéalisé » : (...) Quelle dose de vérité un esprit sait-il supporter, sait-il risquer ? Voilà qui, de plus en plus, devint pour moi le vrai critère des valeurs.
(F.N. – EH, préface§3)(O.K.)

Qui sait respirer [mon] air (...) sait que c'est un air des hauteurs, un air mordant. (...) La glace est proche, la solitude effrayante — mais comme les choses y baignent paisiblement dans la lumière ! Comme on y respire librement !
(O.K.)

> (pour un) psychologue-né
> pas sage philosophe parmi les gens
> par la dissonance cognitive
> philosophie d'altitude
> chapitre : R.

2014-05-10

les ailes du désir, vers une chienne de vi...

Lorsque ses jeunes glandes eurent sonné les trompettes éclatantes de la puberté, les effluves affolants de chiennes en chaleur périodiquement cueillis par le vent au-dessus de la toute voisine ferme (...) et poussés par lui jusqu'aux sensibles narines de Nicolas incitaient ce dernier à ces actes excessifs (...). Et donc le bouillant bâtard prenait son élan, je l'ai vu de mes yeux vu, et, mi-sautant à la manière des chevaux de concours, mi se cramponnant des griffes à la manière des chats de gouttière, d'un seul coup ridiculisait les deux mètres de barrière en pieux de châtaigner refendu que, très fier de moi, j'avais tendu entre lui et la route meurtrière. Et puis il filait vers la ferme, et essayez donc de l'en empêcher !
Et il rejoignait, dans l'immensité des champs, l'élue du jour, (...) et ensemble ils faisaient ce qu'ils avaient à faire, et ensemble ils goûtaient à la vie de jeune ménage, (...) en une entente admirable, (...) cela durait huit jours, un peu plus, un peu moins, l'amour ça va ça vient, la chienne, peut-être, une fois pleine, chassait à coups de crocs le mâle désormais superflu, et donc Nicolas venait se poser sur son cul devant la barrière close, il n'avait plus les ailes de l'amour, pour la franchir d'un bond, crotteux, fourbu, mordu, attendant qu'on veuille bien lui en ouvrir la porte.
(F.C.)

> l'infini hors de portée des caniches
> crap(r)auds sexuels
> ça se voit trop (-rogramme)


2014-05-06

crap(r)auds sexuels

À la saison des amours, les crapauds prennent tous les risques pour se reproduire. Y compris celui de se faire écraser...
Pour les crapauds, le printemps est la saison de tous les dangers. Dès la fin février, les amphibiens quittent leur vie terrestre, dans les forêts, pour rejoindre leur vie aquatique dans les mares et les étangs, où ils pondent leurs œufs. Si entre les deux passe une route, c’est le carnage. Plusieurs associations se mobilisent pour aider les crapauds à vivre leurs amours sans risque.
(...) « On a limité la casse depuis deux ans, avant on voyait plein de crapauds écrasés » (...) « Au-delà d’une voiture par minute, les crapauds n’ont aucune chance. » (...)
« Les crapauds sont utiles (...) », explique Marc Giraud. Malheureusement, leur population diminue malgré [sic] une libido très développée : « Les crapauds sont totalement obsédés, au printemps ils s’accrochent à tout ce qui bouge, poursuit Marc Giraud. Dans les mares, les femelles ont parfois six ou sept mâles en même temps sur le dos. Mais quand ils se font écraser avant de s’être reproduits, on estime qu’on perd un tiers des effectifs chaque année. »
(A.C.)

> encore un mot postsexuel

2014-05-02

a-ttente

Par delà tout ce qu'on raconte et ce qu'on aime à (se) croire, on se trouve véritablement (et donc rarement) adulte, selon moi, quand on n'attend finalement plus rien de personne. Et véritablement Sage, quand on n'attend positivement plus rien de rien.
(O.K.)

Il n'y a de déception qu'autant qu'il y eut attente. La déception est toujours fonction et (la) mesure des attentes. Telle et tant de déception, c'est (la preuve) qu'il y eut telles et (au)tant d'attentes. Ni plus ni moins, ni autre chose.
(O.K.)

Si j’attends, je suis sûr d’être triste. Oh, tiens, l’attente, est-ce que ce n’est pas un ressort de la tristesse fondamentale ? Chaque fois que j’attends, je suis fait déjà, je m’attriste, quoi. (...) Faut rien attendre, parce que... Spinoza, il dit aussi les choses... N'ayez pas d’espoir ! Et en même temps, Spinoza, c’est le contraire d’un monde désespéré. Mais (...) vous trouverez toujours dans l’espoir un noyau de tristesse, la conjuration de la tristesse. La joie de l’espoir, c’est la conjuration de la tristesse, c’est-à-dire c’est de la mauvaise joie.
(G.D.)

Je me sens toujours heureux, savez-vous pourquoi ?
Parce que je n'attends rien de personne.
Les attentes font toujours mal, la vie est courte.
(W.S.) - merci à L.C. -

>> déception en attente
> entre les sages et les autres : le philosophe

2014-04-30

ça se voit trop (-rogramme)

L'algo-rythme bio-logique du Programme, se révélant ici – exceptionnellement de bonne foi, lui qui l'a mauvaise par principe.


(O.K.)("P.S.")

> lov... ation (physio-logique)
> quadra recherche la bonne mama

 > chapitre :
Programme

2014-04-13

picar/esque

Ce genre d’œuvres trouvaient leur raison d’être, profonde et durable, dans un effort de l’art littéraire pour s’égaler à la diversité de la vie, diversité qu’aucun des autres genres n’était à même d’embrasser.
(…) la structure très libre [du roman picaresque] permet à l’auteur d’introduire à chaque instant de nouveaux épisodes, sans les faire sortir de ce qui précède. (…)
À la différence des autres genres littéraires (...) qui s’astreignaient tous à des lois précises de développement, de construction, et parfois même n’hésitaient pas à faire violence à la réalité pour la soumettre à l’harmonie de l’art, le roman [picaresque] fonctionnait sans règles (...), devait échapper aux règles habituelles, et trop étroites, de la composition afin de pouvoir représenter l’infinie diversité de la vie et du monde social. Le roman picaresque a su contourner l’écueil qui menaçait le roman psychologique dont les personnages peu nombreux, l’action simple et rectiligne, le milieu uniforme ou à peine caractérisé, les réalités quotidiennes estompées, sinon pudiquement oubliées risquait de l’appauvrir (…).
(w.)

J'ai un attachement particulier pour les romans picaresques – Barry Lyndon, de William Thackeray, Gil Blas de Santillane, de Lesage, Jacques le Fataliste et son maître, de Diderot, L'Histoire de ma vie de Giacomo Casanova,  (qui peut aussi se lire comme un roman picaresque). Ces narrations avancent au hasard (en tout cas elles savent en donner l'impression), au gré des rencontres, dans un espace ouvert. Elles nous mettent en rapport avec des univers profondément joyeux. Finalement, seule la clôture est triste alors qu'évoluer dans un espace ouvert, sans limite a priori quoi qu'il arrive, recèle une joie. Rien de plus perceptible chez Samuel Beckett, en particulier dans ses romans Molloy, ou Malone meurt (…). Premier amour
(C.T.)

2014-03-31

de Funes, louis

Faire de ma vie une oeuvre d'art philosophique, dont une deuxième autant que possible – pour mémoire et outil de la première. (O.K.)

Extrait : « Voilà. Comme je filme ma vie, j'essaie de la rendre un peu plus passionnante, plus poétique... »

(O.K.)(C.S.)

Note : Funes ou la mémoire, J.L. Borges
 

2014-03-10

monta... ffff...


... Quand on déplace un morceau, c'est tout le reste qu'il faut souvent réagencer, et là, c'est généralement des semaines... de casse-tête... dans tous les sens... (...) Or je sens que ça fatigue, côté otto, du moins celui des premières années – ou un peu après, où il a commencé à introduire des renvois visuels à son blog [nordexpress] –, c'est-à-dire plutôt les détournements (de sources) audio. Presque chaque chantier est un gouffre de travail, pour une reconnaissance proportionnellement inverse. Car le travail est précisément, par ses tours de force d'ingéniosité et d'orfèvrerie, complètement imperceptible et donc largement insoupçonné [cf. (l'art) de l'inframince]. (...) Si bien qu'au final tout le monde, ou presque, prend ça pour un simple extrait audio. En plus, ces montages-là ont pris l'habitude, depuis quelques années donc, de s'épaissir, de se ramifier de visuels. Et là comme l'otteur y travaille aussi beaucoup, à ces visuels, pour effets de sens et poétique(s), par les moindres détails, de sélection, de disposition, d'enchaînement, de transition, de durée, de rythme, à la fraction de seconde, etc., (...) c'est une travail de ouf, au total, mais alors... inimaginable.
Comparé à ça, quand le détournement se fait à partir de vidéo(s), ce qu'otto privilégie donc de plus en plus, c'est presque de la rigolade, (...) et, ironie du sort, les « lecteurs » semblent apprécier davantage et le travail effectué et l'article lui-même. Donc c'est affreusement décourageant pour le reste. (...) Et on se décourage en effet. Alors qu'il y a peu de temps encore, otto abattait des montagnes en la matière, invisibles, pour accoucher de ce que tout le monde prend si facilement pour des souris (de travail, d'auteurisation). Alors...
Et avec toujours ces inlassables : ah, c'est de qui ? qui est-ce qui parle dans cet article ?
Et ma réponse lassée : l'otteur !
(O.K.)

2014-03-01

(r)émission - avec patrick boucheron

Patrick Boucheron, professeur d’histoire du Moyen Âge (à l’université de Paris 1).
Apporte un éclairage et une confirmation réjouissants sur l'otteurisme postmoderne, d'otto...

(merci à L.W. !)

2014-02-22

(r)émission - avec peter bürger

Olivier Quintyn pour le livre de Peter Bürger, Théorie de l’avant-garde.


Parue en 1974 en Allemagne, la Théorie de l’avant-garde de Peter Bürger a suscité d’importants débats. Elle n’avait pourtant pas été traduite en France jusqu’à présent. (...) Peter Bürger construit un concept d’avant-garde caractérisé par une remise en cause durable de l’idéologie de l’autonomie esthétique et par une attaque massive contre l’institution art en tant que domaine social détaché de la pratique de la vie. (...) S’appuyant sur l’esthétique d’Adorno et, plus largement , sur la théorie de l’école de Francfort, son livre s’inscrit dans une herméneutique critique de la culture, qui prend la mesure des bouleversements introduits par les avant-gardes, tant dans la déconstruction de la « totalité organique » des oeuvres d’art (par le montage, le collage ou le rôle dévolu au hasard) que dans la redéfinition de leur rôle politique – réconcilier utopiquement technique et esthétique, art et praxis. (...)

2014-02-21

untro postartiste

Tout ce milieu administrativo-culturo-artistico-artistique…
Où il faut tellement montrer patte blanche... alors que moi, de cette « couleur » j'aime tellement les cartes, au contraire, c'est à ça que je marche, le mieux, sur mes pattes... grises (comme la zone), de « postartiste » ; donc comment faire ?
(O.K.)

Je reste ouvert ( :
Je précise en passant que je suis pas (spécialement philo-fi ;) fétichiste dogmatique du lo-fi, comme on pourrait le croire ; simplement je (disons philosophe postartiste) privilégie la vie, le vécu, et ensuite leur éventuelle réécriture, mais alors par les moyens qui se trouvent à bord, sans s'embarrasser ni s'empêtrer ni (se) défraîchir à s'aligner sur (feu !) le canon. C'est tout.
(O.K.)

> la réalisé
 

2014-02-20

(r)émission - avec jean-claude pinson

Jean-Claude Pinson pour Poéthique : une autothéorie

La poésie (...) est devenue, dans l'ordre du livre, socialement invisible. C'est ailleurs qu'elle est aujourd'hui admissible, ailleurs qu'elle prospère (...). Cependant, sa grande idée (changer la vie) demeure, à l'âge du « poétariat », plus actuelle que jamais. Je l'appelle poéthique. Loin d'être seulement programmatique, utopique, elle s'incarne en de multiples tentatives pour inventer, ici et maintenant, de nouvelles formes de vie, de nouvelles façons d'être au monde et de l'habiter quand il devient de plus en plus inhabitable. Cette expérimentation d'un ethos dissident (dépris de la logique impériale du profit et de la marchandise) a besoin néanmoins de la poésie, au sens large comme au sens restreint. Elle passe par des livres de poésie (de littérature, de philosophie...).
(J.-C.P.)

> envivre aujourd'hui

2014-02-18

dressing portrait

à catherine [Robbe-G.],

(...)
S’il fallait me présenter d'un mot, je dirais philosophe, mais d’un genre nouveau – car d'expression multimédia – et à la fois le plus ancien  – car avant tout de terrain.
Pourrais-je vous rencontrer ?
(...)
Vous n'êtes pas sans rapport direct avec l'un de mes projets (...) ; mais ne serait-ce alors que pour la rencontre... dans ma vie, que je m'emploie à rendre un minimum passionnante ou poétique, pour elle-même et puisque, comme vous, mais seulement depuis 10 ans (...), je la « consigne » dans une autre sorte d' « agendas », ceux-là audio/-visuels, pour en faire l'une des matières premières de mes propres « petits travaux ».
Voilà donc, en quelques mots...

(O.K.)

2014-01-01

calendrier de l'avent « fête étrange »

à Caroline

Merci à I.K., J.D., D.J., D.S.,

J'ai depuis quelque temps le projet d'envoyer une ottosélection de
Potlatch à Caroline [...], mais jour après jour, numéro après numéro, jusqu'à noël ou le 31 décembre [2013]. Les plus initiés d'entre vous savent que Potlatch était une publication sauvage, envoyée régulièrement à des gens (soi-disant) au hasard. Cette fois, le principe est inversé. Comme Caroline a le désir d'organiser un jour une « fête étrange » (référence au Grand Meaulnes) et qu'à ce propos je lui ai évidemment parlé des situationnistes, le principe pour cette fois (...) serait de lui envoyer ça, une ottosélection (d'un numéro de la revue) par jour, dans l'ordre chronologique de publication originale, mais par des correspondants différents. (...) si vous voulez jouer le jeu... Une série cohérente (...) parlant justement – non seulement de détournements aussi, mais – de situations créées (telles les fêtes), de psychogéographie, de dérive, de dépaysement, d'architecture, de décoration... égrainée par divers correspondants inconnus d'elle. Fait étrange, non ? (...)
Bien sûr, j'en enverrai moi-même, donc elle comprendra d'où ça vient. Peut-être même assez vite. Mais d'abord lui faire cadeau de cette expérience... un peu étrange, et raccord au contenu. Songez aussi que dans une fête, on est plusieurs, et pas toujours connus des services. Surtout pour une « fête étrange », n'est-ce pas ? Et comme dans celle du
Grand Meaulnes. Donc, qui est partant ? Et qui en premier ? Et qui en deuxième, demain ? Etc.
(O.K.)


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1er décembre 2013

Vous le recevrez souvent.
(...)
Le 1er décembre...
(...)
LE JEU PSYCHOGÉOGRAPHIQUE DE LA SEMAINE

En fonction de ce que vous cherchez, choisissez une contrée, une ville de peuplement plus ou moins dense, une rue plus ou moins animée. Construisez une maison. Meublez-la. Tirez le meilleur parti de sa décoration et de ses alentours. Choisissez la saison et l’heure. Réunissez les personnes les plus aptes, les disques et les alcools qui conviennent. L’éclairage et la conversation devront être évidemment de circonstance, comme le climat extérieur ou vos souvenirs. S’il n’y a pas eu d’erreur dans vos calculs, la réponse doit vous satisfaire. (Communiquer les résultats à la rédaction.)

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2 décembre 2013

L’économie politique, l’amour et l’urbanisme sont des moyens qu’il nous faut commander pour la résolution d’un problème qui est avant tout d’ordre éthique.
Rien ne peut dispenser la vie d’être absolument passionnante. Nous savons comment faire.

(...)