Plus d'un savant très moyen d'aujourd'hui aurait pu devenir un grand homme s'il avait moins lu.
(L.)
Les gens qui ont beaucoup lu font rarement de grandes découvertes. Je ne dis pas cela pour excuser la paresse, car faire des découvertes exige que l'on observe par soi-même beaucoup de choses. Il faut plus voir soi-même que se laisser dire.
(L.)
Le savant qui en somme se contente de « déplacer » des volumes, (...) ce savant finit par perdre complètement la capacité de penser par lui-même. S'il ne remue pas de volumes il ne pense pas. Il répond à une excitation (...) quand il pense, et finalement il se contente de réagir. Le savant dépense toute sa force à approuver et à contredire, à critiquer des choses qui ont été pensées par d'autres que lui – lui-même ne pense plus jamais... L'instinct de défense s'est affaibli chez lui, autrement il se mettrait en garde contre les livres. Le savant est un décadent. J'ai vu de mes propres yeux des natures douées, de disposition abondante et libre, qui, lorsqu'elles ont atteint la trentaine, sont ruinées par la lecture. Elles ressemblent à des allumettes qu'il faut frotter pour qu'elles donnent des étincelles – des « idées ».
(F.N.)
> chapitre : (auto)philosophe
(L.)
Les gens qui ont beaucoup lu font rarement de grandes découvertes. Je ne dis pas cela pour excuser la paresse, car faire des découvertes exige que l'on observe par soi-même beaucoup de choses. Il faut plus voir soi-même que se laisser dire.
(L.)
Le savant qui en somme se contente de « déplacer » des volumes, (...) ce savant finit par perdre complètement la capacité de penser par lui-même. S'il ne remue pas de volumes il ne pense pas. Il répond à une excitation (...) quand il pense, et finalement il se contente de réagir. Le savant dépense toute sa force à approuver et à contredire, à critiquer des choses qui ont été pensées par d'autres que lui – lui-même ne pense plus jamais... L'instinct de défense s'est affaibli chez lui, autrement il se mettrait en garde contre les livres. Le savant est un décadent. J'ai vu de mes propres yeux des natures douées, de disposition abondante et libre, qui, lorsqu'elles ont atteint la trentaine, sont ruinées par la lecture. Elles ressemblent à des allumettes qu'il faut frotter pour qu'elles donnent des étincelles – des « idées ».
(F.N.)
> chapitre : (auto)philosophe
« Celui qui a besoin d’un protocole n’ira jamais loin ; les génies lisent peu, pratiquent beaucoup et se font d’eux-mêmes. » Denis Diderot
RépondreSupprimer(L.C)
Wouaw, merci pour ce com(plé)mentaire. Diderot, en plus...
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