Demande-toi si la rationalité existe, et, quelle qu'elle soit, n'est pas déjà une parodie, comme tu dis, un mensonge, une mauvaise foi. Nos vies, nos valeurs ne tiennent que par cette mauvaise foi, inhérente, constitutive. Tout est affectif, passions, passionné. Tout au fond, vraiment, tout n'est que ça. (...) Du moins dans ce qu'on appelle – abusivement encore, sûrement – le règne du vivant ; et encore !...
(O.K.)
En fait, de nombreuses recherches démontrent désormais [donnant raison à otto karl, entre autres] que la plupart de nos décisions morales émanent de sentiments moraux automatiques plutôt que de calculs rationnels. Face aux questions morales, on ne réfléchit pas de manière rationnelle en pesant le pour et le contre de chaque argument et en examinant les preuves qui le sous-tendent, par exemple. Non, on décide de manière intuitive et on rationalise après. C’est-à-dire : on décide d’abord et on construit ensuite un discours pour justifier sa décision, à ses propres yeux et aux yeux des autres. C’est un processus plus émotionnel que rationnel.
(A.V.) – merci à D..J. –
Je ne cesse de le répéter : on est physio-logique, c'est-à-dire que je suis la logique de mon corps ; et une logique qui a pour raison d'être au service – plus ou moins sublimé, d'où la mauvaise foi constitutive, etc. – de ce que j'appelle le Programme, en nous, c'est-à-dire cet instinct de préservation et de reproduction bête et « méchant » de notre espèce, passant par l'instinct égoïste de préservation et de reproduction individuelles, etc. (...) Ni plus ni moins.
(O.K.)
Le corps a ses raisons, d'être – tout bêtement, comme vecteur de perpétuation de sa propre espèce –, que ses raisons ne reconnaissent pas.
(O.K.)
(...) ce que Jonathan Haidt appelle la théorie de l’intuition morale. Cette théorie explique par exemple pourquoi nous éprouvons [presque] tous une aversion (...) à certains comportements, comme l’inceste par exemple. Même si [«] nous [»] sommes incapables d’articuler la moindre explication rationnelle pour justifier cette aversion dans certains cas. (...) Pratiquement toutes les personnes (...) considèrent que c’est moralement faux. Et quand on leur demande pourquoi, elles donnent des réponses [vaseuses]. Finalement, [poussés dans leurs retranchements] les participants cessent de raisonner et avouent simplement « Je ne sais pas. Je ne peux [pas] l’expliquer. Je sais juste que c’est faux. » Cet exemple et de nombreuses recherches qui conduisent à des résultats similaires ont amené Haidt à conclure [dans la ligne d'otto karl] que l’évolution nous a dotés d’émotions morales pour nous permettre de survivre et de nous reproduire. Chez nos ancêtres du paléolithique, l’inceste conduisait à des mutations génétiques aux conséquentes très graves. À l’époque, évidemment, personne ne se doutait du mécanisme génétique sous-jacent mais le tabou de l’inceste a « évolué » et empêché nos ancêtres d’avoir des relations sexuelles avec leurs proches, en favorisant la survie des descendants de ceux qui allaient chercher [leurs partenaires] hors de la famille.
(O.K.) (A.V.) – merci à D..J. –
(O.K.)
En fait, de nombreuses recherches démontrent désormais [donnant raison à otto karl, entre autres] que la plupart de nos décisions morales émanent de sentiments moraux automatiques plutôt que de calculs rationnels. Face aux questions morales, on ne réfléchit pas de manière rationnelle en pesant le pour et le contre de chaque argument et en examinant les preuves qui le sous-tendent, par exemple. Non, on décide de manière intuitive et on rationalise après. C’est-à-dire : on décide d’abord et on construit ensuite un discours pour justifier sa décision, à ses propres yeux et aux yeux des autres. C’est un processus plus émotionnel que rationnel.
(A.V.) – merci à D..J. –
Je ne cesse de le répéter : on est physio-logique, c'est-à-dire que je suis la logique de mon corps ; et une logique qui a pour raison d'être au service – plus ou moins sublimé, d'où la mauvaise foi constitutive, etc. – de ce que j'appelle le Programme, en nous, c'est-à-dire cet instinct de préservation et de reproduction bête et « méchant » de notre espèce, passant par l'instinct égoïste de préservation et de reproduction individuelles, etc. (...) Ni plus ni moins.
(O.K.)
Le corps a ses raisons, d'être – tout bêtement, comme vecteur de perpétuation de sa propre espèce –, que ses raisons ne reconnaissent pas.
(O.K.)
(...) ce que Jonathan Haidt appelle la théorie de l’intuition morale. Cette théorie explique par exemple pourquoi nous éprouvons [presque] tous une aversion (...) à certains comportements, comme l’inceste par exemple. Même si [«] nous [»] sommes incapables d’articuler la moindre explication rationnelle pour justifier cette aversion dans certains cas. (...) Pratiquement toutes les personnes (...) considèrent que c’est moralement faux. Et quand on leur demande pourquoi, elles donnent des réponses [vaseuses]. Finalement, [poussés dans leurs retranchements] les participants cessent de raisonner et avouent simplement « Je ne sais pas. Je ne peux [pas] l’expliquer. Je sais juste que c’est faux. » Cet exemple et de nombreuses recherches qui conduisent à des résultats similaires ont amené Haidt à conclure [dans la ligne d'otto karl] que l’évolution nous a dotés d’émotions morales pour nous permettre de survivre et de nous reproduire. Chez nos ancêtres du paléolithique, l’inceste conduisait à des mutations génétiques aux conséquentes très graves. À l’époque, évidemment, personne ne se doutait du mécanisme génétique sous-jacent mais le tabou de l’inceste a « évolué » et empêché nos ancêtres d’avoir des relations sexuelles avec leurs proches, en favorisant la survie des descendants de ceux qui allaient chercher [leurs partenaires] hors de la famille.
(O.K.) (A.V.) – merci à D..J. –
«Le geste de cette mère infanticide [Fabienne Kabou] est terrifiant, elle a touché à quelque chose de sacré. Mais il ne faudrait surtout pas s'arrêter à cette lecture du dossier. Ce n'est pas un monstre. C'est une femme dont le parcours, l'intelligence et les capacités de raisonnement sont stupéfiants» plaide-t-elle [son avocate]. Cette femme, dont le QI a été mesuré à 130 et qui préparait une thèse sur la théorie du réel, était «dans sa famille, celle qu'on allait consulter en cas de problème. À cause de son grand calme et des bons conseils» détaille son avocate.
RépondreSupprimer(Le Figaro, 2014/09/18)