Selon cette théorie, l'individu en présence de cognitions (« connaissances, opinions ou croyances sur l’environnement, sur soi ou sur son propre comportement » ) incompatibles entre elles, éprouve un état de tension désagréable : c'est l'état de « dissonance cognitive ». Dès lors, cet individu mettra en œuvre des stratégies inconscientes visant à restaurer un équilibre cognitif. Ces stratégies sont appelées « modes de réduction de la dissonance cognitive ». Une de ces stratégies pour réduire la dissonance cognitive consiste à oublier ce qui ne cadre pas avec ses références antérieures, il est appelé « processus de rationalisation ». En 2007 il a été mis en évidence chez des singes capucins.
La rectification d'idées acquises est plus pénible pour un individu que l'apprentissage d'idées nouvelles pour lesquelles il ne possède pas encore de modèle. Ce phénomène avait déjà été signalé par Jean Piaget dans ses travaux. Carl Rogers l'admettait également. Les exemples abondent dans l'histoire : Héliocentrisme vs. Géocentrisme, Darwinisme vs. Créationnisme, etc. Il est à remarquer que religions et systèmes totalitaires (sans qu'il soit question ici de les comparer directement) marquent une préférence pour enseigner leurs points de vue dès la prime jeunesse, en tant que modèle primal.
De même, des fournisseurs de matériels divers consentent des réductions importantes aux écoles professionnelles car leurs élèves seront enclins à privilégier dans la vie professionnelle un matériel qu'ils connaissent déjà par rapport à un autre même moins cher ou plus riche en fonctionnalités.
Des formations gratuites sont parfois même proposées par des éditeurs de logiciels ou des fabricants de matériel, afin de positionner leur approche dans l'esprit du client qui sera ainsi moins réceptif aux arguments, différents, de la concurrence.
Plus l'investissement et l'engagement de la personne lui ont coûté, moins elle est prête à y renoncer. C'est ainsi que :
[Unetelle s'accroche à sa relation laborieuse et inlassablement conflictuelle avec untel, car cela reviendrait, sinon, à en avoir tellement bavé jusqu'ici... pour un échec.]
Plus un apprentissage a été difficile, malaisé ou même humiliant, moins l'individu est prêt à remettre en cause la valeur de ce qui lui a été enseigné. Cela signifierait en effet qu'il a investi pour rien. (Là encore, les exemples sont légion, surtout en informatique : attachement presque affectif à un système d'exploitation ou à un éditeur de texte, par exemple, en dépit de leurs défauts manifestes.)
Le bizutage, à l'époque où il était toléré, s'associait par la suite à un attachement à une institution tel, que dès l'année suivante le bizuté devenait bizuteur à son tour.
On observe aussi lors d'enquêtes que plus un choix s'est montré difficile et engagé (d'une grande école, d'un appartement, voire d'un conjoint [comme on l'a déjà dit dans le cas d'unetelle & untel...], plus on avait tendance ensuite à estimer avoir effectué le bon, et donc à oublier certains éléments de l'environnement ayant peu de rapport avec ce choix. (Le choix d'une grande école peut impliquer certaines positions philosophiques qui entraînent ce type de biais cognitif. Par exemple, une formation scientifique peut dans certains cas faire sous-estimer les phénomènes culturels ou les aspects juridiques.)
Les mécanismes des ventes pyramidales s'appuient fortement sur le refus irrationnel de faire marche arrière alors qu'on s'est sûrement fourvoyé.
[Vulgairement, c'est le] doigt dans l'engrenage.
(...)
Des faits contredisant l'opinion qu'un enfant [ou autre] a sur lui-même le placent devant une dissonance cognitive : selon que l'enfant [ou autre] a une bonne ou mauvaise image de soi, il pourra attribuer un échec ou une réussite à l'environnement extérieur au lieu de s'attribuer à lui-même le résultat. Pour réduire la dissonance cognitive, l'enfant [ou autre] va ainsi chercher des excuses plutôt que de remettre en cause ses convictions.
[Ce qui peut être aussi nommée] mauvaise foi.
[w.](merci à serge de lepostier.fr)
cf. d'mauvaise foi
cf. une mauvaise foi(s) (pour toutes)
La rectification d'idées acquises est plus pénible pour un individu que l'apprentissage d'idées nouvelles pour lesquelles il ne possède pas encore de modèle. Ce phénomène avait déjà été signalé par Jean Piaget dans ses travaux. Carl Rogers l'admettait également. Les exemples abondent dans l'histoire : Héliocentrisme vs. Géocentrisme, Darwinisme vs. Créationnisme, etc. Il est à remarquer que religions et systèmes totalitaires (sans qu'il soit question ici de les comparer directement) marquent une préférence pour enseigner leurs points de vue dès la prime jeunesse, en tant que modèle primal.
De même, des fournisseurs de matériels divers consentent des réductions importantes aux écoles professionnelles car leurs élèves seront enclins à privilégier dans la vie professionnelle un matériel qu'ils connaissent déjà par rapport à un autre même moins cher ou plus riche en fonctionnalités.
Des formations gratuites sont parfois même proposées par des éditeurs de logiciels ou des fabricants de matériel, afin de positionner leur approche dans l'esprit du client qui sera ainsi moins réceptif aux arguments, différents, de la concurrence.
Plus l'investissement et l'engagement de la personne lui ont coûté, moins elle est prête à y renoncer. C'est ainsi que :
[Unetelle s'accroche à sa relation laborieuse et inlassablement conflictuelle avec untel, car cela reviendrait, sinon, à en avoir tellement bavé jusqu'ici... pour un échec.]
Plus un apprentissage a été difficile, malaisé ou même humiliant, moins l'individu est prêt à remettre en cause la valeur de ce qui lui a été enseigné. Cela signifierait en effet qu'il a investi pour rien. (Là encore, les exemples sont légion, surtout en informatique : attachement presque affectif à un système d'exploitation ou à un éditeur de texte, par exemple, en dépit de leurs défauts manifestes.)
Le bizutage, à l'époque où il était toléré, s'associait par la suite à un attachement à une institution tel, que dès l'année suivante le bizuté devenait bizuteur à son tour.
On observe aussi lors d'enquêtes que plus un choix s'est montré difficile et engagé (d'une grande école, d'un appartement, voire d'un conjoint [comme on l'a déjà dit dans le cas d'unetelle & untel...], plus on avait tendance ensuite à estimer avoir effectué le bon, et donc à oublier certains éléments de l'environnement ayant peu de rapport avec ce choix. (Le choix d'une grande école peut impliquer certaines positions philosophiques qui entraînent ce type de biais cognitif. Par exemple, une formation scientifique peut dans certains cas faire sous-estimer les phénomènes culturels ou les aspects juridiques.)
Les mécanismes des ventes pyramidales s'appuient fortement sur le refus irrationnel de faire marche arrière alors qu'on s'est sûrement fourvoyé.
[Vulgairement, c'est le] doigt dans l'engrenage.
(...)
Des faits contredisant l'opinion qu'un enfant [ou autre] a sur lui-même le placent devant une dissonance cognitive : selon que l'enfant [ou autre] a une bonne ou mauvaise image de soi, il pourra attribuer un échec ou une réussite à l'environnement extérieur au lieu de s'attribuer à lui-même le résultat. Pour réduire la dissonance cognitive, l'enfant [ou autre] va ainsi chercher des excuses plutôt que de remettre en cause ses convictions.
[Ce qui peut être aussi nommée] mauvaise foi.
[w.](merci à serge de lepostier.fr)
cf. d'mauvaise foi
cf. une mauvaise foi(s) (pour toutes)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire