N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2011-03-19

défiance à sa propre philosophie morale


(S.C.)(O.K.)

Puisque dès qu'on conçoit quelque chose, on s'y attache. Dès qu'on a une idée, on est content de l'avoir. C'est là le côté salonnard des idées. Mais pour le public, pour la masse, pour tout le monde au fond, une idée s'anime forcément. On y projette tout, puisque tout est affectif. Je dirais qu'il n'y a de réel que ce qui est affectif. (…) Puisqu'il y a affectivité, et qu'on projette l'affectivité dans les idées, toute idée risque de devenir passion, et donc un danger. C'est un processus absolument fatal. Il n'y a pas d'idée absolument neutre, même les logiciens sont passionnés. Je fais une petite remarque ici. Tous les philosophes que j'ai connus dans ma vie étaient des gens profondément passionnés, impulsifs et exécrables. On s'attendrait de leur part, justement, à une sorte de neutralité. J'affirme, et je ne sais pas combien de philosophes j'ai connus pendant ma vie, mais j'en ai connu pas mal quand même, que tous étaient des gens passionnés et marqués par cette affectivité. Donc, si ceux qui sont censés se maintenir dans un espace idéal ou idéel contaminent l'idée, si ceux qui justement devraient en être détachés, glissent dans la passion, comment voulez vous que la masse ne le fasse pas ? L'idéologie, qu'est-ce que c'est, au fond ? La conjonction de l'idée et de la passion. D'où l'intolérance. Parce que l'idée en elle-même ne serait pas dangereuse. Mais dès qu'un peu d'hystérie s'y attache, c'est fichu. On pourrait parler infiniment là-dessus, c'est sans issue.
(C.)

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1 commentaire:

  1. Aimer une idée, c'est l'aimer un peu plus qu'on ne devrait.
    (Jean Rostand)

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