Mais vous avez dit intellectuel heureux. C'est vrai qu'une des choses qui me sont reprochées, c'est mon optimisme. D'une part je crois à ma propre oeuvre d'une façon tout à fait démesurée. C'est le cas de quantité de créateurs ; simplement, comme j'ai un peu plus d'humour, je le dis, et je le dis en riant, ce qui choque deux fois. C'est comme si je donnais l'impression aux gens de me croire infiniment plus malin qu'eux. Ce qui est, d'ailleurs, souvent vrai, en un sens. Heureux. Façon de parler. Je suis un optimiste inquiet, à chaque instant plein de souci pour des tas de choses, grandes et petites. Mais je garde un optimisme fondamental, un optimisme de résistance.
(...)
Je ne me déteste pas, et je suis tout à fait étonné quand je vois à quel point des gens que j'ai un peu connus, comme Sartre, ou beaucoup connus, comme Barthes, se détestaient profondément, et en chaque occasion. C'est très répandu, et très bien porté chez les intellectuels de se détester. Tant pis pour moi.
(A.R-.G.)
cf. chapitre : autorevendication
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Je ne me déteste pas, et je suis tout à fait étonné quand je vois à quel point des gens que j'ai un peu connus, comme Sartre, ou beaucoup connus, comme Barthes, se détestaient profondément, et en chaque occasion. C'est très répandu, et très bien porté chez les intellectuels de se détester. Tant pis pour moi.
(A.R-.G.)
cf. chapitre : autorevendication
On peut décrire Asimov comme quelqu'un ayant un ego très développé, mêlé d'un profond humanisme et d'un grand sens de l'humour, rendant l'expression de son ego plus amusante qu'énervante.
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