N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

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2013-11-08

la nuit des cris censément familiers

    ... dans l’obscurité. Elle semble écouter le bruit, qui monte de toutes parts, des milliers de criquets peuplant le bas-fond. Mais c’est un bruit continu, sans variations, étourdissant, où il n’y a rien à entendre. (...)
    ... il y a seulement le bruit des criquets et le noir sans étoiles de la nuit. (...)
    Le bruit des criquets a cessé. On n’entend, çà et là, que le cri menu de quelque carnassier nocturne, le vrombissement subit d’un scarabée (...)
    Le même cri aigu et bref, qui s’est rapproché (...)
    Comme un écho, un cri identique lui succède, arrivant de la direction opposée. D’autres leur répondent, plus haut vers la route ; puis d’autres encore, dans le bas-fond.
    Parfois la note est un peu plus grave, ou plus prolongée. Il y a probablement différentes sortes de bêtes. Cependant tous ces cris se ressemblent ; non qu’ils aient un caractère commun facile à préciser, il s’agirait plutôt d’un commun manque de caractère : ils n’ont pas l’air des cris effarouchés, ou de douleur, ou menaçants, ou bien d’amour. Ce sont des cris machinaux, poussés sans raison décelable, n’exprimant rien, ne signalant que l’existence, la position et les déplacements respectifs de chaque animal, dont ils jalonnent le trajet dans la nuit.
(A.R.-G.)

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