N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL

> page d'accueil

2008-06-07

les grandes raisons (se rencontrent)

Ce n'est pas du tout ma faute. C'est faux de dire : Je pense : on devrait dire : On me pense. — Pardon du jeu de mots —
Je est un autre. Tant pis pour le bois qui se trouve violon, et Nargue aux inconscients, qui ergotent sur ce qu'ils ignorent tout à fait.
(...)
Si les vieux imbéciles n’avaient pas trouvé du Moi que la signification fausse, nous n’aurions pas à balayer ces millions de squelettes qui, depuis un temps infini, ont accumulé les produits de leur intelligence borgnesse, en s’en clamant les auteurs !
(A.R.)

... celui qui est éveillé et conscient dit : Je suis un corps tout entier et rien d’autre chose. (...) Le corps est un grand système de raison, une multiplicité avec un seul sens, une guerre et une paix, un troupeau et un berger.
Instrument de ton corps, telle est ta petite raison que tu appelles esprit, (...), petit instrument et petit jouet de ta grande raison.
Tu dis « moi » et tu es fier de ce mot. Mais ce qui est plus grand, c’est — ce à quoi tu ne veux pas croire — ton corps et son grand système de raison : il ne dit pas moi mais il est moi.
Ce que les sens éprouvent, ce que reconnaît l’esprit, n’a jamais de fin en soi. Mais les sens et l’esprit voudraient te convaincre qu’ils sont la fin de toute chose : tellement il sont vains.
Les sens et l’esprit ne sont qu’instruments et jouets : derrière eux se trouve encore le soi. (...)
Derrière tes sentiments et tes pensées, (...), se tient un maître plus puissant, un sage inconnu — il s’appelle soi. Il habite ton corps, il est ton corps.
Il y a plus de raison dans ton corps que dans ta meilleure sagesse.
(F.N.)

> (r)évolution de conscience
> je pense, dont je suis
> la liberté ta soeur

cf. CHAPITRE : physio-logique

animeaux

Tout animal est dans le monde comme l'eau à l'intérieur de l'eau.
(G.B.)

j'a... t... tends

Ma technique dans la vie, c'est... j'attends. J' attends que les choses se passent, j'attends d'avoir une nouvelle idée, j'attends qu'on me contacte... (...) C'est vrai que le fait d'attendre, c'est bien. C'est comme : on réfléchit mieux quand on pense pas. C'est ce genre de trucs...
(S.T.)

2008-06-06

au café crème


(merci à adèle de lepostier.fr)

Les cafés (...) c'était l'ouverture (...) à des possibilités d'imprévisible, à la douceur et au danger du temps perdu. Les cafés offrent des surprises analogues à celles des livres : vous parviennent les bouts de récits de vie, des remarques, des commentaires adressés à vous et aux autres, qui produisent sur vous un effet de vérité venue du dehors. Ouvrez un livre, entrez dans un café [nord-express !] et une parole se fait entendre qui n'est pas la vôtre, mais qui vous procure pareillement un ébranlement, une excitation mentale...
(C.T.)

cf. du nord-express

2008-06-05

bon art

Il ne s'agit pas de peindre la vie, mais de rendre vivante la peinture.
(P.B.)

cf. l'émouvement

2008-06-04

(dé)collage

Ordre de ne décacheter et de ne lire qu'au moment du décollage de l'avion, seul...

(M.H.)

cf. pour toi karl ce renard corsac

2008-06-02

philosophie tout terrain

Sade ne change pas de registre et situe l'orgie et la dissertation au même niveau d'urgence philosophique.
(C.T.)

2008-06-01

o. karl

Il s'agit, bien entendu, d'intervenir directement dans la réalité plutôt que de faire des livres. Cela dit, il n'est pas interdit de publier ses résultats. (P.S.)

Il faut défendre la vie qu'on mène du moment qu'on est vivant. (P.S.)

Faire de ma vie une oeuvre d'art, dont une deuxième autant que possible. (O.K.)

L'art est ce qui rend la vie plus intéressante que l'art. (R.F.)

Le poète (...) donnerait plus — (que la formule de sa pensée, que la notation de sa marche au Progrès !) (...) il serait vraiment un multiplicateur de progrès ! (A.R.)

cf. maudit ? mais pas trop.
cf. autodocumentaire du moment qu'on est vivant

dictatumanité

Je me trompais : la plupart haïssaient la liberté libre, et rêvaient en fait d'une dictature fondée sur leur propre ressentiment.
(P.S.)

2008-05-31

re(con)naissance

Lorsqu'un artiste, peu ou prou proche de la plénitude, introduit une innovation volontaire qui rétroagit sur son statut.
(D.C.)

the great artist of to(day)morrow

Pour M.D., l'artiste véritable ne peut que se réfugier dans la clandestinité, aller sous terre pour échapper à la frénésie de l'art commercialisé. Il fut un des premiers, sinon le premier, à utiliser le terme d'« underground »: « The great artist of tomorrow will go underground », déclara-t-il (...) en 1961...
(P.B.)

cf. de sous la terre
cf. l'art règle l'exception

2008-05-25

l'alpha(bêtise) et l'oméga(rde)

— En fait, vous rectifiez leurs mots, mais bon, c'est comme ça qu'ils parlent, mais est-ce que finalement... est-ce que sur le fond... qu'est-ce qui est dangereux, qu'est-ce qui vous inquiète tant ?
— Mais les mots! m'inquiètent, moi. C'est peut-être pour ça! que je suis philologue et philosophe. Je veux dire que je crois aux mots. Et quand ils sont employés autrement, et qu'on y croit! à cet emploi-là, là ça m'inquiète pour de bon.
(B.C.)

Votre profonde erreur est de croire que la bêtise est inoffensive, qu'il est au moins des formes inoffensives de bêtise. La bêtise n'a pas plus de force vive qu'une caronade 36, mais, une fois en mouvement, elle défonce tout. Quoi ! nul de vous pourtant n'ignore de quoi est capable la haine patiente et vigilante des médiocres, et vous en semez la graine aux quatre vents !
(G.B.)

2008-05-24

paganini

Nous ne jalousons pas les dieux, nous ne les servons pas, ne les craignons pas, mais au péril de notre vie nous attestons leur existence multiple, et nous nous émouvons d'être de leur élevage aventureux lorsque cesse leur souvenir.
(R.C.)

2008-05-23

soi

La confiance en soi : elle est une aversion de la normalité. Sous-entendu : seul un mépris rustique pour la norme, dirigé contre l'évaluation de ce que le contexte nous ordonnerait de faire ou de dire pour l'apprivoiser, peut, en de tels cas, nous faire paraître crédibles.
(E.C.)

bon sens de « philosophe »

La vie du philosophe a un sens immanent à la vie et qui consiste à réaliser son plus profond désir : augmenter sa joie, sa connaissance, sa puissance, sa liberté pour accomplir le sens de la vie, ce que le Zarathoustra de Nietzsche appelle « le sens de la Terre ». « Mes frères, restez fidèles à la Terre avec toute la puissance de votre vertu! Que votre amour qui donne et votre connaissance servent le sens de la Terre. Je vous en prie et vous en conjure, ne laissez pas votre vertu s’envoler des choses terrestres et battre des ailes contre des murs éternels! Hélas! il y eut toujours tant de vertu égarée! Ramenez, comme moi, la vertu égarée sur la Terre – oui, ramenez-la vers le corps et la vie ; afin qu’elle donne un sens à la Terre, un sens humain! »
(B.G.)
cf. pour faire simple

la B.A.-BA de l'ARt

Au XVe siècle, " l'Antiquité " n'exige pas nécessairement des artistes qu'ils abandonnent les formes d'expression tirées de leur observation personnelle. Elle ne fait qu'attirer leur attention sur le problème le plus complexe des beaux-arts : saisir dans une image le mouvement de la vie.
(A.W.)

le B.A... -KA du cinéma

Faire un film à partir de rien, c'est la meilleure façon d'apprendre. Les écoles, c'est cher : si vous utilisez cet argent pour tourner, vous aurez au moins appris à faire un film...
(Q.T.)

2008-05-22

éééévééénemeeeenttttsssssss...

Il semble que les événements soient plus vastes que le moment où ils ont eu lieu et ne peuvent y tenir tout entiers.
(M.P. — p1904)

cf. l'autre temps : pas perdu
cf. du vécu, l'existence

2008-05-19

bi-partition de la vie

Plus que la mort, la maladie est le vrai scandale de la vie.
(O.K.)
Rien n´est plus radical que la ligne de partage entre les gens en bonne santé et les malades.
(C.T.)
... tout homme qui souffre est de la viande. La viande est la zone commune de l'homme et de la bête, leur zone d'indiscernabilité.
(G.D.)

cf. ab.

2008-05-16

les voyages forme...

- Prends un train. Va quelque part.
- [Why not. De toute manière, où qu´il aille,] un écrivain n´est jamais en vacances.
[(J.B.)]

2008-05-15

pleins & déliés

Nous vivons dans un monde plein où l´on a l´impression qu´il n´y a plus de jeu, que l´élimination des possibles est radicale. Si nous nous en tenons à une vision globale, il semble qu´il n´y ait plus de place pour la moindre intervention singulière, pour une existence marginale. Mais, paradoxalement, plus nous nous approchons de nous-mêmes, plus nous sommes passionnés par notre mode d´existence, moins ce plein agit. Lorsque nous adpotons une vision microscopique et ce rythme difficile à tenir qui est celui propre à chacun, l´espace, le vide et toutes leurs réserves de loisir réapparaissent. C´est à nouveau un espace libre où s´engager (...) Le tout étant de ne pas laisser les tâches, les soucis, s´interposer entre le monde et nous — faire ombre.
(C.T.)

2008-05-06

2008-05-05

heiterkeit

... s'il n'est pas soutenu par une force intérieure, tout élan retombe nécessairement. Rien ne nous sauve ou ne vient s'ajouter à ce qui nous fait intimement défaut. Si quelque chose ou quelqu'un nous arrive et métamorphose notre vie, c'est par inattendu, et de surcroît.
Il faut d'abord éprouver le « sans pourquoi » de la joie, ensuite c'est aux événements de s'adapter.
(C.T.)

journal de m...




J'ai pas trouvé en moi la connexion avec l'évidence. Et puis, comme j'ai des débuts qui sont pas "parfaits" (...)... je me suis rendu compte que pour avancer il faut que tout soit parfait, et du coup je vais vers un truc idéal, absolu. Et quand c'est approximatif, du coup « à quoi bon continuer, vu que déjà c'est pas "parfait"».
(M.B.)



> remué(s)

2008-05-04

au-dessous du volcan

Elles vivaient, dans l'ensemble, au-dessous de leur talent. Ce que M.d.D. exprime si bien dans cette lettre à H.W. : « (...) Je crois que ce qui fait ma mauvaise santé, c'est que mon âme a trop de mouvement pour l'étui qui la renferme. »
(C.T.)

2008-05-02

I'm monde

Ce n'est point ma façon de penser, qui a fait mon malheur, c'est celle des autres.
(D.A.F. S.)

2008-05-01

li(vR)AISON

Seuls les livres [les oeuvres] qui nous éclairent nous-mêmes ont de la valeur. Ce sont les livres [les oeuvres] qu'il faut rechercher, auxquels il faut consacrer du temps — des livres qu'il faut lire et relire, méditer. En matière de livres la quantité est tout à fait indifférente. Et ceci est aussi vrai dans le registre de la lecture que de l'écriture.
(C.T.)
cf. compilation
cf. partenaires particuliers

2008-04-27

j'airme

Les premières heures face à l'inconnue qui partagera notre vie portent déjà en elles les qualités et les défauts de la passion qui s'annonce. (...) l'instant de la première rencontre contient, sous une forme infiniment condensée, la nature et la configuration de l'amour à venir. Quand rien n'ira plus, après six mois, deux ans, dix peut-être, c'est du côté de ces heures préliminaires, pour peu qu'on retourne s'y pencher, qu'on trouvera les preuves rétrospectives, mais tellement évidentes, de l'impossibilité de la relation. (...)
Par une opération de la mémoire, nous faisons une lecture téléologique, déterministe, du passé, et nous découvrons, comme par enchantement, tous les indices de la déroute, en germes évidents, aux contours infimes, mais nets. On viendra lire la débâcle, si prévisible à présent, dans le brouillon des premiers mots, des premiers réflexes, des premières promesses. L'évidence de l'échec dormait là, dans ce regard d'un être que nous n'avions pas voulu ne pas aimer, à travers son discours ridicule, mais dans lequel nous étions allé désespérément, malhonnêtement puiser de l'esprit, dans telle attitude qui, un autre jour, nous aurait découragé de le revoir.
Lors de cette première rencontre, l'agaçant, le rédhibitoire et le dissuasif nous avaient exceptionnellement semblés licites, excusables, attendrissants. Ces infiltrations d'eau, nous refusions d'entrevoir qu'elles deviendraient trombes, fleuves, Nil, et nous engloutiraient. Il en va des défauts microscopiques de l'autre, quand nous faisons sa connaissance, comme des bruits d'un appartement lorsque nous le visitons pour la première fois : c'est seulement une fois installé que les rumeurs nous deviennent vacarme et les évanescences de la rue, semblables aux pires tumultes de l'enfer.
(Y.M.)

2008-04-26

nous vivons en...


Nous vivons en enfants perdus nos aventures incomplètes.
(G.D.)

... privée de vie


Propriété Privée / Passage Interdit / Vélo, Ballons, / Chiens Interdits

diAMANT

Pourquoi si dur ? demandait un jour le charbon de cuisine au diamant. Ne sommes-nous pas proches parents ?
Pourquoi si mous ? Ô mes frères, c'est à moi de vous interroger, n'êtes-vous pas... mes frères?
Pourquoi si mous, si lâchement amollis, si accommodants ? Pourquoi tant de négation, d'abnégation et de reniement dans votre coeur ? Si peu de fatalité dans votre regard ?
Si vous ne voulez pas être destins, inexorablement, comment, avec moi, pourriez-vous jamais... triompher ?
Et si votre dureté se refuse à jeter des éclairs, à trancher, à tailler dans le vif, comment, avec moi, pourriez-vous jamais... créer ?
Car tous ceux qui créent sont durs. Et ce doit être votre félicité que d'imprimer votre main sur les millénaires comme dans la cire...
Félicité, que graver vos caractères sur la volonté des millénaires comme dans l'airain — plus durs que l'airain, plus noble que l'airain. Ce qui est le plus noble est seul tout à fait dur.
Cette nouvelle loi, ô mes frères, je vous l'impose: Faites-vous durs !
(F.N.)

cf. saphir mais...

2008-04-25

insutisfaction

L'injustice sociale est une évidence si familière, elle est d'une constitution si robuste, qu'elle paraît facilement naturelle à ceux mêmes qui en sont victimes.
(M.A.)

2008-04-24

célibatair

Le malheur du célibataire, qu'il soit apparent ou réel, est si facile à deviner pour son entourage (...) chacun sait où il en est, chacun peut lui énumérer ce qu'il souffre.
(F.K.)

2008-04-21

à partir de là

Ici, quand tu as le pouvoir tu as l'argent, et quand tu as l'argent, eh bien tu gardes le pouvoir. À partir de là, rien ne change.
(I.F.)

2008-04-17

les livres d'occasion

Les livres d'occasion sont des sauvages, des vagabonds ; ce sont des troupeaux de tout poil rassemblés au hasard, leur charme fait défaut aux livres apprivoisés des librairies.
D'ailleurs, dans cette horde des compagnons de fortune, nous pouvons tomber sur un inconnu qui, si la chance le veut, deviendra notre meilleur ami.
(V.W.)

2008-04-15

au fond, henri laborit, c'est moi

Il se montra toute sa vie esprit curieux, défricheur, et par ailleurs anticonformiste.
On doit à H.L. l'introduction de…
Avant, il avait introduit…
Il a donné sa vraie importance à… bien avant leur irruption dans la presse-radio-TV et même dans la presse scientifique.
Il a également été le premier à synthétiser…
Il n'a pas eu le prix Nobel (…) parce qu'il ne faisait pas partie de l'élite scientifique : il n'était pas membre d'un grand Institut ni d'un grand centre de recherche.
Des périodes difficiles, H.L. en aura donc eu beaucoup, n'obtenant jamais la reconnaissance qu'il méritait.
Il n'est pas bon d'être indépendant face à l'industrie… !
... à l'écart des institutions et des honneurs académiques, c'était un chercheur fécond, rigoureux et obstiné, un homme libre.

2008-04-14

thème et variation

À mon envie abjecte d’être aimé, je substituerai une puissance d’aimer, non pas une volonté absurde d’aimer n’importe qui, n’importe quoi, non pas s’identifier avec l’univers, mais dégager le pur événement qui m’unit à ceux que j’aime, et qui ne m’attendent pas plus que je ne les attends, puisque seul l’événement nous attend, eventum tantum. Faire un événement, si petit soit-il, la chose la plus délicate du monde, le contraire de faire une histoire. Aimer ceux qui sont ainsi : quand ils entrent dans une pièce, ce ne sont pas des personnes, des caractères ou des sujets, c’est une variation atmosphérique, un changement de teinte, une molécule imperceptible, une population discrète, un brouillard ou une nuée de gouttes.
(G.D.)

2008-04-11

re

Rien ne devient jamais réel tant qu’on ne l’a pas ressenti.
(J.K., merci à J.C.A.)

2008-04-07

(sa)voir-vivre

Aimer un être, cela n’est pas seulement brûler de le posséder, c’est souhaiter qu’il s’épanouisse. Il n’est pas de moment plus sacré, plus suave, que celui où l’avidité qui nous jetait vers lui est suspendue par l’intérêt que nous lui portons, où nous ne pensons plus à le saisir parce que nous sommes ravis de le contempler, et où le besoin de l’avoir disparaît dans l’émotion de le voir vivre.
(A.B.)

cf. pour de l'alter-aimé
cf. L'amour inventé, à réinventer : ... réinventé.
cf. pour du postsexuel

2008-04-03

clone

Alors qu'elle célébrera ses 25 ans de carrière cette année, M. assure ne pas être en panne d'inspiration. "Je suis dans une période de créativité intense très prolifique. Je suis bénie (…) en ce moment, "j'ai des tonnes d'idées et tellement à faire que je devrais me cloner pour tout mener à bien". M., qui aura 50 ans en août, n'oublie pas non plus le cinéma (…) espère pouvoir "réaliser un film incroyable". (...)"Je n'ai pas tout accompli", insiste-t-elle. La chanteuse, qui a maintes fois renouvelé son style au cours de sa carrière, assure être "la même" aujourd'hui qu'il y a 25 ans et "son contraire".

2008-04-01

« nietzschéen »

La fuite me sauverait. Je ne sais quoi me retient (...), la curiosité sans doute. J'adore qu'il m'arrive quelque chose. Les catastrophes me plaisent, les brusques coups de destinée.
(J.P.)

2008-03-30

âme qui-vive

On essaie de vivre cent jours en un, de faire plaisir à tant de monde (...) avoir toutes les sensations, tout dévorer, tout en un seul jour… On n’y arrivera pas, et c’est pour ça que la mort vient nous chercher plus tôt que les autres.
(B.H. - merci à M.E.N.)

2008-03-23

sculpture sur modèle

Il n'existe pas d'être capable d'aimer un autre être tel qu'il est. On demande des modifications, car on n'aime jamais qu'un fantôme. Ce qui est réel ne peut [qu'] être désiré, car il est réel.
[P.V.](O.K)

2008-03-21

(h)auteur

Tu commences à bien jouer quand tu vois tout le terrain depuis une certaine hauteur. C'est toi, là, en bas ? Pareil pour les paysages. Course du soleil intériorisée. Soleil, lune. Fermer les rideaux.
(P.S.)
cf. le dommage et l'entrouverture

2008-03-19

amorce/-morse

Chaque fois, les phrases se sont mises à fonctionner avant que je sois là, ou plutôt leur espace, leur air. J'ai continué, ce qui veut dire : garder le commencement, sans cesse.
(P.S.)
cf. l'émouvement

2008-03-18

qu'est-ce que le style (dans l'écriture)

Une éblouissante suite d'omissions d'idées intermédiaires — et vous ne pouvez pas singer une omission, car vous ne pouvez vous empêcher, dans votre esprit, de combler de quelque manière la lacune, donc de l'effacer.
(V.N. – merci à P.S.)

2008-03-17

2008-03-16

fairplay

Je joue jour et nuit et rien ne m'intéresse dans le monde plus que de trouver le coup juste.
(M.D.)

2008-03-15

il faux bien...

Il faut bien vivre, puisqu'on ne meurt pas.
(F.C.)
Si ça devait arriver, c'est que ça devait arriver / Tout dans la vie arrive à son heure / Il faut bien qu'on vive / Il faut bien qu'on boive / Il faut bien qu'on aime / Il faut bien qu'on meure.
((B.))

2008-03-11

la loi de l'o... ffre

Qui donc baise pour la baise ? Je veux dire pour frotter son truc dans un machin, et cracher sa purée, et pousser son cri ? Qui ? Pourtant c’est ainsi qu’on en parle. Entre hommes. Dans le peuple. (…) « Au départ », le grand désir, la faim, c’est le contact. Des doigts, de la peau, joue contre ventre, main dans cuisses, ventre contre ventre, joue contre joue, odeurs, chaleurs, élasticités, intimités… Intimités. Recherche éperdue de l’intime, voilà.
(F.C.)

> chapitre POSTSEXUEL

2008-03-04

VIdéE

Le monde moderne (...) semble avoir réussi à accorder, dans une espèce d'harmonie encore peu troublée jusqu'ici, des puissants qui dictent ce que doit être la vie et des pauvres qui ont perdu l'idée de ce qu'elle pourrait être.
(pR)

2008-02-25

destin ou 2

Malgré tout, j’aspire au succès, car je sens que je saurais drôlement m’en servir, et je trouverais amusant d’être célèbre ; mais comment ferais-je pour me prendre au sérieux ? Dire que, tant que nous sommes, nous ne rions pas sans discontinuer. Mais, nouvel embarras, je désire aussi la vie merveilleuse du raté.
(A.C.)

2008-02-24

tout à l'ego

le statut bas et fixe mais les tripes de faire la zic d’élite que mon ego mérite.
(R.)

2008-02-21

blocâge

L'impression de n'arriver à rien (vraiment à rien) veut dire que beaucoup se prépare.
(P.S.)

chant libre

Lorenzi peignait comme l'oiseau chante, sans souci du public.
(J.P.)

L'oiseau chante sans savoir s'il sera écouté.
[P.P.P.]

2008-02-19

dire tu

Faut rien dire et tout est dit.
(A.A.M.)
Quelle chance d'avoir découvert une femme qui accepte de ne rien dire ! (...) Il y a un gâtisme du couple qu'il est si facile d'éviter en se taisant. (...) On parle toujours trop.
(J.P.)

cf. on par...
cf. paroles paroles paroles

2008-02-11

(li)la femme sauvage

Les femmes qui tentent de dissimuler leurs sentiments profonds s’étouffent. Le feu s’éteint.(...)
Chaque femme porte en elle une force naturelle riche de dons créateurs, de bons instincts et d’un savoir immémorial. Chaque femme a en elle la Femme Sauvage. Mais la Femme Sauvage, comme la nature sauvage, est victime de la civilisation. La société, la culture la traquent, la capturent, la musellent, afin qu’elle entre dans le moule réducteur des rôles qui lui sont assignés et ne puisse entendre la voix généreuse issue de son âme profonde.
Pourtant, si éloignés que nous soyons de la Femme Sauvage, notre nature instinctuelle, nous sentons sa présence. Nous la rencontrons dans nos rêves, dans notre psyché. Nous entendons son appel. C’est à nous d’y répondre, de retourner vers elle dont nous avons, au fond de nous-mêmes, tant envie et tant besoin. (...) La femme qui récupère sa nature sauvage est comme les loups. Elle court, danse, hurle avec eux. Elle est débordante de vitalité, de créativité, bien dans son corps, vibrante d’âme, donneuse de vie.
Il ne tient qu’à nous d’être cette femme-là.

(C.P.E.)

2008-02-10

le passé pas passé


Qu'il ne se passe, le plus souvent, strictement rien de la journée ne date pas d'hier.

2008-02-03

inaliénable

Leur haut niveau d'études et de culture générale induisent des personnalités extrêmement critiques, conduisant à une laïcité féroce empêchant un recrutement...
(n.-i.)

2008-02-02

2008-01-28

d'une voi-x l'autr-e

Les femmes naissent et meurent dans un soprano qui paraît indestructible. Les hommes perdent leur voix d'enfant. À treize ans, ils s'enrouent, chevrotent, bêlent. Les hommes sont ces êtres dont la voix casse - des espèces de chants à deux voix. On peut les définir, à partir de la puberté : humains qu'une voix a quittés comme une mue. En eux l'enfance, le non-langage, le chant des émotions premières, c'est la robe d'un serpent.
Alors ou bien les hommes, comme ils tranchent les bourses testiculaires, tranchent la mue. C'est la voix à jamais infantile. Ce sont les castrats. Ou bien les hommes composent avec la voix perdue. On les appelle les compositeurs. Ils recomposent autant qu'ils le peuvent un territoire sonore qui ne mue pas, immuable. Ou encore ils suppléent à l'aide d'instruments les défaillances et l'abandon où l'aggravement de leur voix les a plongés. Ils regagnent de la sorte les registres aigus, à la fois puérils et maternels, de l'émotion naissante, de la patrie sonore. Ils s'en font virtuoses.
(P.Q.)

2008-01-27

affinitéthique

En fait, nous trouvant amenés à prendre position sur à peu près tous les aspects de l'existence qui se propose à nous, nous tenons pour précieux l'accord avec quelques-uns sur l'ensemble de ces prises de position, comme sur certaines directions de recherche.

On a beau dire, assez rares sont les gens qui mettent leur vie, la petite partie de leur vie où quelques choix leur sont laissés, en accord avec leurs sentiments, et leurs jugements. Il est bon d'être fanatique, sur quelques points.

Loin de nous défendre de faire de ces hostilités des questions de personnes, nous déclarons au contraire que l'idée que nous avons des rapports humains nous oblige à en faire des questions de personnes, surdéterminées par des questions d'idées, mais définitives. Ceux qui se résignent se condamnent eux-mêmes : nous n'avons aucunement à sévir ; rien à excuser.
[G.-E. D. - G.J. W.]

2008-01-24

futur présent de l'indicatif

En tant que micro-société provisoire, ils comptaient vivre le futur dans le présent — dans un futur présent où les outils de maîtrise déjà en place dans les sociétés les plus avancées rendraient tôt ou tard le travail superflu et les loisirs illimités.
(G.M.)

2008-01-23

c'est comme l'oiseau

L’oiseau, presque tout sphérique, est certainement le sommet (...) de concentration vivante. On ne peut voir, ni imaginer même un plus haut degré d’unité. Excès de concentration qui fait la grande force personnelle de l’oiseau, mais qui implique son extrême individualité, son isolement, sa faiblesse sociale.
(J.M.)

2008-01-13

roulez jeunesse

Donnez-vous des rendez-vous partout, / Dans les champs, dans les choux, / Faites-vous des baisers tout de suite, / Des serments sur le grand huit. / Le temps passe à toute vitesse, / Roulez jeunesse.
(L.C. — merci à adèle de lepostier.fr)

2008-01-11

le devenir ligne

On est devenu soi-même imperceptible et clandestin dans un voyage immobile. Plus rien ne peut se passer, ni s'être passé. Plus personne ne peut rien pour moi ni contre moi. Mes territoires sont hors de prise, et pas parce qu'ils sont imaginaires, au contraire : parce que je suis en train de les tracer. Finies les grandes ou les petites guerres, toujours à la traîne de quelque chose. Je n'ai plus aucun secret, à force d'avoir perdu le visage, forme et matière. Je ne suis plus qu'une ligne. Je suis devenu capable d'aimer, non pas d'un amour universel abstrait, mais celui que je vais choisir, et qui va me choisir, en aveugle, mon double, qui n'a pas plus de moi que moi. On s'est sauvé par amour et pour l'amour, en abandonnant l'amour et le moi. On n'est plus qu'une ligne abstraite, comme une flèche qui traverse le vide. Déterritorialisation absolue. On est devenu comme tout le monde, mais à la manière dont personne ne peut devenir comme tout le monde. On a peint le monde sur soi, et pas soi sur le monde.
(G.D.-F.G.)

cf. écran total

2008-01-10

trouver le lieu et la formule

En fonction de ce que vous cherchez, choisissez une contrée, une ville de peuplement plus ou moins dense, une rue plus ou moins animée. Construisez une maison. Meublez-la. Tirez le meilleur parti de sa décoration et de ses alentours. Choisissez la saison et l’heure. Réunissez les personnes les plus aptes, les disques et les alcools qui conviennent. L’éclairage et la conversation devront être évidemment de circonstance, comme le climat extérieur ou vos souvenirs.
S’il n’y a pas eu d’erreur dans vos calculs, la réponse doit vous satisfaire.
(G.-E.D.)

2007-12-17

sillage

Le poème entraîne à sa suite un long sillage de silences bavards, qui creuse une trace indélébile ; un appel d'être où s'engouffrent l'esprit et son destin.
(R.G.)

2007-12-14

pour « cette clandestinité de la vie privée »

. Comment font-ils pour avoir une vie dite normale, observable, fixe, découpée, avouée ? Pour dire « ma femme et moi », par exemple ? Pour ne déclarer qu'une seule adresse, un seul amour, un seul vice, une seule tombe ? Pour se mépriser à ce point ? Contrôle, contrôle.

. C'est l'histoire d'un médecin d'une cinquantaine d'années, à l'existence apparemment normale. Tout le monde (collègues, femmes, enfants, maîtresses, patients) le croit arriviste et cynique, il s'arrange pour qu'on ait cette image de lui, alors que sa seule vraie préoccupation est d'organiser ce qu'il appelle des moments de disparition. Il a loué un studio près de chez lui, où il va s'enfermer de temps en temps en prétextant des voyages professionnels. Il dort, il va se promener dans un quartier éloigné, dîne seul, rentre, écoute de la musique, ne fait rien. Si : il lit.
(...) le personnage ne recherche aucun contact ni sexuel, ni affectif, ni même amical. Tout semble le combler, moment par moment, chaleur, pluie, trottoirs, bousculades, silences, sommeils. On dirait qu'il flotte dans un bonheur permanent sans cause. Pas d'ambition, aucune obsession, pas le moindre souci.

. La vie clandestine (...) ouvre (...) sur un pays parallèle, fuyant par-dessous. Si les [les agents secrets] pouvaient écrire leur Mémoires, on verrait sans doute que toute une existence précise, minutieuse, libère, en retrait, des hémorragies de souvenirs gratuits, à côté desquels l'imagination de la plupart des écrivains paraîtrait étroite, mesquine.

. Il faut voler du temps, une heure par-ci, une heure par-là, et parfois un quart d'heure, trente secondes, cinq minutes. On peut méditer dans les toilettes, les escaliers, les cours. S'arrêter sans motif entre deux immeubles. Marcher très lentement au troisième sous-sol d'un parking. Regarder les toits, les fenêtres, les silhouettes. Sentir à quel point on est là pour rien. Boire trois verres d'eau après un rêve. Se lever très tôt, laisser aller. S'abstenir sexuellement, ou l'inverse. Se taire ou beaucoup parler. S'allonger ou courir. Descendre dans le premier hôtel venu, écouter les bruits, repartir. Conduire une voiture au hasard, le long d'une côte. Accepter des invitations absurdes, s'amuser d'être pris pour un autre. Disparaître pendant trois mois ou un an (comme François, en ce moment, en Chine). Dire qu'on est en voyage, et rester chez soi. Se plaindre quand tout va bien (ça leur fait tellement plaisir), ne surtout rien dire quand tout va mal (ça leur ferait trop plaisir). Dérouter les Léjean, qu'ils s'appellent Fojean ou Vréjean. (...) S'entraîner sans cesse en ayant l'air désoeuvré (...). Gagner, perdre, et de nouveau gagner, perdre, gagner. Mentir, en disant la vérité. Fixer sa montre jusqu'à l'hypnose. Nager, dormir. Être aux aguets sans but, bouger sans raison. Être très sérieux, très frivole. Se reposer à fond. Tout lâcher.

. Société, famille, c'est pareil. Il faut les habituer très tôt à vos décalages, désertions, absences.

(P.S.)

2007-12-12

conpréhensiom

« Celui qui ne comprend rien, dit Maistre par provocation, comprend mieux que celui qui comprend mal. » Vérification facile, et raison pour laquelle, sans doute, ma jolie petite concierge catholique portugaise me comprend beaucoup mieux que mes connaissances, mes proches et la plupart de mes amis.
(P.S.)

cf. l'ascésure

2007-12-02

bibliothéquologie

Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Une bibliothèque est une chambre d'amis.
Étrange révélateur qu'une bibliothèque! certaines absences en disent long et toutes les présences ne sont pas significatives.
Les fonctionnaires sont comme les livres d'une bibliothèque: ce sont les plus haut placés qui servent le moins.
Que de gens sur la bibliothèque desquels on pourrait écrire: «usage externe», comme sur les fioles de pharmacie!
Il y a des gens qui ont une bibliothèque comme les eunuques ont un harem.
Paul Valéry avait lu tous les livres, et quand il mourut, il désigna du regard sa vaste bibliothèque et murmura: «Décidément, tout cela ne vaut pas un beau cul.»
Avec tout ce que je sais, on pourrait faire un livre... il est vrai qu'avec tout ce que je ne sais pas, on pourrait faire une bibliothèque.
Les bibliothèques sont particulièrement utiles pour les livres médiocres qui, sans elles, se perdraient.
Un intellectuel, c'est quelqu'un qui entre dans une bibliothèque même quand il ne pleut pas.
J'en suis réduite à écrire des notes interminables dans les marges de livres qui ne sont même pas à moi mais à la bibliothèque. Un jour ou l'autre ils s'apercevront que c'est moi qui ai fait le coup et me retireront ma carte.
([A.H.A.], T.B.J., P.B, G.C., A.D., V.H., M.G., S.G., S., A.R., H.H.)

2007-11-27

ô gué, au guet, matelot !

Que faire quand on est au milieu du guet ? Regarder en arrière ? regarder en avant ? Être trop avancé pour revenir en arrière et retrouver la compassion de ceux qu'on a quittés. Pas assez loin pour savoir qu'en allant de l'avant on finira par s'en sortir. Nous en sommes là ; à mi-chemin de cette traversée du marais de la solitude.
(R.E.?)

>/ nechangerien

2007-11-19

à la jean renoir

La force de leur plan est que, comme tous les bons plans, ils ne réglaient pas à l’avance tous les détails. Ils se sont bornés à esquisser des lignes directrices simples, et pour le reste, ils ont laissé une grande liberté d’improvisation...
([L.D.])

2007-11-09

palpite

Enfant, pas de phrases !... (...) Le Jazz a renversé la valse, l’Impressionnisme a tué le « faux-jour », vous écrirez télégraphique ou vous écrirez plus du tout ! (...) Trouvez la palpite nom de foutre ! La fête est là ! Enfin ! Quelque chose ! Réveil ! Allez salut ! Robots la crotte ! Merde ! Transposez ou c’est la mort !
(L.-F.C.)

2007-11-05

la mesure et le vertige du travail

Jamais je n'irai conseiller à un enfant de ne rien faire. C'est extrêmement dangereux. On en vient à perdre la mesure du travail. On ne sait plus ce que c'est. Quand il vous arrive plus tard, bien plus tard, de vous mettre à travailler, on travaille comme un dératé. J'en ai vu de tristes exemples : un grand journaliste, un directeur de musée qui étaient restés dix à quinze ans sans rien faire du tout et puis s'étaient mis au travail. Ils se tuaient à la tâche. C'était un spectacle triste, à donner le vertige.
(J.P.)

2007-11-04

pour une aristodémocratie

Quand j'ai appris à l'école que nous avions fait la Révolution en 1789, j'ai aussitôt pensé que ç'avait été pour donner à chaque homme tout ce dont les aristocrates avaient été seuls à profiter jusque-là (...) Pas du tout. J'ai appris très vite que les révolutionnaires s'étaient trompés sur la Révolution. Ce n'était pas faute de bons conseils. En particulier les gens de ma province avaient dit très précisément ce qu'ils en pensaient. Le cahier de doléances des habitants de Caillan, en 1789, demande que tous les Français soient anoblis (...) Mais la Révolution n'a pas du tout suivi Caillan. Elle s'est contentée de supprimer les titres : de désennoblir tous ceux qui étaient déjà nobles. [Or], est-ce qu'il revient au même de mettre en liberté tous les prisonniers d'un village, ou de mettre en prison tous les habitants ? Il me semble que c'est tout le contraire. Eh bien les Français de 91 ont plutôt été portés à mettre les gens en prison. Ils n'ont pas décidé (comme il eût été naturel) que tous les Français méritaient d'être nommés ducs. Ils ont décidé que les ducs ne valaient pas mieux que les autres Français. Ils avaient pourtant des mérites...
(J.P.)

2007-11-02

lentement sûrement devenir qui on est

Que l'on devienne ce que l'on est suppose que l'on ne soupçonne pas le moins du monde de ce qu'on est. De ce point de vue, les méprises mêmes de l'existence ont leur sens et leur valeur propres tout comme les chemins détournés et les écarts du chemin épisodiques, les hésitations, les « pudeurs », le sérieux dépensé à des tâches qui se trouvent au-delà de la tâche. (...) [Car] Entre-temps ne cesse de croître en profondeur l' « idée » organisatrice, appelée à la maîtrise, — elle commence à ordonner, lentement elle ramène hors des chemins détournés et écartés, elle prépare des qualités et des capacités séparées qui, un jour, se révéleront indispensables comme moyens du tout, — elle façonne tour à tour toutes les facultés servantes, avant même de laisser transpirer quoi que ce soit de la tâche dominante, du « but », de la « fin », du « sens ». — Envisagée sous cet aspect, ma vie est tout simplement une merveille.(F.N. — EH 2§9)

La culture trace des chemins droits, mais les chemins tortueux sans profit sont ceux-là même du génie.
(W.B.)

2007-11-01

forêtre

J'errais, dans une décevante forêt, sur d'impossibles chemins ; voici la route : elle était toute proche. Quelques buissons, quelques arbres, et le silence intact me la dissimulaient.
(R.G.)

2007-10-26

nous autres chinoises

Baudelaire pense que la fin du monde a eu lieu mais que nous ne nous en sommes pas aperçu. C'est peut-être vrai. Qu'est-ce que c'est, exister ? Nous sommes des ombres et parfois des ombres chinoises.
(H.T.)

> ex-exister

2007-10-24

ô netteté !

Il est certain aussi que je suis plus honnête que la moyenne. Ce qui est parfois pris pour de la provocation.
(M.H.)
Ses apparitions se veulent souvent teintées d'une « transparence radicale et assumée », signe pour ses détracteurs d'un stade ultime de snobisme, voire d'arrogance.
(W.)