- Pourquoi restez-vous curé ?
- Parce que j´ai commencé. C´est le secret de la vie de bien des gens.
(J.P.)
cf. la vie en creux
N'en jetons presque plus ! Trions, reprenons, détournons.
L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL
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L'essentiel est presque bien dit et redit, en long, en large...
Reprenons serré, de travers, à travers.
Par les moyens d'avenir du présent. Pour le présent de l'avenir.
(OTTO)KARL
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2008-08-04
2008-08-02
la vie en creux
Moi, votre vie, je la comprends. Ça s´est passé tout doucement. Les chemins se sont fermés un à un et il ne vous en est plus resté qu´un seul. Vous y êtes et vous le trouvez bougrement étroit, tocard et pourtant vous continuez. Vous avez vaguement conscience que vous pourriez encore tout foutre en l´air, mais il y a les gosses, le creux du matelas, le boulot sûr, l´ignorance du monde.
(J.P.)
cf. le grand secret de la petite vie
cf. contre la misère misérable
cf. statistuquo
cf. la routine ça n'arrive qu'aux autres
(J.P.)
cf. le grand secret de la petite vie
cf. contre la misère misérable
cf. statistuquo
cf. la routine ça n'arrive qu'aux autres
2008-08-01
artiste conscient
Il y a des artistes inconscients et d´autres parfaitement conscients.
Les premiers ne sont ni inférieurs ni supérieurs aux seconds. Mais les seconds sont indispensables aux périodes de transition.
(J.R.)
La mission d´un artiste est de précéder le troupeau. Il doit réveler les sentiments cachés, ouvrir la fenêtre sur des paysages qui, bien sûr, existaient déjà, mais que nous discernions mal, cachés qu´ils étaient par le brouillard des fausses traditions.
(J.R.)
cf. créateur, de conscience
cf. le grand homme
Les premiers ne sont ni inférieurs ni supérieurs aux seconds. Mais les seconds sont indispensables aux périodes de transition.
(J.R.)
La mission d´un artiste est de précéder le troupeau. Il doit réveler les sentiments cachés, ouvrir la fenêtre sur des paysages qui, bien sûr, existaient déjà, mais que nous discernions mal, cachés qu´ils étaient par le brouillard des fausses traditions.
(J.R.)
cf. créateur, de conscience
cf. le grand homme
2008-07-27
aternel
La mort n'existe pas pour ceux qui ont fait quelque chose.
(J.R.)
La vie de celui qui a fait cette oeuvre n'a pas fin, comme son champ de vision de n'avait pas de limite.
(M.P.)
(J.R.)
La vie de celui qui a fait cette oeuvre n'a pas fin, comme son champ de vision de n'avait pas de limite.
(M.P.)
2008-07-26
pourquoi nul n'est prophète
Les hommes ne croient jamais les autres capables de ce qu'ils ne sont pas capables de faire eux-mêmes.
(C.d.R.)
(C.d.R.)
2008-07-24
conditionnel impératif
Nous passions notre temps à nous oublier pour rafraîchir nos regards et raviver notre passion.
(J.P.)
(J.P.)
2008-07-23
affinitude
Je ne suis jamais certain non pas seulement d'avoir fini [un livre], mais d'avoir bien fait de commencer. Il y a peut-être un indice — il est très ténu — : je serais peut-être un petit peu plus libre, ou un petit peu moins asservi... un peu plus libre que je n'étais quand j'ai commencé. Des choses que je ne comprenais pas, qui m'échappaient, qui étaient donc une source de déplaisir, de souffrance, m'apparaissent peut-être avec une plus grande netteté : je sais où elles finissent, donc je sais où je commence. Ce que j'appelle, moi, cette chose à laquelle mon destin se trouve lié, me paraît m'appartenir un petit peu plus que devant, puisque j'ai peut-être réussi à briser ou à réduire la tutelle qu'exerçait sur cette chose toutes les autres choses : Il me sera un petit peu moins difficile de mourir, parce que j'ai fini ce livre.
(P.B.)
cf. le bénéfice d'avoir écrit
(P.B.)
cf. le bénéfice d'avoir écrit
2008-07-20
le facile d'être triste
J'ai laissé là-bas dans les remous d'une hélice le dégoût et la haine / Et j'ai laissé là-bas le facile d'être triste en pensant à toi (...) / Il me suffisait de plonger dans mon coeur / Une main avide de magnifiques douleurs / Pour fournir ma boucherie d'une viande si tendre / Qu'au souvenir de ton icône j'en faisais l'offrande / (...)
Et j'ai laissé là-bas les couteaux dans leur plaie / (...) Et j'ai laissé là-bas ma peine à jamais.
(M.S.)
Souffrir est une faiblesse, lorsqu’on peut s’en empêcher et faire quelque chose de mieux. Exhaler les souffrances d’une splendeur non équilibrée, c’est prouver, ô moribonds des maremmes perverses ! moins de résistance et de courage, encore.
(I.D.)
Et j'ai laissé là-bas les couteaux dans leur plaie / (...) Et j'ai laissé là-bas ma peine à jamais.
(M.S.)
Souffrir est une faiblesse, lorsqu’on peut s’en empêcher et faire quelque chose de mieux. Exhaler les souffrances d’une splendeur non équilibrée, c’est prouver, ô moribonds des maremmes perverses ! moins de résistance et de courage, encore.
(I.D.)
2008-07-18
touche-à-tout
Nous ne pouvions rien attendre de ce que nous n'aurions pas modifié nous-même[s].
(G.D.)
(G.D.)
2008-07-17
gagner l'aéroport
Chacun veut que se relance l'hélice / Chacun aime rêver de ça / Chacun veut que tous les mécanos réagissent / À la moindre alerte bleue / Pour un feu / Des brindilles / Un lapsus / Une ortie / Loin de son quartier nord / Chacun veut gagner l'aéroport
(...)
Chacun veut du réacteur d'émoi / La mise à feu / Pour un oui pour un non / Une voix / Chacun veut / Veut quitter le point mort / Et cacher au fond / Oh mes amis / Gagner l'aéroport
Chacun tapant sur sa cloche d'airain / Murmure les temps ont changé / Mais leur système nerveux interpose des chiens / Mieux vaudrait ne pas broncher / Se déchaînent molécules / Des ailes que nous sommes / Par les branches du ciel / On gagne l'aéroport
(J.M.B.)
(...)
Chacun veut du réacteur d'émoi / La mise à feu / Pour un oui pour un non / Une voix / Chacun veut / Veut quitter le point mort / Et cacher au fond / Oh mes amis / Gagner l'aéroport
Chacun tapant sur sa cloche d'airain / Murmure les temps ont changé / Mais leur système nerveux interpose des chiens / Mieux vaudrait ne pas broncher / Se déchaînent molécules / Des ailes que nous sommes / Par les branches du ciel / On gagne l'aéroport
(J.M.B.)
2008-07-14
dépeuplé
Le peuple est le détour que prend le nature pour produire six ou sept grands hommes — et ensuite pour s'en dispenser.
(F.N.— PDBM§126)
(F.N.— PDBM§126)
jeu d'enfant
Maturité de l'homme : cela signifie avoir retrouvé le sérieux que l'on mettait dans ses jeux, enfant.
(F.N. — PDBM§94)
(F.N. — PDBM§94)
2008-07-13
le goût du bonheur
J'ai décidé d'être heureux, parce que c'est meilleur pour la santé.
(V.)
Désormais ce ne sont plus nos arguments, c'est notre goût qui décide contre le christianisme.
(F.N.)
Le goût est la qualité fondamentale qui résume toutes les autres qualités. C’est le nec plus ultra de l’intelligence. Ce n’est que par lui seul que le génie est la santé suprême et l’équilibre de toutes les facultés.
(I.D.)
(V.)
Désormais ce ne sont plus nos arguments, c'est notre goût qui décide contre le christianisme.
(F.N.)
Le goût est la qualité fondamentale qui résume toutes les autres qualités. C’est le nec plus ultra de l’intelligence. Ce n’est que par lui seul que le génie est la santé suprême et l’équilibre de toutes les facultés.
(I.D.)
2008-07-12
appropriateur
tandis que je lisais (...) ce qu’il y avait d’abord en moi, de plus intime, la poignée sans cesse en mouvement qui gouvernait le reste, c’était ma croyance en la richesse philosophique, en la beauté du livre que je lisais, et mon désir de me les approprier, quel que fût ce livre.
(M.P.)
(M.P.)
2008-07-10
ownorld
He was an amazing artist... completely original. The best art draws you into its own world, so K. built his own world.
(K.N.)
(K.N.)
2008-07-09
le grand proust par le jeune proust
Les maximes les plus profondes sont celles où la pensée semble la plus indépendante des mots et de leur aménagement.
(M.P.)
> instyle
> l'hétérotopie cinématographique
(M.P.)
> instyle
> l'hétérotopie cinématographique
2008-07-08
esprit libre
On appelle esprit libre celui qui pense autrement qu'on ne s'y attend de sa part en raison de son origine, de son milieu, de son état et de sa fonction, ou en raison des opinions régnantes de son temps. Il est l'exception, les esprits asservis sont la règle.
(F.N.)
(F.N.)
2008-07-07
âger n'est pas vieillir
Le dramatique de la vieillesse, ce n'est pas qu'on se fait vieux, c'est qu'on reste jeune.
(O.W.)
(O.W.)
2008-07-06
libération bémol
La libération n'est plus un but, un but concret, mais un mirage. Et plus elle se précise et plus elle fait mal. La liberté fait peur car le prisonnier sait qu'il découvrira à ce moment-là, en franchissant la porte, l'ampleur de l'amputation intime qu'il a subie au cours de ces années.
(J.-M.R.)
(J.-M.R.)
2008-07-05
persistance mythique
Mais il n'est pas tout à fait indifférent qu'il nous arrive au moins quelquefois de passer notre temps dans la familiarité de ce que nous avons cru inaccessible et que nous avons désiré. Dans le commerce des personnes que nous avons d'abord trouvées désagréables, persiste toujours même au milieu du plaisir factice qu'on peut finir par goûter auprès d'elles, le goût frelaté des défauts qu'elles ont réussi à dissimuler. Mais dans des relations comme celles que j'avais avec A. et ses amies, le plaisir vrai qui est à leur origine, laisse ce parfum qu'aucun artifice ne parvient pas à donner aux fruits forcés, aux raisins qui n'ont pas mûri au soleil. Les créatures surnaturelles qu'elles avaient été un instant pour moi mettaient encore, même à mon insu, quelque merveilleux dans les rapports les plus banals que j'avais avec elles, ou plutôt préservaient ces rapports d'avoir jamais rien de banal.
(M.P.)
(M.P.)
2008-07-02
2008-07-01
avant la lettre
... le bon écrivain est celui qui évite de trop bien écrire : qui sait à tout moment suivre, ou du moins rétablir le premier mouvement, le mouvement naturel.
(J.P.)
(J.P.)
2008-06-29
2008-06-27
feu !
Un jour il me sembla qu'en silence et à jamais, une porte s'était fermée entre moi et toutes les adresses et les catalogues d'éditeurs. Alors je me dis : maintenant je vais pouvoir écrire. Maintenant, je vais pouvoir ne faire qu'écrire.
(W.F.)
(W.F.)
ces ânes
Peu de créateurs ont été plus incompris, plus solitaires.
(M.-P.F)
Peu de génies ont été aussi mal compris que lui de son vivant ; et pourtant Cézanne était si heureux que l'on aime sa peinture…
(-)
(M.-P.F)
Peu de génies ont été aussi mal compris que lui de son vivant ; et pourtant Cézanne était si heureux que l'on aime sa peinture…
(-)
2008-06-24
citétranse
Parler avec les mots des autres. Ce doit être ça, la liberté.
(J.E.)
Les idées s’améliorent. Le sens des mots y participe. Le plagiat est nécessaire. Le progrès l’implique. Il serre de près la phrase d’un auteur, se sert de ses expressions, efface une idée fausse, la remplace par l’idée juste.
(I.D.)
(...) Si le premier fascicule des Poésies fait entendre le refus de devenir un lecteur aliéné et soumis par une certaine rhétorique professorale, le deuxième a pour enjeu de nous proposer une autre lecture : un rapport insolent aux textes renversant la docte méthode des [professeurs], un rejet de la fidélité effacée du bon exégète au profit d’une appropriation active qui contraint le lecteur à l’engagement le plus compromettant. Deux brefs paragraphes soulignent en effet qu’il n’y a jamais de formulation définitivement acquise et qu’une vraie lecture est aussi une réécriture.
(...)
Redoutable transgression que le « plagiat » selon isidore ducasse, qui justifie les lectures fautives et encourage à retoucher les textes au nom du Progrès – manière bien perverse de jouer une valeur contre une autre. Et cette lecture irrévérencieuse constitue précisément l’un des principaux procédés d’écriture des Poésies. Après tout, si « la poésie doit être faite par tous », l’encre rouge aussi appartient à tous. Et c’est bien de cette encre rouge que semble écrit le texte des Poésies, constitué pour une large part d’une soixantaine de maximes empruntées à Pascal, La Rochefoucauld et Vauvenargues – empruntées, mais surtout corrigées. (...) Comprenons [par là] qu’il n’existe pas d’autorité dont un lecteur ne puisse contester le texte figé, que le vrai réside dans le devenir d’une correction permanente, et non dans une fossilisation sacralisée.
(V.H.)
Transposez ou c'est la mort !
(L.F.-C.)
(J.E.)
Les idées s’améliorent. Le sens des mots y participe. Le plagiat est nécessaire. Le progrès l’implique. Il serre de près la phrase d’un auteur, se sert de ses expressions, efface une idée fausse, la remplace par l’idée juste.
(I.D.)
(...) Si le premier fascicule des Poésies fait entendre le refus de devenir un lecteur aliéné et soumis par une certaine rhétorique professorale, le deuxième a pour enjeu de nous proposer une autre lecture : un rapport insolent aux textes renversant la docte méthode des [professeurs], un rejet de la fidélité effacée du bon exégète au profit d’une appropriation active qui contraint le lecteur à l’engagement le plus compromettant. Deux brefs paragraphes soulignent en effet qu’il n’y a jamais de formulation définitivement acquise et qu’une vraie lecture est aussi une réécriture.
(...)
Redoutable transgression que le « plagiat » selon isidore ducasse, qui justifie les lectures fautives et encourage à retoucher les textes au nom du Progrès – manière bien perverse de jouer une valeur contre une autre. Et cette lecture irrévérencieuse constitue précisément l’un des principaux procédés d’écriture des Poésies. Après tout, si « la poésie doit être faite par tous », l’encre rouge aussi appartient à tous. Et c’est bien de cette encre rouge que semble écrit le texte des Poésies, constitué pour une large part d’une soixantaine de maximes empruntées à Pascal, La Rochefoucauld et Vauvenargues – empruntées, mais surtout corrigées. (...) Comprenons [par là] qu’il n’existe pas d’autorité dont un lecteur ne puisse contester le texte figé, que le vrai réside dans le devenir d’une correction permanente, et non dans une fossilisation sacralisée.
(V.H.)
Transposez ou c'est la mort !
(L.F.-C.)
2008-06-20
àvienture
Quand je tâche de saisir d'un seul regard mes expériences d'enfant, il me semble que je les vois conduites par deux sentiments : l'un est que la vie est une aventure très longue et presque infinie. Qu'elle est, à vrai dire, l'aventure la plus longue que connaisse chacun de nous (ce qui est d'ailleurs évident mais paradoxal pourtant). Qu'il n'y a donc pas à se presser. Que nous arriverons, avec de la patience, à tout savoir. Qu'une seule année, un jour, une heure peuvent offrir une richesse d'événements presque inconcevable et qu'entre toutes les sottises que nous pouvons imaginer, il n'en est pas de plus sotte que celle qui consiste à penser (ou tout au moins à dire) que la vie est courte.
Il s'y joignait ce sentiment — absurde, il se peut — que si nous n'observons pas assez, ou assez bien, les événements qui passent, c'est par crainte de manquer de temps, de ne pouvoir pousser jusqu'au bout l'observation ni l'expérience. Donc que c'est par peur que nous nous contentons la plupart du temps de réflexions imparfaites ou d'observations controuvées. Mais c'est là une peur que dissipe (me disais-je) la plus légère réflexion.
Depuis j'ai vieilli, mais j'ai fermement gardé ce sentiment. Même je m'étonne quand je vois les savants tenter d'expliquer cette impression — qui serait, à les entendre, courante — que les jours et les heures semblent à l'enfant passer avec une grande lenteur, mais au vieillard très vite.
(J.P.)
Il s'y joignait ce sentiment — absurde, il se peut — que si nous n'observons pas assez, ou assez bien, les événements qui passent, c'est par crainte de manquer de temps, de ne pouvoir pousser jusqu'au bout l'observation ni l'expérience. Donc que c'est par peur que nous nous contentons la plupart du temps de réflexions imparfaites ou d'observations controuvées. Mais c'est là une peur que dissipe (me disais-je) la plus légère réflexion.
Depuis j'ai vieilli, mais j'ai fermement gardé ce sentiment. Même je m'étonne quand je vois les savants tenter d'expliquer cette impression — qui serait, à les entendre, courante — que les jours et les heures semblent à l'enfant passer avec une grande lenteur, mais au vieillard très vite.
(J.P.)
2008-06-19
l'or du temps colonisé
Si l’Homme est une marchandise, s’il est traité comme une chose, si les rapports généraux des hommes entre eux sont des rapports de chose à chose, c’est qu’il est possible de lui acheter son temps.
(D.M.)
cf. temps, tant de vie possible
cf. pas n'importe qui, quoi
(D.M.)
cf. temps, tant de vie possible
cf. pas n'importe qui, quoi
2008-06-17
lettres mortes
Paris, 21 février 1870.
(...) Vous savez, j'ai renié mon passé. Je ne chante plus que l'espoir; mais, pour cela, il faut d'abord attaquer le doute de ce siècle (mélancolies, tristesses, douleurs, désespoirs, hennissements lugubres, méchancetés artificielles, orgueils puérils, malédictions cocasses etc., etc.). Dans un ouvrage que je porterai à Lacroix aux 1ers jours de Mars, je prends à part les plus belles poésies de Lamartine, de Victor Hugo, d'Alfred de Musset, de Byron et de Baudelaire, et je les corrige dans le sens de l'espoir; j'indique comment il aurait fallu faire.
Paris, 12 mars 1870.
Laissez-moi reprendre d'un peu haut. J'ai fait publier un ouvrage de poésies chez M. Lacroix (B. Montmartre, 15). Mais une fois qu'il fut imprimé, il a refusé de le faire paraître, parce que la vie y était peinte sous des couleurs trop amères, et qu'il craignait le procureur général. C'était quelque chose dans le genre de Manfred de Byron et du Konrad de Mickiewicz, mais, cependant, bien plus terrible. L'édition avait coûté 1200 f., dont j'avais déjà fourni 400 f. Mais, le tout est tombé dans l'eau. Cela me fit ouvrir les yeux. Je me disais que puisque la poésie du doute (des volumes d'aujourd'hui il ne restera pas 150 pages) en arrive ainsi à un tel point de désespoir morne, et de méchanceté théorique, par conséquent, c'est qu'elle est radicalement fausse; et par cette raison qu'on y discute les principes, et qu'il ne faut pas les discuter: c'est plus qu'injuste. Les gémissements poétiques de ce siècle ne sont que des sophismes hideux. Chanter l'ennui, les douleurs, les tristesses, les mélancolies, la mort, l'ombre, le sombre, etc., c'est ne vouloir, à toute force, regarder que le puéril revers des choses. Lamartine, Hugo, Musset se sont métamorphosés volontairement en femmelettes. Ce sont les Grandes-Têtes-Molles de notre époque. Toujours pleurnicher ! Voilà pourquoi j'ai complètement changé de méthode, pour ne chanter exclusivement que l'espoir, l'espérance, LE CALME, le bonheur, LE DEVOIR. Et c'est ainsi que je renoue avec les Corneille et les Racine la chaîne du bon sens et du sang-froid, brusquement interrompue depuis les poseurs Voltaire et Jean-Jacques Rousseau. Mon volume ne sera terminé que dans 4 ou 5 mois. Mais, en attendant, je voudrais envoyer à mon père la préface, qui contiendra 60 pages, chez Al. Lemerre. C'est ainsi qu'il verra que je travaille, et qu'il m'enverra la somme totale du volume à imprimer plus tard...
(I.D.)
cf. apprendre à nager
(...) Vous savez, j'ai renié mon passé. Je ne chante plus que l'espoir; mais, pour cela, il faut d'abord attaquer le doute de ce siècle (mélancolies, tristesses, douleurs, désespoirs, hennissements lugubres, méchancetés artificielles, orgueils puérils, malédictions cocasses etc., etc.). Dans un ouvrage que je porterai à Lacroix aux 1ers jours de Mars, je prends à part les plus belles poésies de Lamartine, de Victor Hugo, d'Alfred de Musset, de Byron et de Baudelaire, et je les corrige dans le sens de l'espoir; j'indique comment il aurait fallu faire.
Paris, 12 mars 1870.
Laissez-moi reprendre d'un peu haut. J'ai fait publier un ouvrage de poésies chez M. Lacroix (B. Montmartre, 15). Mais une fois qu'il fut imprimé, il a refusé de le faire paraître, parce que la vie y était peinte sous des couleurs trop amères, et qu'il craignait le procureur général. C'était quelque chose dans le genre de Manfred de Byron et du Konrad de Mickiewicz, mais, cependant, bien plus terrible. L'édition avait coûté 1200 f., dont j'avais déjà fourni 400 f. Mais, le tout est tombé dans l'eau. Cela me fit ouvrir les yeux. Je me disais que puisque la poésie du doute (des volumes d'aujourd'hui il ne restera pas 150 pages) en arrive ainsi à un tel point de désespoir morne, et de méchanceté théorique, par conséquent, c'est qu'elle est radicalement fausse; et par cette raison qu'on y discute les principes, et qu'il ne faut pas les discuter: c'est plus qu'injuste. Les gémissements poétiques de ce siècle ne sont que des sophismes hideux. Chanter l'ennui, les douleurs, les tristesses, les mélancolies, la mort, l'ombre, le sombre, etc., c'est ne vouloir, à toute force, regarder que le puéril revers des choses. Lamartine, Hugo, Musset se sont métamorphosés volontairement en femmelettes. Ce sont les Grandes-Têtes-Molles de notre époque. Toujours pleurnicher ! Voilà pourquoi j'ai complètement changé de méthode, pour ne chanter exclusivement que l'espoir, l'espérance, LE CALME, le bonheur, LE DEVOIR. Et c'est ainsi que je renoue avec les Corneille et les Racine la chaîne du bon sens et du sang-froid, brusquement interrompue depuis les poseurs Voltaire et Jean-Jacques Rousseau. Mon volume ne sera terminé que dans 4 ou 5 mois. Mais, en attendant, je voudrais envoyer à mon père la préface, qui contiendra 60 pages, chez Al. Lemerre. C'est ainsi qu'il verra que je travaille, et qu'il m'enverra la somme totale du volume à imprimer plus tard...
(I.D.)
cf. apprendre à nager
2008-06-15
le programme
« (...) Les jeux, les désirs, le programme de l'enfance restent armés en partisans cachés dans les forêts inhabitables de l'empire adulte. La vie ne cesse d'attendre le moment de sa contre-offensive. »
Depuis un mois, quoique me trouvant assez heureusement occupé par ailleurs, j'ai subordonné beaucoup des charmes de la vie quotidienne et de l'errance à l'achèvement de la critique du spectacle.
(G.D.)
Depuis un mois, quoique me trouvant assez heureusement occupé par ailleurs, j'ai subordonné beaucoup des charmes de la vie quotidienne et de l'errance à l'achèvement de la critique du spectacle.
(G.D.)
veste
Certes l’admiration que voue le jeune Marcel pour la duchesse de Guermantes et pour tous ces gens du monde dont il ne cesse de chercher la reconnaissance et la compagnie finira par se transformer plus tard en critique acerbe et même cruelle, son désir du monde cédant enfin sur celui de la solitude.
(J.-P.L.)
cf. k.abbale
(J.-P.L.)
cf. k.abbale
2008-06-13
le paludisme
La différence entre littérature et journalisme, c'est que le journalisme est illisible et que la littérature n'est pas lue.
(O.W.)
(O.W.)
2008-06-12
à la H.
En tonnes, vous m'entendez, en tonnes je vous arracherai
Ce que vous m'avez refusé en grammes!
(...) Les dents du loup ne lâchent pas le loup,
C'est la chair du mouton qui lâche.
(H.M.)
H.T. était certain de construire quelque chose d’important et avait une grande confiance en l’avenir. (...) Il note d’ailleurs, âgé de 23 ans : Un jour ce que j’aurai connu de solitude deviendra ma force.
(L.A.)
cf. henri, tome A
Ce que vous m'avez refusé en grammes!
(...) Les dents du loup ne lâchent pas le loup,
C'est la chair du mouton qui lâche.
(H.M.)
H.T. était certain de construire quelque chose d’important et avait une grande confiance en l’avenir. (...) Il note d’ailleurs, âgé de 23 ans : Un jour ce que j’aurai connu de solitude deviendra ma force.
(L.A.)
cf. henri, tome A
...tique
Il y a un moment où la vie cesse d'être plastique. Je crois que c'est à l'instant où l'on cesse soi-même de l'être. Quand tu suis l'événement, tout va bien. Quand tu veux déranger le cours des choses, te dresser contre, imposer ta volonté, redresser, recommencer, retrouver, tout va mal.
(J.P.)
(J.P.)
2008-06-11
devenir jeune
On a besoin de beaucoup de temps, pour devenir jeune.
(P.P.)
Jadis tu fus jeune, maintenant — tu es mieux que jeune !
(F.N. — PDBM postlude)
(P.P.)
Jadis tu fus jeune, maintenant — tu es mieux que jeune !
(F.N. — PDBM postlude)
que ça continue
Alors qu'on demanda à picasso, déjà âgé, s'il préférait commencer ou finir une chose, il répondit « j'aime que ça continue ».
[O.k.]
[O.k.]
apprendre à nager
La première condition pour un artiste est de savoir nager.
(A.C.)
C'est au bord des larmes / que tu t'es noyée / C'est au bord des larmes / que tu as abandonné / Te regardant couler / non, je n'ai pas bougé / Je me suis contenté / d'apprendre à nager.
(C.B.)
Il existe une convention peu tacite entre l’auteur et le lecteur, par laquelle le premier s’intitule malade, et accepte le second comme garde-malade. C’est le poète qui console l’humanité ! Les rôles sont intervertis arbitrairement. (...)
Mais, ils ne m’en imposeront plus. Souffrir est une faiblesse, lorsqu’on peut s’en empêcher et faire quelque chose de mieux. (...)
En son nom personnel, malgré elle, il le faut, je viens renier, avec une volonté indomptable, et une ténacité de fer, le passé hideux de l’humanité pleurarde. (...)
les douleurs invraisemblables que ce siècle s'est créées à lui-même, dans leur voulu monotone et dégoûtant, l'ont rendu poitrinaire. Larves absorbantes dans leurs engourdissements insupportables !
Allez, la musique. (...)
Le désespoir, se nourrissant avec un parti pris, de ses fantasmagories, conduit imperturbablement le littérateur (...) à la méchanceté théorique et pratique. (...)
La mélancolie et la tristesse sont déjà le commencement du doute ; le doute est le commencement du désespoir ; le désespoir est le commencement cruel des différents degrés de la méchanceté. (...)
Voici un moyen de constater l'infériorité de Musset sous les deux poètes. Lisez, devant une jeune fille, Rolla ou [...] Elle tressaille, fronce les sourcils, lève et abaisse les mains, sans but déterminé, comme un homme qui se noie ; les yeux jetteront des lueurs verdâtres. Lisez-lui la [...] de Victor Hugo. Les effets sont diamétralement opposés. Le genre d'électricité n'est plus le même. Elle rit aux éclats, elle en demande davantage. (...)
Paul et Virginie choque nos aspirations les plus profondes au bonheur. (...) La description de la douleur est un contre-sens. (...) l'homme ne doit pas créer le malheur dans ses livres. C'est ne vouloir, à toutes forces, considérer qu'un seul côté des choses. O hurleurs maniaques que vous êtes ! (...)
Ne transmettez à ceux qui vous lisent que l'expérience qui se dégage de la douleur, et qui n'est plus la douleur elle-même. Ne pleurez pas en public. (...)
Si vous êtes malheureux, il ne faut pas le dire au lecteur. Gardez cela pour vous. (...)
Les sentiments sont la forme de raisonnement la plus incomplète qui se puisse imaginer.
(I.D.)
cf. lettres mortes
(A.C.)
C'est au bord des larmes / que tu t'es noyée / C'est au bord des larmes / que tu as abandonné / Te regardant couler / non, je n'ai pas bougé / Je me suis contenté / d'apprendre à nager.
(C.B.)
Il existe une convention peu tacite entre l’auteur et le lecteur, par laquelle le premier s’intitule malade, et accepte le second comme garde-malade. C’est le poète qui console l’humanité ! Les rôles sont intervertis arbitrairement. (...)
Mais, ils ne m’en imposeront plus. Souffrir est une faiblesse, lorsqu’on peut s’en empêcher et faire quelque chose de mieux. (...)
En son nom personnel, malgré elle, il le faut, je viens renier, avec une volonté indomptable, et une ténacité de fer, le passé hideux de l’humanité pleurarde. (...)
les douleurs invraisemblables que ce siècle s'est créées à lui-même, dans leur voulu monotone et dégoûtant, l'ont rendu poitrinaire. Larves absorbantes dans leurs engourdissements insupportables !
Allez, la musique. (...)
Le désespoir, se nourrissant avec un parti pris, de ses fantasmagories, conduit imperturbablement le littérateur (...) à la méchanceté théorique et pratique. (...)
La mélancolie et la tristesse sont déjà le commencement du doute ; le doute est le commencement du désespoir ; le désespoir est le commencement cruel des différents degrés de la méchanceté. (...)
Voici un moyen de constater l'infériorité de Musset sous les deux poètes. Lisez, devant une jeune fille, Rolla ou [...] Elle tressaille, fronce les sourcils, lève et abaisse les mains, sans but déterminé, comme un homme qui se noie ; les yeux jetteront des lueurs verdâtres. Lisez-lui la [...] de Victor Hugo. Les effets sont diamétralement opposés. Le genre d'électricité n'est plus le même. Elle rit aux éclats, elle en demande davantage. (...)
Paul et Virginie choque nos aspirations les plus profondes au bonheur. (...) La description de la douleur est un contre-sens. (...) l'homme ne doit pas créer le malheur dans ses livres. C'est ne vouloir, à toutes forces, considérer qu'un seul côté des choses. O hurleurs maniaques que vous êtes ! (...)
Ne transmettez à ceux qui vous lisent que l'expérience qui se dégage de la douleur, et qui n'est plus la douleur elle-même. Ne pleurez pas en public. (...)
Si vous êtes malheureux, il ne faut pas le dire au lecteur. Gardez cela pour vous. (...)
Les sentiments sont la forme de raisonnement la plus incomplète qui se puisse imaginer.
(I.D.)
cf. lettres mortes
2008-06-10
deDAns
Quand je marche, je marche.
Quand je dors, je dors.
Quand je chante, je chante.
Je m'abandonne.
(...)
Je suis ici.
Je suis dedans.
Je suis debout.
Je ne me moquerai plus de tout.
(C.)
Quand je dors, je dors.
Quand je chante, je chante.
Je m'abandonne.
(...)
Je suis ici.
Je suis dedans.
Je suis debout.
Je ne me moquerai plus de tout.
(C.)
2008-06-07
les grandes raisons (se rencontrent)
Ce n'est pas du tout ma faute. C'est faux de dire : Je pense : on devrait dire : On me pense. — Pardon du jeu de mots —
Je est un autre. Tant pis pour le bois qui se trouve violon, et Nargue aux inconscients, qui ergotent sur ce qu'ils ignorent tout à fait.
(...)
Si les vieux imbéciles n’avaient pas trouvé du Moi que la signification fausse, nous n’aurions pas à balayer ces millions de squelettes qui, depuis un temps infini, ont accumulé les produits de leur intelligence borgnesse, en s’en clamant les auteurs !
(A.R.)
... celui qui est éveillé et conscient dit : Je suis un corps tout entier et rien d’autre chose. (...) Le corps est un grand système de raison, une multiplicité avec un seul sens, une guerre et une paix, un troupeau et un berger.
Instrument de ton corps, telle est ta petite raison que tu appelles esprit, (...), petit instrument et petit jouet de ta grande raison.
Tu dis « moi » et tu es fier de ce mot. Mais ce qui est plus grand, c’est — ce à quoi tu ne veux pas croire — ton corps et son grand système de raison : il ne dit pas moi mais il est moi.
Ce que les sens éprouvent, ce que reconnaît l’esprit, n’a jamais de fin en soi. Mais les sens et l’esprit voudraient te convaincre qu’ils sont la fin de toute chose : tellement il sont vains.
Les sens et l’esprit ne sont qu’instruments et jouets : derrière eux se trouve encore le soi. (...)
Derrière tes sentiments et tes pensées, (...), se tient un maître plus puissant, un sage inconnu — il s’appelle soi. Il habite ton corps, il est ton corps.
Il y a plus de raison dans ton corps que dans ta meilleure sagesse.
(F.N.)
> (r)évolution de conscience
> je pense, dont je suis
> la liberté ta soeur
cf. CHAPITRE : physio-logique
Je est un autre. Tant pis pour le bois qui se trouve violon, et Nargue aux inconscients, qui ergotent sur ce qu'ils ignorent tout à fait.
(...)
Si les vieux imbéciles n’avaient pas trouvé du Moi que la signification fausse, nous n’aurions pas à balayer ces millions de squelettes qui, depuis un temps infini, ont accumulé les produits de leur intelligence borgnesse, en s’en clamant les auteurs !
(A.R.)
... celui qui est éveillé et conscient dit : Je suis un corps tout entier et rien d’autre chose. (...) Le corps est un grand système de raison, une multiplicité avec un seul sens, une guerre et une paix, un troupeau et un berger.
Instrument de ton corps, telle est ta petite raison que tu appelles esprit, (...), petit instrument et petit jouet de ta grande raison.
Tu dis « moi » et tu es fier de ce mot. Mais ce qui est plus grand, c’est — ce à quoi tu ne veux pas croire — ton corps et son grand système de raison : il ne dit pas moi mais il est moi.
Ce que les sens éprouvent, ce que reconnaît l’esprit, n’a jamais de fin en soi. Mais les sens et l’esprit voudraient te convaincre qu’ils sont la fin de toute chose : tellement il sont vains.
Les sens et l’esprit ne sont qu’instruments et jouets : derrière eux se trouve encore le soi. (...)
Derrière tes sentiments et tes pensées, (...), se tient un maître plus puissant, un sage inconnu — il s’appelle soi. Il habite ton corps, il est ton corps.
Il y a plus de raison dans ton corps que dans ta meilleure sagesse.
(F.N.)
> (r)évolution de conscience
> je pense, dont je suis
> la liberté ta soeur
cf. CHAPITRE : physio-logique
j'a... t... tends
Ma technique dans la vie, c'est... j'attends. J' attends que les choses se passent, j'attends d'avoir une nouvelle idée, j'attends qu'on me contacte... (...) C'est vrai que le fait d'attendre, c'est bien. C'est comme : on réfléchit mieux quand on pense pas. C'est ce genre de trucs...
(S.T.)
(S.T.)
2008-06-06
au café crème

(merci à adèle de lepostier.fr)
Les cafés (...) c'était l'ouverture (...) à des possibilités d'imprévisible, à la douceur et au danger du temps perdu. Les cafés offrent des surprises analogues à celles des livres : vous parviennent les bouts de récits de vie, des remarques, des commentaires adressés à vous et aux autres, qui produisent sur vous un effet de vérité venue du dehors. Ouvrez un livre, entrez dans un café [nord-express !] et une parole se fait entendre qui n'est pas la vôtre, mais qui vous procure pareillement un ébranlement, une excitation mentale...
(C.T.)
cf. du nord-express
2008-06-05
2008-06-04
(dé)collage
Ordre de ne décacheter et de ne lire qu'au moment du décollage de l'avion, seul...

(M.H.)
cf. pour toi karl ce renard corsac

(M.H.)
cf. pour toi karl ce renard corsac
2008-06-03
on ne veut pas comprendre
On dira que je mélange tout, parce qu'on ne veut pas comprendre que tout est lié.
(S.Z.)
(S.Z.)
2008-06-02
philosophie tout terrain
Sade ne change pas de registre et situe l'orgie et la dissertation au même niveau d'urgence philosophique.
(C.T.)
(C.T.)
2008-06-01
o. karl
Il s'agit, bien entendu, d'intervenir directement dans la réalité plutôt que de faire des livres. Cela dit, il n'est pas interdit de publier ses résultats. (P.S.)
Il faut défendre la vie qu'on mène du moment qu'on est vivant. (P.S.)
Faire de ma vie une oeuvre d'art, dont une deuxième autant que possible. (O.K.)
L'art est ce qui rend la vie plus intéressante que l'art. (R.F.)
Le poète (...) donnerait plus — (que la formule de sa pensée, que la notation de sa marche au Progrès !) (...) il serait vraiment un multiplicateur de progrès ! (A.R.)
cf. maudit ? mais pas trop.
cf. autodocumentaire du moment qu'on est vivant
Il faut défendre la vie qu'on mène du moment qu'on est vivant. (P.S.)
Faire de ma vie une oeuvre d'art, dont une deuxième autant que possible. (O.K.)
L'art est ce qui rend la vie plus intéressante que l'art. (R.F.)
Le poète (...) donnerait plus — (que la formule de sa pensée, que la notation de sa marche au Progrès !) (...) il serait vraiment un multiplicateur de progrès ! (A.R.)
cf. maudit ? mais pas trop.
cf. autodocumentaire du moment qu'on est vivant
dictatumanité
Je me trompais : la plupart haïssaient la liberté libre, et rêvaient en fait d'une dictature fondée sur leur propre ressentiment.
(P.S.)
(P.S.)
2008-05-31
re(con)naissance
Lorsqu'un artiste, peu ou prou proche de la plénitude, introduit une innovation volontaire qui rétroagit sur son statut.
(D.C.)
(D.C.)
the great artist of to(day)morrow
Pour M.D., l'artiste véritable ne peut que se réfugier dans la clandestinité, aller sous terre pour échapper à la frénésie de l'art commercialisé. Il fut un des premiers, sinon le premier, à utiliser le terme d'« underground »: « The great artist of tomorrow will go underground », déclara-t-il (...) en 1961...
(P.B.)
cf. de sous la terre
cf. l'art règle l'exception
(P.B.)
cf. de sous la terre
cf. l'art règle l'exception
2008-05-29
2008-05-27
2008-05-26
2008-05-25
l'alpha(bêtise) et l'oméga(rde)
— En fait, vous rectifiez leurs mots, mais bon, c'est comme ça qu'ils parlent, mais est-ce que finalement... est-ce que sur le fond... qu'est-ce qui est dangereux, qu'est-ce qui vous inquiète tant ?
— Mais les mots! m'inquiètent, moi. C'est peut-être pour ça! que je suis philologue et philosophe. Je veux dire que je crois aux mots. Et quand ils sont employés autrement, et qu'on y croit! à cet emploi-là, là ça m'inquiète pour de bon.
(B.C.)
Votre profonde erreur est de croire que la bêtise est inoffensive, qu'il est au moins des formes inoffensives de bêtise. La bêtise n'a pas plus de force vive qu'une caronade 36, mais, une fois en mouvement, elle défonce tout. Quoi ! nul de vous pourtant n'ignore de quoi est capable la haine patiente et vigilante des médiocres, et vous en semez la graine aux quatre vents !
(G.B.)
— Mais les mots! m'inquiètent, moi. C'est peut-être pour ça! que je suis philologue et philosophe. Je veux dire que je crois aux mots. Et quand ils sont employés autrement, et qu'on y croit! à cet emploi-là, là ça m'inquiète pour de bon.
(B.C.)
Votre profonde erreur est de croire que la bêtise est inoffensive, qu'il est au moins des formes inoffensives de bêtise. La bêtise n'a pas plus de force vive qu'une caronade 36, mais, une fois en mouvement, elle défonce tout. Quoi ! nul de vous pourtant n'ignore de quoi est capable la haine patiente et vigilante des médiocres, et vous en semez la graine aux quatre vents !
(G.B.)
2008-05-24
paganini
Nous ne jalousons pas les dieux, nous ne les servons pas, ne les craignons pas, mais au péril de notre vie nous attestons leur existence multiple, et nous nous émouvons d'être de leur élevage aventureux lorsque cesse leur souvenir.
(R.C.)
(R.C.)
2008-05-23
soi
La confiance en soi : elle est une aversion de la normalité. Sous-entendu : seul un mépris rustique pour la norme, dirigé contre l'évaluation de ce que le contexte nous ordonnerait de faire ou de dire pour l'apprivoiser, peut, en de tels cas, nous faire paraître crédibles.
(E.C.)
(E.C.)
bon sens de « philosophe »
La vie du philosophe a un sens immanent à la vie et qui consiste à réaliser son plus profond désir : augmenter sa joie, sa connaissance, sa puissance, sa liberté pour accomplir le sens de la vie, ce que le Zarathoustra de Nietzsche appelle « le sens de la Terre ». « Mes frères, restez fidèles à la Terre avec toute la puissance de votre vertu! Que votre amour qui donne et votre connaissance servent le sens de la Terre. Je vous en prie et vous en conjure, ne laissez pas votre vertu s’envoler des choses terrestres et battre des ailes contre des murs éternels! Hélas! il y eut toujours tant de vertu égarée! Ramenez, comme moi, la vertu égarée sur la Terre – oui, ramenez-la vers le corps et la vie ; afin qu’elle donne un sens à la Terre, un sens humain! »
(B.G.)
cf. pour faire simple
(B.G.)
cf. pour faire simple
la B.A.-BA de l'ARt
Au XVe siècle, " l'Antiquité " n'exige pas nécessairement des artistes qu'ils abandonnent les formes d'expression tirées de leur observation personnelle. Elle ne fait qu'attirer leur attention sur le problème le plus complexe des beaux-arts : saisir dans une image le mouvement de la vie.
(A.W.)
(A.W.)
le B.A... -KA du cinéma
Faire un film à partir de rien, c'est la meilleure façon d'apprendre. Les écoles, c'est cher : si vous utilisez cet argent pour tourner, vous aurez au moins appris à faire un film...
(Q.T.)
(Q.T.)
2008-05-22
éééévééénemeeeenttttsssssss...
Il semble que les événements soient plus vastes que le moment où ils ont eu lieu et ne peuvent y tenir tout entiers.
(M.P. — p1904)
cf. l'autre temps : pas perdu
cf. du vécu, l'existence
(M.P. — p1904)
cf. l'autre temps : pas perdu
cf. du vécu, l'existence
2008-05-19
bi-partition de la vie
Plus que la mort, la maladie est le vrai scandale de la vie.
(O.K.)
Rien n´est plus radical que la ligne de partage entre les gens en bonne santé et les malades.
(C.T.)
... tout homme qui souffre est de la viande. La viande est la zone commune de l'homme et de la bête, leur zone d'indiscernabilité.
(G.D.)
cf. ab.
(O.K.)
Rien n´est plus radical que la ligne de partage entre les gens en bonne santé et les malades.
(C.T.)
... tout homme qui souffre est de la viande. La viande est la zone commune de l'homme et de la bête, leur zone d'indiscernabilité.
(G.D.)
cf. ab.
2008-05-18
2008-05-16
les voyages forme...
- Prends un train. Va quelque part.
- [Why not. De toute manière, où qu´il aille,] un écrivain n´est jamais en vacances.
[(J.B.)]
- [Why not. De toute manière, où qu´il aille,] un écrivain n´est jamais en vacances.
[(J.B.)]
2008-05-15
pleins & déliés
Nous vivons dans un monde plein où l´on a l´impression qu´il n´y a plus de jeu, que l´élimination des possibles est radicale. Si nous nous en tenons à une vision globale, il semble qu´il n´y ait plus de place pour la moindre intervention singulière, pour une existence marginale. Mais, paradoxalement, plus nous nous approchons de nous-mêmes, plus nous sommes passionnés par notre mode d´existence, moins ce plein agit. Lorsque nous adpotons une vision microscopique et ce rythme difficile à tenir qui est celui propre à chacun, l´espace, le vide et toutes leurs réserves de loisir réapparaissent. C´est à nouveau un espace libre où s´engager (...) Le tout étant de ne pas laisser les tâches, les soucis, s´interposer entre le monde et nous — faire ombre.
(C.T.)
(C.T.)
2008-05-06
antidépresseur
Tous ont quelque chose à sacrifier pour grandir. Un amour, une illusion, la raison...
(A.V.)
cf. de trop près
(A.V.)
cf. de trop près
2008-05-05
heiterkeit
... s'il n'est pas soutenu par une force intérieure, tout élan retombe nécessairement. Rien ne nous sauve ou ne vient s'ajouter à ce qui nous fait intimement défaut. Si quelque chose ou quelqu'un nous arrive et métamorphose notre vie, c'est par inattendu, et de surcroît.
Il faut d'abord éprouver le « sans pourquoi » de la joie, ensuite c'est aux événements de s'adapter.
(C.T.)
Il faut d'abord éprouver le « sans pourquoi » de la joie, ensuite c'est aux événements de s'adapter.
(C.T.)
journal de m...
J'ai pas trouvé en moi la connexion avec l'évidence. Et puis, comme j'ai des débuts qui sont pas "parfaits" (...)... je me suis rendu compte que pour avancer il faut que tout soit parfait, et du coup je vais vers un truc idéal, absolu. Et quand c'est approximatif, du coup « à quoi bon continuer, vu que déjà c'est pas "parfait"».
(M.B.)
> remué(s)
2008-05-04
au-dessous du volcan
Elles vivaient, dans l'ensemble, au-dessous de leur talent. Ce que M.d.D. exprime si bien dans cette lettre à H.W. : « (...) Je crois que ce qui fait ma mauvaise santé, c'est que mon âme a trop de mouvement pour l'étui qui la renferme. »
(C.T.)
(C.T.)
2008-05-02
I'm monde
Ce n'est point ma façon de penser, qui a fait mon malheur, c'est celle des autres.
(D.A.F. S.)
(D.A.F. S.)
2008-05-01
li(vR)AISON
Seuls les livres [les oeuvres] qui nous éclairent nous-mêmes ont de la valeur. Ce sont les livres [les oeuvres] qu'il faut rechercher, auxquels il faut consacrer du temps — des livres qu'il faut lire et relire, méditer. En matière de livres la quantité est tout à fait indifférente. Et ceci est aussi vrai dans le registre de la lecture que de l'écriture.
(C.T.)
cf. compilation
cf. partenaires particuliers
(C.T.)
cf. compilation
cf. partenaires particuliers
2008-04-29
l'art de la vie
L'art est ce qui rend la vie plus intéressante que l'art.
(R.F.)
cf. la seule beauté
cf. ultime critère esthé..tique
(R.F.)
cf. la seule beauté
cf. ultime critère esthé..tique
2008-04-28
2008-04-27
j'airme
Les premières heures face à l'inconnue qui partagera notre vie portent déjà en elles les qualités et les défauts de la passion qui s'annonce. (...) l'instant de la première rencontre contient, sous une forme infiniment condensée, la nature et la configuration de l'amour à venir. Quand rien n'ira plus, après six mois, deux ans, dix peut-être, c'est du côté de ces heures préliminaires, pour peu qu'on retourne s'y pencher, qu'on trouvera les preuves rétrospectives, mais tellement évidentes, de l'impossibilité de la relation. (...)
Par une opération de la mémoire, nous faisons une lecture téléologique, déterministe, du passé, et nous découvrons, comme par enchantement, tous les indices de la déroute, en germes évidents, aux contours infimes, mais nets. On viendra lire la débâcle, si prévisible à présent, dans le brouillon des premiers mots, des premiers réflexes, des premières promesses. L'évidence de l'échec dormait là, dans ce regard d'un être que nous n'avions pas voulu ne pas aimer, à travers son discours ridicule, mais dans lequel nous étions allé désespérément, malhonnêtement puiser de l'esprit, dans telle attitude qui, un autre jour, nous aurait découragé de le revoir.
Lors de cette première rencontre, l'agaçant, le rédhibitoire et le dissuasif nous avaient exceptionnellement semblés licites, excusables, attendrissants. Ces infiltrations d'eau, nous refusions d'entrevoir qu'elles deviendraient trombes, fleuves, Nil, et nous engloutiraient. Il en va des défauts microscopiques de l'autre, quand nous faisons sa connaissance, comme des bruits d'un appartement lorsque nous le visitons pour la première fois : c'est seulement une fois installé que les rumeurs nous deviennent vacarme et les évanescences de la rue, semblables aux pires tumultes de l'enfer.
(Y.M.)
Par une opération de la mémoire, nous faisons une lecture téléologique, déterministe, du passé, et nous découvrons, comme par enchantement, tous les indices de la déroute, en germes évidents, aux contours infimes, mais nets. On viendra lire la débâcle, si prévisible à présent, dans le brouillon des premiers mots, des premiers réflexes, des premières promesses. L'évidence de l'échec dormait là, dans ce regard d'un être que nous n'avions pas voulu ne pas aimer, à travers son discours ridicule, mais dans lequel nous étions allé désespérément, malhonnêtement puiser de l'esprit, dans telle attitude qui, un autre jour, nous aurait découragé de le revoir.
Lors de cette première rencontre, l'agaçant, le rédhibitoire et le dissuasif nous avaient exceptionnellement semblés licites, excusables, attendrissants. Ces infiltrations d'eau, nous refusions d'entrevoir qu'elles deviendraient trombes, fleuves, Nil, et nous engloutiraient. Il en va des défauts microscopiques de l'autre, quand nous faisons sa connaissance, comme des bruits d'un appartement lorsque nous le visitons pour la première fois : c'est seulement une fois installé que les rumeurs nous deviennent vacarme et les évanescences de la rue, semblables aux pires tumultes de l'enfer.
(Y.M.)
2008-04-26
diAMANT
Pourquoi si dur ? demandait un jour le charbon de cuisine au diamant. Ne sommes-nous pas proches parents ?
Pourquoi si mous ? Ô mes frères, c'est à moi de vous interroger, n'êtes-vous pas... mes frères?
Pourquoi si mous, si lâchement amollis, si accommodants ? Pourquoi tant de négation, d'abnégation et de reniement dans votre coeur ? Si peu de fatalité dans votre regard ?
Si vous ne voulez pas être destins, inexorablement, comment, avec moi, pourriez-vous jamais... triompher ?
Et si votre dureté se refuse à jeter des éclairs, à trancher, à tailler dans le vif, comment, avec moi, pourriez-vous jamais... créer ?
Car tous ceux qui créent sont durs. Et ce doit être votre félicité que d'imprimer votre main sur les millénaires comme dans la cire...
Félicité, que graver vos caractères sur la volonté des millénaires comme dans l'airain — plus durs que l'airain, plus noble que l'airain. Ce qui est le plus noble est seul tout à fait dur.
Cette nouvelle loi, ô mes frères, je vous l'impose: Faites-vous durs !
(F.N.)
cf. saphir mais...
Pourquoi si mous ? Ô mes frères, c'est à moi de vous interroger, n'êtes-vous pas... mes frères?
Pourquoi si mous, si lâchement amollis, si accommodants ? Pourquoi tant de négation, d'abnégation et de reniement dans votre coeur ? Si peu de fatalité dans votre regard ?
Si vous ne voulez pas être destins, inexorablement, comment, avec moi, pourriez-vous jamais... triompher ?
Et si votre dureté se refuse à jeter des éclairs, à trancher, à tailler dans le vif, comment, avec moi, pourriez-vous jamais... créer ?
Car tous ceux qui créent sont durs. Et ce doit être votre félicité que d'imprimer votre main sur les millénaires comme dans la cire...
Félicité, que graver vos caractères sur la volonté des millénaires comme dans l'airain — plus durs que l'airain, plus noble que l'airain. Ce qui est le plus noble est seul tout à fait dur.
Cette nouvelle loi, ô mes frères, je vous l'impose: Faites-vous durs !
(F.N.)
cf. saphir mais...
2008-04-25
insutisfaction
L'injustice sociale est une évidence si familière, elle est d'une constitution si robuste, qu'elle paraît facilement naturelle à ceux mêmes qui en sont victimes.
(M.A.)
(M.A.)
2008-04-24
célibatair
Le malheur du célibataire, qu'il soit apparent ou réel, est si facile à deviner pour son entourage (...) chacun sait où il en est, chacun peut lui énumérer ce qu'il souffre.
(F.K.)
(F.K.)
2008-04-23
2008-04-21
à partir de là
Ici, quand tu as le pouvoir tu as l'argent, et quand tu as l'argent, eh bien tu gardes le pouvoir. À partir de là, rien ne change.
(I.F.)
(I.F.)
2008-04-18
faux misanthrope
de faux misanthropes qui, en réalité, aiment trop les humains pour les tolérer médiocres.
(P.D.)
(P.D.)
2008-04-17
les livres d'occasion
Les livres d'occasion sont des sauvages, des vagabonds ; ce sont des troupeaux de tout poil rassemblés au hasard, leur charme fait défaut aux livres apprivoisés des librairies.
D'ailleurs, dans cette horde des compagnons de fortune, nous pouvons tomber sur un inconnu qui, si la chance le veut, deviendra notre meilleur ami.
(V.W.)
D'ailleurs, dans cette horde des compagnons de fortune, nous pouvons tomber sur un inconnu qui, si la chance le veut, deviendra notre meilleur ami.
(V.W.)
2008-04-16
2008-04-15
au fond, henri laborit, c'est moi
Il se montra toute sa vie esprit curieux, défricheur, et par ailleurs anticonformiste.
On doit à H.L. l'introduction de…
Avant, il avait introduit…
Il a donné sa vraie importance à… bien avant leur irruption dans la presse-radio-TV et même dans la presse scientifique.
Il a également été le premier à synthétiser…
Il n'a pas eu le prix Nobel (…) parce qu'il ne faisait pas partie de l'élite scientifique : il n'était pas membre d'un grand Institut ni d'un grand centre de recherche.
Des périodes difficiles, H.L. en aura donc eu beaucoup, n'obtenant jamais la reconnaissance qu'il méritait.
Il n'est pas bon d'être indépendant face à l'industrie… !
... à l'écart des institutions et des honneurs académiques, c'était un chercheur fécond, rigoureux et obstiné, un homme libre.
On doit à H.L. l'introduction de…
Avant, il avait introduit…
Il a donné sa vraie importance à… bien avant leur irruption dans la presse-radio-TV et même dans la presse scientifique.
Il a également été le premier à synthétiser…
Il n'a pas eu le prix Nobel (…) parce qu'il ne faisait pas partie de l'élite scientifique : il n'était pas membre d'un grand Institut ni d'un grand centre de recherche.
Des périodes difficiles, H.L. en aura donc eu beaucoup, n'obtenant jamais la reconnaissance qu'il méritait.
Il n'est pas bon d'être indépendant face à l'industrie… !
... à l'écart des institutions et des honneurs académiques, c'était un chercheur fécond, rigoureux et obstiné, un homme libre.
2008-04-14
thème et variation
À mon envie abjecte d’être aimé, je substituerai une puissance d’aimer, non pas une volonté absurde d’aimer n’importe qui, n’importe quoi, non pas s’identifier avec l’univers, mais dégager le pur événement qui m’unit à ceux que j’aime, et qui ne m’attendent pas plus que je ne les attends, puisque seul l’événement nous attend, eventum tantum. Faire un événement, si petit soit-il, la chose la plus délicate du monde, le contraire de faire une histoire. Aimer ceux qui sont ainsi : quand ils entrent dans une pièce, ce ne sont pas des personnes, des caractères ou des sujets, c’est une variation atmosphérique, un changement de teinte, une molécule imperceptible, une population discrète, un brouillard ou une nuée de gouttes.
(G.D.)
(G.D.)
2008-04-11
2008-04-07
(sa)voir-vivre
Aimer un être, cela n’est pas seulement brûler de le posséder, c’est souhaiter qu’il s’épanouisse. Il n’est pas de moment plus sacré, plus suave, que celui où l’avidité qui nous jetait vers lui est suspendue par l’intérêt que nous lui portons, où nous ne pensons plus à le saisir parce que nous sommes ravis de le contempler, et où le besoin de l’avoir disparaît dans l’émotion de le voir vivre.
(A.B.)
cf. pour de l'alter-aimé
cf. L'amour inventé, à réinventer : ... réinventé.
cf. pour du postsexuel
(A.B.)
cf. pour de l'alter-aimé
cf. L'amour inventé, à réinventer : ... réinventé.
cf. pour du postsexuel
2008-04-03
clone
Alors qu'elle célébrera ses 25 ans de carrière cette année, M. assure ne pas être en panne d'inspiration. "Je suis dans une période de créativité intense très prolifique. Je suis bénie (…) en ce moment, "j'ai des tonnes d'idées et tellement à faire que je devrais me cloner pour tout mener à bien". M., qui aura 50 ans en août, n'oublie pas non plus le cinéma (…) espère pouvoir "réaliser un film incroyable". (...)"Je n'ai pas tout accompli", insiste-t-elle. La chanteuse, qui a maintes fois renouvelé son style au cours de sa carrière, assure être "la même" aujourd'hui qu'il y a 25 ans et "son contraire".
2008-04-01
« nietzschéen »
La fuite me sauverait. Je ne sais quoi me retient (...), la curiosité sans doute. J'adore qu'il m'arrive quelque chose. Les catastrophes me plaisent, les brusques coups de destinée.
(J.P.)
(J.P.)
2008-03-30
âme qui-vive
On essaie de vivre cent jours en un, de faire plaisir à tant de monde (...) avoir toutes les sensations, tout dévorer, tout en un seul jour… On n’y arrivera pas, et c’est pour ça que la mort vient nous chercher plus tôt que les autres.
(B.H. - merci à M.E.N.)
(B.H. - merci à M.E.N.)
2008-03-29
2008-03-23
sculpture sur modèle
Il n'existe pas d'être capable d'aimer un autre être tel qu'il est. On demande des modifications, car on n'aime jamais qu'un fantôme. Ce qui est réel ne peut [qu'] être désiré, car il est réel.
[P.V.](O.K)
[P.V.](O.K)
2008-03-21
(h)auteur
Tu commences à bien jouer quand tu vois tout le terrain depuis une certaine hauteur. C'est toi, là, en bas ? Pareil pour les paysages. Course du soleil intériorisée. Soleil, lune. Fermer les rideaux.
(P.S.)
cf. le dommage et l'entrouverture
(P.S.)
cf. le dommage et l'entrouverture
2008-03-19
amorce/-morse
Chaque fois, les phrases se sont mises à fonctionner avant que je sois là, ou plutôt leur espace, leur air. J'ai continué, ce qui veut dire : garder le commencement, sans cesse.
(P.S.)
cf. l'émouvement
(P.S.)
cf. l'émouvement
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